birin a écrit:
Je me trouve dans le cas exposé par Stallman, j'ai écrit mon propre poème mais ne dispose pas des moyens financiers et humains de savoir quelles rimes étaient brevetées.
Je n'aurais pas plus les moyens de breveter mes soi-disant inventions contre les bandits du logiciel de grand chemin.
La bataille du logiciel libre contre les interdictions légales de le développer et l'utiliser n'est la seule qui se joue ici.
Je suis bien d'accord que la bataille du logiciel libre contre le brevet est plus importante pour la société que la bataille de l'informatique artisanale contre le même brevet, mais moi je perds les deux.
Salut birin,
Je ne dis pas qu'il faille abandonner la bataille contre les brevets logiciels, loin de là !
La première question qui tue : Est-ce que tes innovations logicielles sont protégées par une licence de type libre dans ton entreprise ?
La seconde question qui tue la prmière : La question des brevets sur le logiciel ne revient-elle pas à définir ce qu'est un procédé (j'entends un ensemble de techniques informatiques ayant un but spécifique ; ouvrir une fenêtre par exemple) ou un ensemble d'appels systèmes ?
Maintenant il faudrait savoir sur quoi porterait une plainte potentielle, sur la définition d'un procédé ou sur le code utilisé ? Si j'utilise le langage c++ pour écrire un procédé qui ouvre une fenêtre ; sur quoi porte le brevet : sur la description du principe qui est le concept (ouvrir une fenêtre) ou sur une série d'appels systèmes bien définis qui permettent d'ouvrir la fenêtre ? Si j'utilise pour un même procédé le langage python, est-ce que je tombe sous le même brevet ?
C'est un tantinet technique mais intéressant à comprendre.
Christian77320 a écrit:Je pense que les partisant du libre partagent tous cette envie de combattre cette nouvelle forme de la bête immonde (et je pèse mes mots), là ou nous divergons c'est sur la manière, le libre déstabilise beaucoup plus que vous ne pouvez l'imaginer les sphères du pouvoir, c'est la raison pour laquelle ils sont prêt à tout pour verrouiller le système,
Salut Christian77320,
CQFD ! Il n'y a rien d'autre à dire !
Et belle citation de Krishnamurti (que je ne connaissais pas). Le problème lié à l'exploitation des idées vient de notre conception des idées et du langage.
Le film "2001, odyssée de l'espace" en est l'exemple parfait. Le monolithe est quelque chose d'extérieur et c'est lui qui "donne" des idées (aux singes, à l'ordinateur). Les idées sont donc en-dehors de l'humain et du monde d'où le présupposé métaphysique (hors de la physique, hors de notre monde connu).
Le film "PI" vient boucler la boucle en ce qu'il présente un mathématicien, informaticien qui travaille sur un programme qui serait capable de prédire exactement les fluctuations boursières. Il part de présupposés externes selon les spéculations mathématiques actuelles : le monde, l'univers se réduit à des équations qu'il suffit de transcrire en un langage adapté. Durant son travail, il tombe sur une formule étrange, une réaction inattendue de l'ordinateur qui l'implique directement dans un modèle mystique.
Ainsi les idées, tout ce qui fait notre monde sont extérieurs à nous. J'ai une position légèrement différente. Nos idées ne sont ni plus ni moins qu'une extension de notre comportement biologique. Elles sont à l'intérieur.