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damj
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Pour les nostalgiques et les curieux, il reste toujours possible de consulter les discussions mais c’est maintenant le forum
Framacolibri qui prend la relève.
Si vous avez des questions, on se retrouve là-bas…
pourquoi, la rémunération évoquée dans le projet de licence globale est-il impossible à mettre en oeuvre comme beaucoup le pré-suppose? un modèle économique a-t-il sérieusement étudié?
La solution : transposer la directive, sans adopter quelque mesure que ce soit relative au peer to peer
La directive doit être transposée dans l'urgence, sans quoi la France encourt des amendes. Aucune solution n'apparaît en outre aujourd'hui répondre à la question du peer to peer. Le mieux semble par conséquent de transposer la directive, sans adopter quelque mesure que ce soit relative au peer to peer.
Les tribunaux font déjà leur travail d'application de la loi. Si quelques divergences existent entre les décisions, il appartient à la Cour de cassation de les harmoniser, et non au législateur. Les juristes dénoncent déjà l'excès de lois. " Trop de lois tuent la loi".
Dans le doute, et en raison de l'excès de lois, nous préconisons par conséquent au législateur de s'abstenir de délibérer sur cette question ; de transposer la directive, et de laisser le soin aux tribunaux de faire leur travail, au cas par cas, d'interprétation, d'adaptation et d'application de la loi.
dubdub a écrit:La réaction d'un avocat (docteur en droit !!!), sur le Journal du NetLa solution : transposer la directive, sans adopter quelque mesure que ce soit relative au peer to peer
La directive doit être transposée dans l'urgence, sans quoi la France encourt des amendes. Aucune solution n'apparaît en outre aujourd'hui répondre à la question du peer to peer. Le mieux semble par conséquent de transposer la directive, sans adopter quelque mesure que ce soit relative au peer to peer.
Les tribunaux font déjà leur travail d'application de la loi. Si quelques divergences existent entre les décisions, il appartient à la Cour de cassation de les harmoniser, et non au législateur. Les juristes dénoncent déjà l'excès de lois. " Trop de lois tuent la loi".
Dans le doute, et en raison de l'excès de lois, nous préconisons par conséquent au législateur de s'abstenir de délibérer sur cette question ; de transposer la directive, et de laisser le soin aux tribunaux de faire leur travail, au cas par cas, d'interprétation, d'adaptation et d'application de la loi.
En résumé, ne rien faire, faire passer une loi pourrie et mal faite, puis laisser les tribunaux arbitrer... Comme si les tribunaux n'étaient déjà pas assez surchargé comme cela !
Comme avocat, il a tout compris : il a trouvé un bon moyen de se fournir du boulot pour les decennies à venir, plutôt !!! C'est dingue !
Etre docteur en droit et tout faire de travers...
damj a écrit:est-ce que vous auriez un lien vers la directive, histoire de jeter un œil dans le moteur...
merci
EDIT : OK j'ai trouvé
(article 5.2).
De même, lors de l'application d'une exception ou d'une limitation pour copie privée conformément à l'article 5, paragraphe 2, point b , les États membres doivent encourager le recours aux mesures volontaires pour permettre d'atteindre les objectifs visés par ladite exception ou limitation. Si, dans un délai raisonnable, aucune mesure volontaire destinée à permettre la reproduction pour usage privé n'a été prise, les États membres peuvent arrêter des mesures qui permettent aux bénéficiaires de l'exception ou de la limitation concernée d'en bénéficier. Les mesures volontaires prises par les titulaires de droits, y compris les accords entre titulaires de droits et d'autres parties concernées, ainsi que les mesures prises par les États membres n'empêchent pas les titulaires de droits de recourir à des mesures techniques, qui sont compatibles avec les exceptions ou limitations relatives à la copie à usage privé prévues par leur droit national conformément à l'article 5, paragraphe 2, point b , en tenant compte de la compensation équitable exigée à la dite disposition, et de la distinction éventuelle entre différentes conditions d'utilisation, conformément à l'article 5, paragraphe 5, par exemple le contrôle du nombre de reproductions. Afin d'empêcher le recours abusif à ces mesures, toute mesure technique appliquée lors de la mise en œuvre de celles-ci doit jouir de la protection juridique.
(art. 6.4).
Tout État membre connaissant dans sa législation l’une des sept exceptions visées à l’article 6.4 §1 est ainsi tenu, « en l’absence de mesures volontaires prises par les titulaires de droits » dans un « délai raisonnable » , de prendre des « mesures appropriées » pour assurer aux bénéficiaires de ces exceptions ayant « un accès licite à l’œuvre protégé ou à l’objet protégé » que les titulaires de droits mettront à leur disposition les moyens d’exercer lesdites exceptions, « dans la mesure nécessaire pour en bénéficier ».
