AntoineP a écrit:Sdj a écrit:Et je ne savais pas que les mouvements politiques faisaient de la sociologie.
Je n'ai pas dit cela, relis mon message, merci.
D'ailleurs, qu'est-ce qui ne l'est pas dès que l'on considère, comme de plus en plus aujourd'hui dans les sciences sociales, cette espèce de plus petit élément sociologique : l'individu.
Il reste que cet interhumain, les mouvements politiques ne s'y intéressent pas.
Ce n'est pas parce que Raymond est "à la droite de la droite", que ce qu'il écrit à propos des modes de production ou de création ne vaut rien
Honnêtement, ça t'ennuierait de comprendre les messages auxquels tu réponds ?
Où ai-je dit que les écrits d'Eric Raymond
ne valaient rien ?
Tu bases un paragraphe entier de ton message sur une interprétation gratuite, fallacieuse et méprisante de ce à quoi tu réponds.
Simplement, ce mode de production s'inscrit parfaitement dans une critique du capitalisme.
Ah bon...
Ok pour le premier, je me suis emporté. Autant pour moi. Par contre, pour le reste...
Il faut que tu précises de quels mouvements politiques tu parles quand tu dis qu'aucun ne prend en compte cet "interhumain". Les processus d'individuation et d'individualisation (lesquelles prennent en considération l'alter, bien évidemment (cf. les travaux de P. Ricoeur ou encore ceux de Levinas) tels qu'analysés par M. Foucault, a quand même inspiré une partie, essentiellement à gauche, de ces "mouvements politiques", notamment dans les années 80. Donc, cet "interhumain", il est vrai, n'apparaît peut-être pas comme çà brut de fonderie dans les discours et les programmes politiques. Mais il y est. Un exemple de cette considération dans les pratiques : les conseils de vie locale qui s'organisent aujourd'hui dans certaines villes où, dans la proximité et l'intersubjectivité justement se joue, en partie tout du moins, la question de la légitimation. On est ici dans d'autres modes de fabrication (de la ville ici) qui rappellent étrangement ceux mis en exerguent par les mouvements du libre.
Pour ce qui est de Raymond, si je te lis bien : "Moui, bof. La Cathédrale et le Bazar, que tu cites, est écrit par Eric Raymond (qui est, comme tu le sais, un anarcho-capitaliste à droite de la droite) et souvent cité
[qui? quoi?] par les partisans de l'"open source" tendance libéral bon teint : ça devrait rendre méfiant sur une assimilation de ce "mode de production" aux mouvements de gauche." Que dois-je comprendre alors ? Mon interprétation n'était nullement fallacieuse et aucunement méprisante, mais elle était bien gratuite. Faut arrêter de délirer. Si je me suis trompé, tu peux m'expliquer ou préciser la citation que j'emploie vu que celle-ci est sujette à interprétation sans pour cela user d'un vocabulaire... décalé.
Pour ce qui est de la critique du capitalisme : bah oui, justement, on a là un argument de poids. Le problème de ce mode de "production" ou de fabrication ou de création est sa possible assimilation au système capitaliste qui trouverait ici des valeurs sur lesquelles se redynamiser. C'est toute l'histoire du capitalisme, notamment dans ses pages les plus récentes : sa capacité d'absorption de la critique, du grand art dans le real-managment. Tiens, quelques thèmes assez novateurs dans les manuels théoriques actuels du management : le savoir-partagé (à comprendre dans les deux sens du terme) ou encore l'éthique en affaires, la "coopétition" (coopération et compétition), etc. Peut-être que, une nouvelle fois encore, le politique arrive avec 10 ans de retard pour développer des alternatives au système capitaliste, autres que celles datant de la fin du 19ème. Et peut-être que, aussi, si les mouvements du libre étaient politiques (moi, je pense qu'lls le sont fondamentalement) ou s'affichaient politiquement et de manière explicite, alors la construction d'alternatives serait (note le conditionnel) peut-être plus... allez, j'arrête là mes illusions.
Bien à toi
Sdj