Creusons le troll, creusons !!
Puisque birin est aussi de la fête, je m'imisse dans cette joyeuse conversation de sourds
jobherzt a écrit:une raison simple que j'y vois, est que ce "bonheur" fait vendre, simplement.
Soyons pragmatique, imaginons qu'on veuille vendre un produit. La marketing, valeur montante dans les entreprises, va créer le besoin chez les consommateurs - même là où il n'existait pas auparavant. Pour cela, les canaux sont multiples. Que doivent véhiculer les messages publicitaires ? Que vous ne serez pas plus heureux avec ce produit ? Bien sur que non... Nous pouvons imaginer que ces messages utiliseront des symboles de bonheur (des personnes qui sourient, des couleurs chatoyantes etc.) Maintenant, imaginons que nous voulions vendre, non plus un produit, mais de nombreux, sur une longue durée. Deux solutions, soit on fait tendre le consommateur vers le bonheur, mais sans jamais le lui faire atteindre (imaginez la carotte au bout du baton qui fait avancer l'âne), soit il est nécessaire de redéfinir le bonheur pour chaque produit. Mais dans tous les cas, c'est l'idée de "plus de bonheur" qui fait vendre. A la rigueur, on pourrait même presque dire que c'est la frustration qui fait vendre. Car en présentant sans arrêt une image de bonheur absolue inaccessible, les marketeux créent chez le consommateur une image de lui-même dévalorisé et frustré. Combler cette frustration passe, selon eux, par la consommation. J'imagine que les messages sont sensiblement les mêmes que ceux pour la forme et la santé, qui génèrent malheureusement son lot de boulimique et/ou d'anoréxique, la recherche éperdu du zen intérieur, l'hyperactivité, la dépendance des salles de sport et (spécial dédicace pour Athanor) la recherche de médecines parallèles (liste non exhaustive...).
jobherzt a écrit:plutot que de reflechir sur la gestion de notre capacite de production et sur notre force de travail, on s'entete a produire un maximum, un peu tout et n'importe quoi, et ensuite on cherche un moyen de le vendre. donc au lieu de se demander "est ce utile de produire cela", on se demande comment l'ecouler...
Ceci me fait rebondir sur les propos de simplenux : non, le capitalisme, ce n'est pas "juste" de l'économie. Vouloir le réduire à cela est à mon sens un erreur. Pour s'en rendre compte, essayez donc de comprendre TOUTES les fluctuations des différentes bourses par le seul biais de l'économie... c'est à dire sans la culture, la sociologie, la psychologie etc. Qui plus est, je rappelle que le liberalisme repose sur un principe, fort discutable, que la recherche du profit individuel cher à Adam sert la communauté. Personnellement, je considère sa "main invisible" comme autre chose que de l'économie.
jobherzt a écrit:je me souvient d'un economiste qui disait " quand on a un marteau dans la tete, on voit tout sous la forme d'un clou"...
Bien imagée comme expression !
