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Prix Nobel d'économie et brevets Logiciels

Fil continu d'informations sur tout ce qui touche au libre, aux nouveautés et aux mises à jour majeures de logiciels libres. Merci de présenter toute news qui pointe vers un lien et de ne pas abuser des citations.

Mar 16 Oct, 2007 11:38

Un des lauréats du prix Nobel d'économie, Eric S. Maskin, semble un partisan de la non-brevetabilité des logiciels.

cf Le blog de Philippe Aigrin

Un pas positif ?
serged

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Messages : 1300
Géo : Montrouge (92)

Mar 16 Oct, 2007 13:31

Eric S. Maskin, semble un partisan de la non-brevetabilité des logiciels.

Il a juste développée un modèle qui montre que si les brevets trop restricitfs peuvent porter atteinte au processus d'innovation. Il n'est pas à proprement parler un partisan de la "non-brevetabilité des logiciels". Enfin, je ne connais pas le monsieur, ni sa vision du monde ... ;-) Mais d'après l'article mentionné sur le blog d'Aigrain, Maskin et son pote montrent seulement que "trop de brevet peut tuer l'innovation" et ne se limitent pas spécialement aux logiciels.
moron

Messages : 366

Mar 16 Oct, 2007 13:32

voir un autre nobel (Joseph Stiglitz) : http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?t=20090
Linux : il y a moins bien, mais c'est plus cher
http://libre-ouvert.toile-libre.org/
antistress

Messages : 3854
Géo : Ile de France

Mar 16 Oct, 2007 13:48

antistress a écrit:voir un autre nobel (Joseph Stiglitz) : http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?t=20090

Je pense qu'il doit y en avoir d'autres. Il s'agit là d'idées libérales, qui ont tout pour plaire aux économistes en général et aux lauréats du prix Nobel tout particulièrement. Le libéralisme est à l'heure actuelle le courant principal (mainstream) en sciences économiques.
moron

Messages : 366

Mar 16 Oct, 2007 19:07

Moui, enfin Stiglitz, c'est pas trop un libéral quand même...
korova08

Messages : 1114
Géo : Ardennes (08)

Mar 16 Oct, 2007 20:00

Comme toujours, tout dépends ce qu'on entends par libéral. Adam Smith lui-même appelait à une intervention relativement importante de l'état.
Pour ce qui est de Stiglitz, tous ses travaux sur l'économie du risque font partie depuis bien longtemps la théorie microéconomique standard. La pensée économique moderne est bien loin du schisme keynésianisme/libéralisme auquel on nous fait croire au lycée (voire en première année de fac d'éco).
playmobil

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Messages : 575
Géo : Clermont-Ferrand

Mer 17 Oct, 2007 11:06

Ça devient peut-être HS...
quoique, quand on défend le "logiciel libre" on doit bien se poser des questions sur les rouages et rapports de force économiques, car les mécanismes que nous dénonçons ne sont pas si spécifiques que ça, qu'il s'agisse du brevetage des médicaments ou des semences agricoles ou de l'appropriation de l'eau par les "M$" du secteur. Contre des producteurs, des rentiers veulent s'accaparer une part indue d'un bien commun, au détiment de la collectivité. Le schéma est assez connu...

Et derrière tout cela. il y a l'idéologie à l'oeuvre derrière les défenseurs de brevets logiciels, les détenteurs de portefeuilles de brevets, qui cherchent à taxer les idées (comme l'opérateur "N'EST PAS UN" !). Quand ils ne sont pas mortels, les effets peuvent être si grotesques qu'il est normal que certains issu du sérail libéral s'en émeuvent ponctuellement.

Si toute la recherche était brevetée, il n'y aurait presque plus d'échange, et une stérilisation intellectuelle certaine.

L'économie libérale (néo-classique) est sans doute le courant dominant [courant dominant se comprend très bien sans préciser mainstream !] dans les institutions au service de proches des puissants. Sur le plan scientifique elle s'apparente plutôt à une secte qui défend ses dogmes en ajoutant des équations de plus complexes pour camoufler l'insoutenabilité de la plupart de ses prémisses (voir Bernard Maris, Lettre ouverte aux gourous de l'économie. Le Seuil, collection Points; Bernard Guerrien, L'économie néoclassique. La découverte, collection Repères).
Jean-François

Messages : 14

Mer 17 Oct, 2007 21:03

C'est même totalement HS.

Toutefois, si l'essence même du libéralisme (et non du conservatisme le plus colbertiste qui aime se parer des atours de la liberté d'entreprendre) est la liberté individuelle, alors il est certain que la système de brevet poussé à l'extrême et la focalisation excessive sur la propriété sont en conflit total avec le libéralisme. Je pense qu'il peut être intéressant de regarder du côté des théories de la justice sociale (Rawls, Kolm notamment) qui s'inscrivent parfaitement dans un libéralisme inspiré des Lumières et proposent une vision relativement différente de l'utilitarisme dominant (qui peut conduire à toutes les atrocités).
Pour en revenir aux nouveaux Nobel, ces gars proposent quand même des mécanismes qui permettent dans certains cas de se passer du marché pour obtenir des équilibres socialement optimaux. On est donc loin du tout marché.
Enfin, cette insoutenabilité des prémisses néoclassiques n'est une critique valide que dans le cadre d'une économie normative. D'un point de vue positif, on s'en fiche totalement.
playmobil

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Messages : 575
Géo : Clermont-Ferrand

Ven 19 Oct, 2007 09:20

Sauf que l'essence du libéralisme, seuls des alchimistes osent encore prétendre l'avoir rencontrée, tout en se disputant sur sa composition.

Hormis cette chimère il existe bien sous le nom de libéralisme un corpus de préceptes bien vivants dans les parlements, dans les organismes internationaux et jusque dans les tribunaux.

Et le combat pour les logiciels libres se passe dans ce monde concret, où des brevets sont enregistrés et défendus par des personnes en chair et en os et non dans un monde d'essences quasi religieuses.

Les défenseurs des logiciels libres peuvent vivre totalement déconnectés de ce qui se passe dans les autres secteurs ?

Bonne journée
Jean-François

Messages : 14

Sam 20 Oct, 2007 10:06

Ce sont deux choses totalement différentes que de définir une grille de lecture pour décripter le monde qui nous entoure (économie positive) et de réfléchir à ce que pourrait être les principes qui fondent une société juste (économie normative). De nombreux concepts sont définis sous une forme pure que l'on ne rencontrera effectivement jamais dans la nature. Faut-il pour autant les abandonner ? Par exemple, il est certain que le voile d'ignorance de Rawls est totalement fictif, mais c'est un outil qui peut se traduire par des principes d'équités très concrets comme dans le cas du mariage homosexuel. A mon sens, la vrai chimère, c'est de chercher une description parfaite de la réalité.
Pour ce qui est de ce corpus de préceptes qui selon tes mots sont bien vivants dans de nombreuses institutions, je ne suis pas certain qu'il s'agisse bien de libéralisme. A mon avis, c'est plutôt du Canada Dry.

Je ne répondrai plus aux messages de ce post. Non pas que le débat soit inintéressant, mais je pense qu'on a assez fait de HS, qu'on intéresse personne et surtout qu'on ne convaincra personne.
playmobil

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