L’article 6.4 §2 reconnaît par ailleurs aux États la faculté de prévoir un dispositif similaire s’agissant de l’exception pour copie privée.
Internet ne tue pas la musique
Par Walter Bouvais, directeur du magazine Terra Economica - www.terra-economica.info(13/02/2006)
Dans quelques jours, le projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins de la société de l’information (DADVSI) revient devant le parlement. Beaucoup a été dit et deux camps s’opposent clairement. D’un côté, ceux qui, dans le sillage des industries de la musique, taxent le téléchargement « illégal » de tous les maux, notamment celui de tuer la musique. De l’autre, les partisans de la liberté de télécharger. Ce qui aurait pu être un intéressant débat de société a viré, malheureusement, au pugilat et à l’affrontement idéologique. Comment s’y retrouver ? Peut-être en s’en tenant à quelques faits simples.
Préalable : personne ne conteste le fait qu’un artiste ait droit à une juste rémunération pour son travail de création. Tant mieux. C’est ensuite que cela se corse. Selon l’industrie musicale, les échanges de fichiers mp3 sur les sites de pair-à-pair (« peer to peer » ou « P2P ») entraîneraient une chute des ventes d’albums. Malheureusement, aucune étude claire n’a jamais été produite à ce sujet. Pire, une étude américaine et une étude française (Ecole nationale supérieure des télécommunications) datant respectivement de 2004 et 2005, mettent en doute cette thèse. En fait, la chute des ventes de disques s’expliquerait largement par la baisse de revenu des consommateurs, l’essoufflement des vedettes qui tiraient auparavant les ventes et la fin de vie du CD.
Autre sujet de débat : le P2P ruinerait les petits artistes. Selon l’Adami, qui gère les droits de milliers d’artistes-interprètes, un artiste (ou un groupe) touche en moyenne 8% du produit des ventes de son album CD. Sur les plates-formes « légales » de téléchargement ce taux chute entre 3 et 6%... alors que les coûts de diffusion sont réduits pour les majors. Celles-ci encaissent 60% du produit des ventes. Dans ces conditions, est-ce bien le téléchargement illégal qui ruine les artistes ou l’absence structurelle d’une rémunération équitable qui les empêche de vivre de leur travail ? Rappelons que les petits artistes sont depuis longtemps mis à l’écart des grandes enseignes de distribution – squattées par la Star Ac et par quelques stars – et cherchent à percer par d’autres moyens : concerts, sites Internet personnels, autoproduction.
Dernier point : pourquoi ne pas créer une licence globale sur le téléchargement ? Les internautes déclarant télécharger de la musique paieraient un forfait de 5 à 9 euros par mois. Les sommes collectées seraient ensuite redistribuées entre les artistes. Mais comment définir ce qui reviendra à qui ? Des sociétés proposent des logiciels qui scruteraient les réseaux pour établir une sorte de liste officielle des morceaux téléchargés sur le Net. Question : les internautes sont-ils vraiment prêts à accepter une sorte de flicage de leurs habitudes ?
© Terra-Economica
DRMs' primary role is not about keeping copyrighted content off P2P networks. DRMs support an orderly market for facilitating efficient economic transactions between content producers and content consumers.
Such are the lengths they will go through in order to keep the anti-circumvention provisions of the DMCA intact. But supporting the status quo isn't in their interest. No, the idea is to embrace and extend. To wit, the joint reply also argues that making backups of your CDs is also not fair use.The [submitted arguments in favor of granting exemptions to the DMCA] provide no arguments or legal authority that making back up copies of CDs is a noninfringing use. In addition, the submissions provide no evidence that access controls are currently preventing them from making back up copies of CDs or that they are likely to do so in the future. Myriad online downloading services are available and offer varying types of digital rights management alternatives. For example, the Apple FairPlay technology allows users to make a limited number of copies for personal use. Presumably, consumers concerned with the ability to make back up copies would choose to purchase music from a service that allowed such copying. Even if CDs do become damaged, replacements are readily available at affordable prices. Similar to the motion picture industry, the recording industry has faced, in online piracy, a direct attack on its ability to enjoy its copyrights. (emphasis added)
Une interprétation que ne partage pas Jean-Yves Mirski, délégué général du Syndicat de l'édition vidéo (SEV). Avec les derniers documents de travail du ministère de la Culture, « nous allons dans le sens d'une reconnaissance qui est celle de la réalité d'aujourd'hui, commente-t-il. A savoir que les DVD vendus dans le commerce étant équipés de systèmes anticopie, la notion de copie privée (qui n'est pas un droit mais une exception), ne s'applique pas. Du reste, la copie privée ne s'applique véritablement qu'aux programmes diffusés en radio ou à la télévision. »
Au final, selon l'UFC-Que Choisir, le consommateur se retrouverait pris au piège du DRM et devrait, de surcroît, continuer à payer la rémunération sur la copie privée, sur les CD et les DVD vierges.
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