Maison d'Édition et publication de livres numériques

[TorF]

Bonjour, je suis responsable d'une toute jeune maison d'édition associative : La-Librairie.Org. Notre activité consiste à publier des livres papier.

Bientôt, avec l'arrivée des livres électroniques, nous diffuserons sur notre site les livres dans des formats numériques (en PDF j'espère).

En admettant que nos livres intéressent du monde, le risque de voir les fichiers PDF de nos livres se retrouver sur des réseaux peer to peer existe. Il serait alors plus pratique pour les lecteurs d'aller les télécharger sur la mule, que de venir les régler par carte bleue sur notre site. Ce serait pénalisant financièrement pour nous association, mais surtout pour les auteurs des livres qui ne toucheraient pas leurs droits d'auteurs.

La question d'utiliser des DRM se pose alors évidement, pour limiter par exemple le nombre de copies autorisés pour ces fichiers. Mais je n'ai absolument pas envie d'utiliser des DRM, et je ne le ferai pas.

Je suis totalement d'accord pour libérer les fichiers, mais que faire face au risque de copies illégales ?
Avez vous des idées pour trouver une solution intermédiaire, entre la diffusion completement libre de fichier PDF, et l'utilisation de DRM ?
Dois-je demander à mes auteurs s'ils acceptent que l'association publie leurs livres dans des fichiers PDF, au risque qu'ils soient copiés illégalement ? Ce risque est-il finalement minime ?
Une solution viable où tout le monde (auteurs, associations, lecteurs) trouverait son compte existe-t-elle ?

[yostral]

Je pense que boogieplayer est LA personne la plus apte à te répondre. Va faire un tour sur Framabook.org ou InLibroVeritas. Tout est sous licence libre... Les auteurs dorment-ils sous les ponts ? Je ne pense pas.

[MCMic]

Je suis totalement d'accord pour libérer les fichiers, mais que faire face au risque de copies illégales ?

si le livre est sous licence libre, la plupart des copies sont légales...
Il y a l'obligation de citer l'auteur, mais il doit être mis au début du livre je suppose
La licence doit normalement être distribuée avec je pense, donc là il peut yavoir effectivement des pbs...

En tous cas évite les DRM, ça n'embête que ceux qui achètent, donc ça favorise le P2P.

[Marnic]

... Les auteurs dorment-ils sous les ponts ? Je ne pense pas.

Sans vouloir dénigrer tes propos ni même, et encore moins, ces auteurs je pense surtout que pratiquement l'ensemble (voir tous *) ne vivent pas de leurs productions mais que c'est plutôt un complément à leur activités professionnelles.
Vue que c'est déjà le cas pour la plus grande partie des auteurs du circuit classique chez les éditeurs même dans les grosses maisons.

* à confirmer par boogieplayer bien-sur.

D'ailleurs c'est quasiment le même pb. avec le logiciel libre

[Ner0lph]

Vu que c'est déjà le cas pour la plus grande partie des auteurs du circuit classique chez les éditeurs même dans les grosses maisons.

En fait, c'est ça qui est important. Il n'y a que peu d'auteurs qui arrivent vraiment à vivre de la vente de leur livres. Livres au pluriel, car certains sont en contrat avec les maisons d'édition, un peu comme la musique en somme.

Il me semble que ce sujet a déjà été abordé sur Framagora mais je n'arrive pas à mettre la main sur le fil de discussion.

[Bourgpat]

Est ce que vous vous posez la question lors de l'édition papier des exemplaires qui seront lus par la famille et des proches, vous posez vous la question des exemplaires qui sont revendus (chez gibert, sur internet, dans les vide greniers) sans que l'auteur ne touche des droits d'auteurs, des exemplaires qui sont abandonné dans des gares au bon soins des auters lecteurs qui vont alors en profiter pour le diffuser encore plus.

La question de la vente de livre électronique comme celle de musique, vendre vous un produit différent au meme prix que la version papier ou respecterez vous votre acheteur en le lui vendant à un prix correct en fonction du service rendus.

