Salut,
emem a écrit:Bon, ben moi j'ai quelques modestes logiciels éducatifs gratuits (*) que je voudrais libérer, mais c'est un vrai casse-tête.
Tant que ça ?

1) Ces logiciels ont rencontré un public parce qu'ils sont gratuits (j'espère aussi parce qu'ils sont de qualité

) et je ne suis pas certain qu'ils trouveront un public supplémentaire quand ils seront libres.
Le libre ne t'apportera pas forcément un public supplémentaire (sauf si ton logiciel est référencé par Framasoft

) ; il ne fera pas revenir ta femme, ne te rendra pas heureux en affaire, et ne bénira pas ta descendance jusqu'à la septième génération.

Il ne faut pas croire que "le libre" résoud tous les problèmes du monde.
3) La qualité a aussi son importance, après, libre ou propriétaire, peu m'importe (pas vraiment de convictions tranchées sur le sujet).
Tout à fait, la qualité est importante.
4) Il me semble que les logiciels libres sont une idée qui vaut surtout pour les projets "industriels" (OpenOffice, Mozilla, Gimp, etc.) qui ont une telle notoriété que personne ne peut s'en approprier malhonnêtement la paternité.
Mais les autres non plus ne sont pas appropriables facilement.
1) Si tu choisis une licence copyleft, les oeuvres dérivées doivent respecter les termes de la licence (notamment la mise à disposition des sources)
2) Editer et commercialiser un logiciel est un métier à part entière avec ses compétences propres, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Je te garantis qu'un couillon qui prendrait OpenOffice ou n'importe quel autre logiciel libre, et essaierait de le vendre sous forme d'un package tout prêt, n'arriverait strictement à rien à moins d'être un vrai professionnel et de produire un travail soutenu et approfondi.
(il suffit de voir que les distributions Linux "commerciales", bien que produites par des gens sérieux, ont parfois un peu de mal à joindre les deux bouts)
5) Cependant cette idée de mutualisation m'intéresse et est à mes yeux une idée hautement éducative.
Bingo. Mais une mutualisation juste implique que tout le monde soit sur un pied d'égalité, donc que tout le monde jouisse de droits élémentaires vis-à-vis de l'oeuvre :
- droit de l'utiliser pour tous usages
- droit d'étudier l'oeuvre et de la modifier
- droit de distribuer des copies de l'oeuvre, y compris contre compensation ou rémunération financière
- droit de distribuer des versions modifiées de l'oeuvre, y compris contre compensation ou rémunération financière
Cela tombe bien, ce sont exactement les
quatre libertés du libre !
1) Les licences créatives CC sont simples à comprendre (quoique... en relisant l'autre fil sur le sujet, j'ai un doute).
Es-tu sûr que ce sont les licences qui sont si simples à comprendre ?
Un indice : ce que tu vois
ici n'est pas la licence, c'est un résumé très simplifié. La licence correspondante est
là. Seul ce deuxième texte a valeur juridique.
Ces logiciels sont développés avec Delphi, donc quid des bibliothèques utilisées, des composants (pas spécialiste du tout de tout ce qui touche aux licences, moi, et même pas programmeur professionnel). Comment faire pour appliquer une licence libre à la partie de code qui me revient.
Il y a
un autre fil sur le sujet, la réponse est grosso modo : tu es l'auteur du logiciel, donc quand tu apposes la licence tu peux ajouter une exception disant que les bibliothèques et composants fourni(e)s par Delphi ne sont pas soumis à la licence.
(même si tu n'explicites pas cette exception, on peut considérer qu'elle est évidente car toi-même tu distribues le logiciel sous GPL)
3) Je voudrais qu'ils restent gratuits (et ça c'est fastoche avec les licences CC).
On ne peut pas obliger quiconque à demander une rémunération pour la copie d'un logiciel sous licence libre. Quiconque reçoit un logiciel libre a le droit de le distribuer gratuitement à qui que ce soit.
On ne peut pas non plus interdire à quiconque de le vendre.
Attention : "non commercial" ne veut pas dire "gratuit"...
5) Et CeCILL ? Vous en pensez quoi ?
Du mal. La CeCILL essaie de faire la copie d'une licence de référence (la GNU GPL), mais en tant que licence à part entière elle embrouille le paysage juridique et rend moins facile la coopération entre les projets.
Si tu veux une licence libre copyleft, autant prendre la GPL.
Amicalement
Antoine.