Bonsoir aKa,
Oui à la liberté de diffusion gratuite.
Non à la liberté de diffusion commerciale sans rétribution contractuelle en retour.
D'accord pour rejoindre la planète libre et enfin prendre mon pied à écrire de beaux manuels, puis les voir se répandre gratuitement de main d'internaute à main d'internaute ... le rêve !. Pas d'accord en revanche pour que ceux qui ont gardé les pieds sur terre se fassent -gratuitement- de l'argent sur mon dos auprès du citoyen terrien consommateur de masse, mais alors pas d'accord du tout.
Je pense qu'une licence libre ne doit pas empiéter sur les droits d'auteurs, notamment sur celui de toucher quelquechose en contrepartie de toute utilisation commerciale.
Et il y a des licences qui n'empiètent pas !
Enfin au moins une. J'ai suivi le lien 'Creative Commons' sur framabook.org, et, génial, tout est prévu. Il suffit de prendre l'option "non commercial use", et le tour est joué. Chacun peut diffuser gratuitement et librement mon oeuvre, tout en s'engageant, de facto, à ne pas le faire dans un but commercial sans mon accord. La licence est disponible en de multiples langues.
Formidable. Je suis content.
aKa a écrit:Tout ça pour dire que même dans le monde classique de l'édition informatique française, un auteur ne risque pas de pouvoir en vivre (sachant qu'un livre c'est de 6 mois à parfois plus d'un an de boulot). La principale motivation reste le plaisir et le défi d'avoir écrit un livre en fait.
Oui, j'avoue que l'on doit en tirer une grande satisfaction. Mais aujourd'hui, en ce moment précis, j'aimerais que ça me rapporte aussi, si ça pouvait me permettre de créer mon propre emploi ...
On t'a déjà dit que tu étais un peu décourageant ?
aKa a écrit:Sommes-nous nombreux à utiliser Linux, Firefox, OpenOffice, Gimp ou autre sans jamais avoir faits le moindre dons à leurs auteurs ?
C'est une bonne question en effet.
J'ai appris OpenOffice pour rédiger des manuels sur Writer et Calc pour le compte d'un éditeur privé (pas dans le genre libre). Je n'ai pas encore versé mon aumône, mais cette suite bureautique m'a convaincu de l'avenir du libre. Elle est mon sujet favori à la candidature de manuel.
aKa a écrit:Est-ce idéaliste de voir les choses ainsi ? Est-ce idéaliste de penser qu'entre un livre moins cher mais qui ne prévoit rien pour l'auteur et celui que nous proposons avec InLibroVeritas le client choisira le second en toute connaissance de cause ? (ça ressemble un peu à ce qui motive le commerce équitable non ?).
Compter sur la générosité des gens ça me fait l'effet d'attendre assis sur le trottoir que les passants me jette une petite pièce pour mon joli dessin. Je ne juge pas, mais j'aime pas cette impression. Au fond, les passants qui vous signent un gros chèque en vous disant à demain, ça courrent pas les rues.
Décidément non, très peu pour moi.
Et puis au fond, le véritable libre est gratuit, non ? Je ne veux pas d'aumône. Prenez, offrez, c'est cadeau.
D'un autre côté quand on vend ce qui est gratuit, ça devient payant : et alors ce n'est plus cadeau.
Donner c'est gratuit, Vendre c'est payant.
Qu'une licence mette tout ça 'sur papier', et voilà le gratuit et le payant qui se retrouvent amis au sein du libre. Fini le faux débat que provoque souvent le seul mot de "libre".
aKa a écrit:Est-ce idéaliste de penser que le logiciel libre et avec lui la "culture libre" est l'un des champs qui permet de modifier nos comportements de consommateurs ?
Non puisque que c'est un fait. Ce qui me semble idéaliste c'est d'imaginer qu'on puisse y arriver au niveau général, sans tomber à nouveau dans l'appel à la consommation (Genre : "Consommez du libre !"). Bref un peu l'impression qu'on risque de se remordre la queue un des ces quatre. Mais l'idéalisme est un moteur qui a été à l'origine de grandes choses que l'on aurait pas soupçonnées sans lui. Je garde espoir donc.
aKa a écrit:C'est pourquoi pour ce qui nous concerne nous avons fait le choix de nous associer avec l'éditeur InLibroVeritas. Parce qu'avec lui on sait où l'on va et on sait que l'auteur sera respecté. Auteur qui soit dit en passant prévoit lui-même un pourcentage de ses bénéfices pour aussi bien Framasoft que Mozilla, et la boucle est bouclée
Preuve que la solidarité est partie intégrante de la culture libre, et que cette culture est compatible avec le privé et le commercial.
Au fait, j'ai bien apprécié le nouveau logo de Framabook. Il en jette.
Longue vie à Framabook.