Cher Mikelenain, tout d'abord, merci pour tous tes conseils de bienséance et de savoir-écrire, ils me seront certainement bien utiles lors d'une prochaine réincarnation.
Je vais donc essayer de rester bref (j'ai beaucoup mal) et poli (selon les critères que je te prête, faute de mode d'emploi détaillé).
Aurais-tu l'extrême amabilité de me préciser en quoi, et où exactement, mon propos est "plein d'approximations/exagérations" ?
Je suis surpris par ta première question, car tu me l'as déjà posée et je t'ai déjà répondu (mais depuis tu m'as déjà dit explicitement que tu ne lis pas mes messages car mon style te déplait. Tu vois donc que je fais ici un gros effort de cordialité).
Si tu avais pris un peu de ton temps (ou t'étais un peu pincé le nez) pour lire mes réponses aux questions que tu m'avais posé, tu saurais que OUI, JE VOUDRAIS UNE GRANDE ET BELLE UNION EUROPEENNE, qui n'a, pour moi, aucun sens sans UNE CONSTITUTION, une vrai.
Pour me prononcer lors du référendum de 2005, j'ai épluché, comme beaucoup d'autres, le texte du traité constitutionnel, y compris les diverses annexes.
Je devrais te conseiller de le lire aussi pour te faire ta propre idée, et juger du bienfondé du qualificatif de "torchon" dont je l'affuble. Mais je t'ai déjà conseillé, en pure perte apparemment, de chercher à savoir si le traité de Lisbonne était ou non une copie du TCE (quand tu m'écrivais que tu n'étais pas contre ce "traité simplifié", pas par principe, qu'il fallait voir son contenu).
Les représentants que le TCE (ou le "traité simplifié") nous permet d'élire sont à peu près les mêmes que ceux que nous élisons depuis de précédents traités, tout aussi impuissants face à la Commission, le conseil des ministres et le conseil des chefs d'état. Impuissance dont le cas de l'amendement 138 n'est qu'un exemple banal, qui n'a rien d'exceptionnel sur le principe (les mêmes principes de fonctionnement du système politique européen que le TCE constitutionnalisait).
Je suis très triste pour toi si cette lamentable carotte (l'élection d'un Javier Solana) à suffi à te faire voter ce concentré d'infamies en tous genres (désolé, il te faudra lire le TCE si tu veux jauger ce "crachat") qu'était le traité constitutionnel.
Je suis heureux d'apprendre que tu es "choqué" par la façon dont notre exécutif a ratifié le traité de Lisbonne, après y avoir été autorisé par notre législatif, mais je crois que l'expression juridique exacte serait plutôt "haute trahison". Tu peux, là aussi, te renseigner au lieu de me croire sur parole ou me croire exagérément approximatif.
Mikelenain a écrit:Dans l'histoire qui nous intéresse là, je pense que le problème ne serait pas posé si on avait eu de réelles instances européennes, réellement représentatives et non quelques bouffons nommés (comme tu te plais à le dire). Ils auraient au moins eu la légitimité du vote populaire.
Là j'aimerais vraiment que tu me définisses ce que tu entends par "réelles instances européennes", puisque le parlement européen qui a voté l'amendement 138 a été élu, et que le Conseil qui l'a rejeté est constitué de bouffons non élus.
Relis le TCE, les "réelles instances européennes" qu'il prétendait instaurait ne changeaient rien à cet état de fait (hormis lui donner la légitimité constitutionnelle, sacralisée par le vote du peuple, car si nous avions voté oui ce oui aurait été sacré, à n'en pas douter), le Conseil non élu pouvait aussi rejeter l'amendement du parlement élu.
Ou alors, les "réelles instances européennes" dont tu parles sont encore autre chose.
J'aimerais alors que tu me dises comment on fait, pratiquement, pour instaurer cet "autre chose".
Ai-je exprimé mon point de vue assez clairement, sérieusement, sans insultes ni gros mots, à ton goût ?