Un stylos bic nécessite un investissement conséquent pour qu'il existe (machine outils, intelligence dans la création d'un moule de plasturgie, matières premières, usine et employés, ....) Pourtant il est vendus peut cher en calculant sa rentabilisation sur une assiette d'acheteurs plus important et sur le fait que les personnes ayant achetés vont renouveler leur achat. Or dans l'information électronique la conservation dépend autant de l'acheteur que du fournisseur (format et durée du service de support pendant laquelle l'acheteur peut ré obtenir gratuitement son achat en cas de perte)

[TorF]

(réponse un peu tardive, j'ai créé le sujet juste avant 15 jours de vacances)

2 précisions importantes à mon sujet qui n'était pas assez clair au vu des réponses :
- Je souhaite libérer les fichiers, au sens que l'utilisateur pourra faire ce qu'il souhaite du fichier qu'il a légalement acquis (pas de DRM) : le graver pour en faire une sauvegarde, le copier sur ses ordinateurs ou ses ebooks etc.
- Les livres ne sont pas publiés sous licence libre (sauf si l'auteur le souhaite), tous les droits sont réservés à l'auteur

(@restouble) je suis absolument d'accord, les auteurs ne vivent (malheureusement) pas de leurs écrits, les droits d'auteur sont un complément à leurs activités professionnelles. Mais il ne faut pas que ce complément leur échappe, c'est une juste et raisonnable rétribution de leur travail (voire une source de motivation). Car si ce complément, même s'il est souvent symbolique, disparait à cause de copies illégales, les auteurs ne souhaiteront pas s'engager sur le terrain du numérique libéré. Au final ce seront alors les maisons d'éditions utilisatrices des DRM qui publieront ces auteurs ?

@Bourgpat: nous n'avons pas besoin de nous demander ce que font les lecteurs des éditions papiers des livres : ils en font ce qu'ils veulent ! Ils peuvent les prêter, les donner, les revendre, le livre leur appartient. C'est la vie d'un livre, et je préfère qu'elle soit active, plutôt que de finir au fond d'une bibliothèque. A la différence d'un livre papier, où il n'existe qu'un exemplaire, le passage au numérique apporte un problème de taille : la duplication à l'infini.

Bien sur que la version numérique d'un livre sera proposé à un prix largement inférieur à celui d'un format papier ! Nous sommes une association loi 1901, pas une entreprise destinée à gonfler son compte en banque. Déjà le prix de fabrication du livre (qui représente la moitié du prix final) sera retranché. Ensuite la marge de 30% des libraires n'aurait plus de raison d'exister. Les pourcentages de frais pour les paiements en ligne réduit d'autant. Les frais de ports seront réduits à zéro.
Les lecteurs seront les grands gagnants du passage au numérique. Mais il ne faut pas que les auteurs soient les grands perdants : quel système permettrait de limiter le risque de voir les livres en libre accès sur la toile ? Quelles garanties est-il possible de donner aux auteurs ?

Il ne me semble pas qu'il existe de solution idéale, mais peut-être en connaissez vous une ?
La meilleure solution me semble de faire confiance, et de vendre les livres sur les sites Internet, certes en sachant qu'une part des lecteurs obtiendront une copie illégale sans rétribuer l'auteur, mais que la plupart acquerront une version légale.

[deadalnix]

le passage au numérique apporte un problème de taille : la duplication à l'infini.

En fait, la philosophie du libre à plutôt tendance a considérer ça comme quelque chose de génial. De toute façon c'est un fait, et vouloir s'y opposer est voué à l'échec.

[Marnic]

Effectivement c'est sur qu'il y aura toujours des copieurs mais si tu libère vraiment alors cela apporte plus de lecteur et parfois plus de donateurs !
il faudrait que boogieplayer nous donne quelques info sur les retours monétaire entre les livres totalement libre (donc donation) et ceux ou il faut payer !