Totophe a écrit:A propos du titre, je crois que cela va être une tâche délicate. Le triple choix est celui-ci :
- soit on laisse le titre tel quel en anglais (mais il va y avoir un problème dans les référencements (on pourrait peut-être penser à une publication chez iIn Libro Veritas?)
- soit on le traduit tel quel "libre comme liberté", mais comme l'a souligné William75, cela n'a pas beaucoup de sens
- soit on le change complètement.
Comme je l'ai dit sur
la page de discussion de l'accueil du projet sur Wikisource, le mieux est de laisser le titre en anglais avec un sous-titre en français. Pour moi "Free as in freedom - La Croisade de Richard Stallman pour le Logiciel Libre" est la meilleure approche. Quitte à faire un
note du traducteur pour le lecteur en début d'ouvrage (on pense aussi demander à quelqu'un de faire une préface de la version française).
Libre comme liberté est redondant et sonne étrange pour un français qui a toujours pensé que tel était bien le cas. Alors qu'en anglais le double sens est important parce que Stallman a toujours dû expliquer le sens qu'il lui donnait (d'où sa célèbre phrase
Free as in free speech and no as in free beer).
Pour le référencement je ne pense pas qu'un titre anglais pose problème. De toutes les manières le meilleur des référencements est encore la bouche à oreille.
Totophe a écrit:(on pourrait peut-être penser à une publication chez iIn Libro Veritas?)
Ce sera le cas puisque qu'on compte bien en faire un Framabook qui est en quelque sorte la collection Framasoft de l'éditeur In Libro Veritas.
Totophe a écrit:Pour l'instant je pense qu'il vaut mieux laisser reposer le titre et de le donner à la fin de la traduction.
Oui, il n'y a pas urgence de toutes les façons, ça n'empêche pas de traduire... "le reste" ;-)
Totophe a écrit:Premièrement, le livre n'a pas pour but de "vendre" le logiciel libre. Il s'agit avant tout d'une biographie. Et dans cette biographie il transparait naturellement que le logiciel libre est le meilleur des mondes possibles.
Effectivement il n'a pas de but. Si ce n'est d'aller plus loin dans la connaissance de l'une des plus importantes personnages contemporains (selon moi).
Je recopie ici cette citation de Lessig qui je viens de mettre sur le blog
Stallman, le philosophe de notre génération ? et qui est à mettre en perspective avec notre traduction.
"Chaque génération a son philosophe - un écrivain ou un artiste qui saisit l'imaginaire du moment. Parfois, ces philosophes sont reconnus en tant que tel ; souvent, il faut des générations pour faire le rapprochement. Mais reconnu ou non, une époque est marquée par les gens qui expriment leurs idéaux, que ce soit dans les murmures d'un poème, ou dans le grondement d'un mouvement politique. Notre génération a un philosophe. Ce n'est pas un artiste, ou un écrivrain professionnel. C'est un programmeur."Il y a un truc qu'il faut voir c'est que ces personnages les plus importants ne sont pas forcément ceux qui sont le plus mis en avant par nos
grands médias qui privilégient désormais clairement la société du spectacle (parle-t-on souvent de
Noam Chomsky à la télé ?).
Voir aussi que Stallman est quelque part source d'inspiration de projets qui donnent des craintes aux grands médias comme Wikipédia. Quand ces grands médias parlent de Wikipédia c'est bien souvent pour insister sur la validité et le vandalisme. Il sont dans un certain paradigme et du coup il ne faut pas trop compter sur eux pour nous faire un prime-time sur Stallman et son action !
Totophe a écrit:Deuxièmement, après la lecture du chapitre 1, comment ne pas penser aussitôt au sous-titre de la biographie de Linus Torvalds : "l'extraordinaire histoire d'une révolution accidentelle". Une "révolution"? Vraiment? Et bien je ne pense pas! D'après ce que raconte Stallman, les pratiques de coopération et de partage en matière de logiciels étaient ancrées depuis longtemps (si ce mot a un sens en informatique) chez les informaticiens, y compris dans les sociétés privées. Mais dans tout système économique égalitaire (et non protégé par le "droit", comme sera le rôle de la licence GPL), il suffit qu'il y ai un seul acteur qui ne joue plus le jeu pour que le système devienne inégalitaire. Faire une révollution, c'est changer de système, changer de modèle. Or, il se trouve, du point de vue des valeurs que nous partageons, que le système prééxistant était bon et que le nouveau système, issu de la révolution des logiciels privateurs, est mauvais.
Ce qui est révolutionnaire chez Linus Torvalds, c'est que pour la première fois un système d'exploitation entier, avec son noyau, pouvait être partagé (quoique Stallman montre que c'était déjà presque le cas avec les PDP-10).
On pourrait en débattre effectivement. J'aime bien cette expression
Linux Soft Revolution avec encore un double sens
revolution logicielle ou
révolution douce.
Totophe a écrit:Troisièmement, ce qui faisait donc défaut c'était que les pratiques informatiques n'étaient pas protégées. Le meilleur moyen de les protéger était donc de protéger les logiciels libres par une licence. Mais cette fois, il s'agissait de se positionner en ligne défensive, ce qui n'aurait pas été concevable auparavant. C'est cette défensive que l'on sent encore aujourd'hui face à Microsoft. Davantage que deux conceptions de l'informatique qui s'affrontent, il s'agit de deux conceptions du monde économique et de deux conceptions du partage des connaissances et des pratiques inhérentes.
Effectivement c'est défensif mais cette défense a justement le mérité de montrer qu'il y a deux conceptions que certains n'imaginaient même pas. On le voit bien aujourd'hui dans le monde de la musique où il était difficile d'entrevoir la possibilité même d'un autre système avant l'avènement du numérique.
Totophe a écrit:Je pense qu'il faut prendre au moins tout cela en compte dans le titre :)
Oui mais pas forcément dans le titre. Comme je l'ai mentionné plus haut on peut ajouter une note du traducteur en début d'ouvrage et une préface bien faite qui évoque tout cela.
En tout cas courage et merci pour le boulot effectué et à effectuer ;-)