stephcomeon a écrit:
D'où mon interrogation, est-ce-que le libre est réellement aujourd'hui en train de révolutionner le monde de l'informatique en suscitant un engouement toujours grandissant ? C'est en tout cas l'impression que j'ai. Ou n'est ce pas juste une vision déformée de la réalité dûe au fait que qu'on ai mis le pied dedans ?
Steph
Bonjour,
réalitéIl faudrait définir ce terme de "réalité" et savoir à quoi il correspond. Y aurait-il une réalité propre au Libre, à Linux et à Windows ?
On peut le dire. Le Libre et ses dérivés que l'on nomme culture libre ou free culture en sont un point de départ essentiel me semble-t-il pour tenter de définir ce terme de réalité.
révolutionnerEnsuite on retombe toujours sur cette sacro-sainte bataille entre linux et windows. Je dirai qu'il faut savoir où l'on va et où l'on est : sous win ou lin ?
Tout repose sur la conception de l'outil en quelque sorte. Prenons un exemple.
Windows ne met presque pas de fichiers de configurations. Il a tout intérêt. Nous sommes dans un système propriétaire. Donc pour modifier quelque chose il faudra un programme qui tiendra lieu d'outil de configuration et propriétaire. Voir le fameux x-setup (le plus plus du tweaking windows) ou les programmes shell pour changer cette interface basique horrible. [A noter que les shell versions libres fonctionnent avec des fichiers de configuration qui vous donnent la main].
La connaissance que vous devez en avoir est restreinte, vous devez juste décider si cette option vous va ou non. D'où ces nombreuses interfaces graphiques qui donnent cette impression de facilité. Le programme s'occupe du reste.
Linux fonctionne d'une manière différente. Vous trouverez de nombreux fichiers de configuration (le plus souvent en mode texte), ils vous permettent de faire plus de choses (dans la limite du raisonnable). Linux repose sur ce principe : si tu le souhaites, tu peux absolument tout configurer et même te recompiler ton propre noyau !!!
La première chose que j'ai réalisée sous Linux est de configurer ma propre interface graphique sous fluxbox. Au lieu qu'un programme m'ouvre une fenêtre pour choisir la couleur. Là j'ai ouvert le fichier (lu la doc avec $man fluxbox auparavant) et j'ai écrit que je désirai telle couleur.
Er pour faire cela il ne faut pas être informaticien ni avoir un ami geek.
Conclusion nombriliste C'est que je retiens de Linux. Non pas de savoir s'il est ++, +-, -- par rapport à Windows.
Maintenant pour finir, et je vais me faire taper sur les doigts, les logiciels libres sous windows ne doivent pas oublier cette idée (le fichier de configuration accessible). Cette idée est souvent remplacée par des extensions, certes puissantes et extraordinaires pour certaines, mais quand même certains programmes ont tendance à l'oublier, se disent libre mais agissent comme windows envers l'utilisateur final. C'est un choix que je ne partage pas même si j'utilise ces programmes.
Je ne cherche pas à provoquer, mais juste à soulever cette question car je pense que le plus grand danger que court le monde du libre est l'auto-satisfaction et l'éloignement des utlisateurs lambda.
Une couche supplémentaire. C'est justement là où je ne m'entendrais jamais avec cette critique et le "pseudo éloignement de l'utilisateur lambda". Elle est la cause de ce tournant de certains programmes Linux à la windows parce que, au final, on retire ce qui fait l'originalité de Linux pour imiter Windows.
Me direz-vous : "Cette polémique n'est pas jeune." Certes puisque quelques siècles avant nous on se posait déjà la question de savoit s'il fallait imiter le style de Cicéron ou s'il fallait avoir son propre style. Je vous accorde que Windows n'est pas Cicéron mais la question de fond y ressemble beaucoup ainsi que les réponses apportées. Tantôt pour l'un tantôt pour l'autre.