Sam 03 Juin, 2006 09:46
Suis-je le seul à ressentir une pointe ... disons d'exaspération dans cette dernière réponse ?
Quand bien même : je maintiens.
Certes, ça ne faisait pas forcément partie de nos missions au départ (il y a de ça plusieurs décennies), mais je pense qu'entre-temps nous autres enseigants devons faire en sorte de montrer aux élèves qu'il existe autre chose que des échanges basés sur une relation strictement commerciale ; l'Éducation Nationale doit rester un endroit où on peut penser en-dehors du marché.
J'estime donc que les logiciels libres sont une contribution imparfaite certes, mais originale et intéressante pour illustrer la possibilité d'échanges non strictement commerciaux (un ami à moi préfère d'ailleurs parler de logiciels « coopératifs », je tends à l'approuver) ; leur utilisation par l'Éducation Nationale me paraît donc cohérente.
Mon propos n'est pas de démontrer qu'un étudiant qui sait utiliser Scilab (euh ... et maxima ?), LaTeX, ou OpenOffice sous Windows, Linux, *BSD ou autre serait un meilleur enseignant du point de vue pédagogique (quoique, ça se discute ... savoir utiliser LaTeX force à être capable de différencier la forme et le fond, ça peut être intéressant de s'assurer qu'un candidat maîtrise la différence), mais à faire en sorte qu'il sache que ça existe : on en est là.
Je me revendique comme radical : un enseignant qui se résigne à ce que des connaissances (et je suis de ceux qui assimilent des logiciels à des connaissances) soient verrouillées et accessibles seulement via paiement doit se poser des questions.
Cela dit, quiconque intervient sur ce forum est bien entendu à l'abri de ce souci ...