Lun 23 Août, 2004 14:31
Sans vouloir lancer une polémique mais...
Ca me rappelle une autre histoire. Un jour un grand chef d'entreprise explique les arcanes du libéralisme à son fils.
« Vois-tu, mon cher fils, moi, je ne sais rien faire. Mais je vais vendre beaucoup de produits. Pour cela j'embauche un employé extrêmement compétent qui sait faire ce que je ne sais pas faire. Le contrat stipule qu'il ne sera payé qu'à condition d'effectuer la tâche pour laquelle il a été embauché et qu'à la condition que le produit se vende bien. Normal, pourquoi payer quelqu'un si un produit ne se vend pas ? »
Le fils lui répond ceci : « Non seulement tu ne glandes rien mais, en plus, tu obliges l'employé à travailler pour toi, à fabriquer le produit pour toi et à le vendre pour toi. De plus s'il rechigne, tu t'arranges pour lui mettre la pression, tu le menaces de licenciement, tu salis l'image des syndicats donc tout objet ou moyen de revendications.
Il se charge de vendre les produits pour toi dont tu récoltes les bénéfices et sur ses bénéfices, tu lui accordes une partie équivalente au salaire sans que toi tu n'aies rien sorti de ta poche. De plus tu lui fais comprendre que l'écart entre le salaire et tes bénéfices propres sont normaux puisque tu es le patron. »
« Je suis content de toi, mon fils. Tu as tout compris. »
Ce à quoi répond le fils : « Et dire qu'ils angoissent tous le jour de l'entretien d'embauche. Les cons ! Mais, j'y pense, l'usine que tu as achetée pour fabriquer le produit ? »
« Le crédit intelligent ! Tu fais payer l'usine pas d'autres personnes, voire tes employés si tu en as envie. Je t'explique. Tu achètes une maison. Si tu l'achètes à crédit. Tu prends un crédit sur quinze ou vingt ans. Tu calcules la somme que tu auras à dépenser chaque mois. Le crédit, ce n'est pas toi qui va le payer mais le locataire ! Et si tu calcules bien ton coup, tu pourras même retirer quelques bénéfices dessus ! »
« Attends, papa, tu es un enfoiré ! »
« Non, je suis patron mon fils ! »