Mais que se passera-t-il, par exemple, pour les internautes qui téléchargent des oeuvres qui ne sont plus disponibles ni en catalogue ni dans le commerce ? Seront-ils concernés par ce dispositif ?
Non. Car dans le dispositif tel que l'accord l'a prévu, ce sont les ayants droit qui recueillent les éléments de l'infraction. Par conséquent, je pense que quand les sociétés d'auteurs verront qu'il s'agit de téléchargement de titres inconnus, elles n'iront pas porter l'affaire devant la commission [la future Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet, NDLR]. Personnellement, je pense que l'on doit avoir le droit de s'échanger des titres qui ne sont pas disponibles sur le marché. Après tout, si j'ai dans ma discothèque un titre de Zappa qui n'est plus réédité et que l'on ne trouve nulle part, ni en numérique ni en physique, je trouve légitime de pouvoir l'offrir à ceux qui veulent l'écouter. Mais c'est mon point de vue à moi.
Mais au-delà de la lutte contre le piratage, comment assurer un avenir aux industries culturelles ?
C'est toute la seconde partie de ce travail qui n'a pas encore été faite. il va nous falloir réfléchir au financement futur des industries culturelles (par le biais des subventions, de la rémunération copie privée, etc). Je pense que la tâche de Christine Albanel, qui a démontré beaucoup de talent dans cette affaire - et dont je souhaite qu'elle continue et prospère dans sa fonction -, sera, dans les quatre ans qui viennent, de remettre à plat le système de financement des industries culturelles en France pour trouver des mécanismes ayant une certaine pérennité. Car, de toute façon, on vivra avec un certain niveau de piratage qui affectera les niveaux de revenus de ces industries.
cette interview est surréaliste sur ces points. Le piratage est interdit et ne peut être assimilé à de la copie privée mais il faudra en prendre compte dans l'assiette des rémunération indirecte.
et la première indication n'est supporté par aucun élément de droit ou de jurisprudence.