dans ce cas, si je suis cantonné à un rôle de spectateur, ce n'est pas différent de l'industrie du disque classique
Assimiler systématiquement (CC-by-nc-nd = full copyright) me semble vraiement dangereux (même si CC-by-nc-nd n'a effectivement rien à voir avec les libertés du logiciel libre).
Si on veut vraiment "comparer" aux logiciels alors une CC-by-nc-nd est bien "mieux" qu'un Freeware pour lequel il est souvent nécessaire d'obtenir l'autorisation de l'auteur pour le diffuser. Si Microsoft diffusait Windows/Office en plus permissif qu'un Freeware on le saurait non?
D'ailleurs je retrouve cette approximation chez la pluspart des chevaliers anti-CC. Lorsque Benjamin Mako Hill fait sa conf (intéressante par ailleurs) aux RMLL sur les CC, il utilise de superbes dias/illustrations pour appuyer visuellement son raisonnement. Je doute qu'il soit l'auteur de toutes ces illustrations dont il a fait une représentation publique probablement sans l'autorisation des auteurs et sans citer ces auteurs (non respect du droit moral également).
Quand quelqu'un balance l'article de Dvorak sur la liste escape_l en disant quelque chose du genre "les CC c'est débile d'après .." et qu'il recopie l'intégralité de l'aticle de Dvorak sans son autorisation je me dis qu' 'effectivement:
Si on ne comprends (ou on ne veut pas comprendre) la dérive du copyright alors oui je le confirme haut et fort que les Creative Commons c'est effectivement totalelment, intégralement et complètement débile (il y a pas de doute).
Alors bien sûr on peut toujours se dire qu'on est plus fort que le copyright, qu'on peut la violer à la bonne franquette entre amis et qu'on partage entre nous comme toujours.
C'est peut-être oublier qu'à l'ère numérique tout usage entraine forcément une copie et est donc toujours régulable à la source par les *DRM* que vous allez découvrir de plus en plus dans les années à venir.
Donc plus besoin de policiers, plus besoin d'être juger puisque vous ne pourrez plus enfreindre les lois du monde numérisé du copyright qui n'interpelle pour l'instant si peu de gens.
J'ai l'intuiton qu'on vas à nouveau apprendre dans les années à venir la différence entre CC-by-nc-nd et Copyright (par la castration des usages à la source) mais il sera probablement trop tard puisqu'il est peut probable que Mickey où les premieres chansons des Beeetles et des Rolling Stones tombent un jours dans le domaine publique (et toute notre "culture" aux oubliettes avec).
Oui mais qu'est-ce que "le libre" pour vous ?
C'est une très bonne question et très bien posée.
Je fais ici un copier/coller des mes propos dans un thread ce matin et je vais ensuite répondre à ta question:
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La notion de liberté / libre me semble vraiment contextuelle et chaque personne utilise un vocabulaire qui lui parait naturel dans son contexte.
Pour l'auditeur "grand publique" (qui ne connait pas le libre "GPL" et qui n'est de toute façon pas acteur des contenus) la liberté c'est simplement la libre diffusion que les procès des majors lui interdisent clairement régulièrement dans les médias.
Pour un otage peut-être que "libre" a encore une autre signification que pour nous.
La question serait donc de savoir si ont a le droit d'imposer la signification/notion d'un adjectif dans un contexte pour tous les autres contextes et utilisateurs de cet adjectif/mot.
De quel droit le mouvement du logiel libre détiendrait un "all right reserved" sur l'interprétatoin contextuelle de l'adjectif "libre" ?
Ironiquement aux USA (un peu à l'origine du logiciel libre) libre "Free" veut dire "libre" (as in freedom, et donc as in GPL pour nous) et gratuit (as in beer).
Ironiquement aussi lorsqu'un journaliste interview richard stallman sur cette ambiquité il explique que ce n'est pas un problème (qu'il suffit d'expliquer au gens "libre" par rapport à quelque chose):
Marc:
What would you say to people who don’t want to use the term “free”, because it implies “free of charge”. I mean, take
Microsoft, who say “Yeah, free like a puppy!”
Richard:
Well, they’re just being silly. You know, people are well aware that “free software” means free as in “free speech”, not free
as in “free beer”. It only takes about three seconds to say that to people, and it isn’t hard for them to understand.
source:
http://www.go-opensource.org/go_open/episode_1/
Peut-être qu'il pense qu'on a pas un doit d'usage exclusif des mots ou adjectif du dictionnaire. J'imagine un monde ou la FSF aurait placée un "patent " sur le mot libre et qu'elle fasse payer des royalties à géométrie variable en fonction des contextes d'usage plus ou moins GPL-like.
Heureuseument malgré les aspects parfoit un peu étange de Stallman en robe avec une auréole (church of Emacs), la FSF n'est pas extrémiste.
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Bon maintenant le libre pour moi c'est quoi ? et bien c'est plus que la LAL ou CCby-sa

La LAL et la CC-by-sa n'obligent pas (et n'encouragent semble-t-il pas) à donner les sources pour les contenus numériques qui en disposent:: seul l'oeuvre finale est libre mais aucune obligation pour les "sources" .
Donc pour moi (dans mon référentiel que j'impose à personne), une illustratoin "libre" c'est:
- une illustration dans un format avec les différents calques sources
Donc pour moi une musique "libre" (dans mon référentiel que j'impose à personne) ,c'est:
- une musique avec toutes les pistes sources
Sans cela il est quasimment impossible à un musicien de faire une musique dérivée (si il y a plus d'une piste) ce qui revient à dire que la quasi totalité des musiciens LAL produisent des oeuvres quasimment non dérivatives.

et après cela on nous fait des leçons sur la GPL ...
En résumant, dans mon référentiel, une musique n'est pas libre si elle n'est pas d'abord "Open Source" (ou Open Tracks") ce qui semble pourtant assez logique pour un logiciel libre (puisqu'on compar toujours aux logiciels libres).
C'est donc mon référentiel mais j'aimais je ne pe permettrais de m'attribuer ma signication de l'adjectif "libre" pour les autres dans leurs référentiels ("tout est relatof" disait Albert).
Pour finir, concernant l'évolution de l'ambiance des forums, cela me rappel une question qui a été posé lors de la présentaion de Framasoft (aKa, LS) aux RMLL et qui m'a fait vraiment réfléchir.
En gros la qustion était de savoir si Framasot "le peuple migrateur" (et donc interface d'accueil entre newbies et "power users") n'allait pas perdre cette capacité d'ouverture (puisque les principaux acteurs "aux commandes" ont tous migrés) avec un phénomène forcémment d'amplification collective dans nos propres convictions du libre GPL et des ses rituels appliqué au grand *tout*.

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frenchy
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