Page 1 sur 21, 2 SuivantLe pouvoir en veut-il au Web ?

[Christian77320]

Le pouvoir en veut-il au Web ?

Bonjour.

C'est avec cette introduction qu'arrêt sur images émet quelques inquiétudes concernant les dispositions du sous-pouvoir actuel vis à vis des libertés sur le Net. Tous d'abord, La Sarkozie contre le "problème du Net" : l'heure de l'assaut ? plus une chronique rédigée par Daniel Schneidermann.

Que les représentants du peuple n'aime pas cette révolution informationnelle, nous le savons déjà. Que les lobbies contrôlent assez bien les décisions du personnel politique, nous nous en doutons un peu ! Que la communauté du libre soit très satisfaite de l'adoption des logiciels libres par des institutions de la république, c'est compréhensible, mais il ne faut pas que ces quelques victoires nous fassent oublier les agressions récurrentes des oligarques de la république contre nos libertés sur la toile.

Trouvez-vous normal que les autorités ne puissent pratiquer les écoutes téléphoniques que dans un cadre législatif précis conciliant l'intérêt général avec celui du respect de la vie privée ? et trouvez-vous normal qu'actuellement, installer tranquillement devant votre écran, sans autorisations ni justifications, des représentants de l'état ou bien des officines privées puissent vous espionner sans le contrôle d'un cadre juridique similaire à celui des écoutes téléphoniques ?

Ainsi les représentants du pouvoir, plutôt que d'adopter un profil bas pour masquer cette inacceptable atteinte au respect du droit à la vie privée, ont choisit l'agressivité permanente, maniant à la fois la carotte et le bâton, poussant la population de la Toile à la défensive. Machiavel, serait fier de ses élèves.

[Bourgpat]

Sinon sur le fil de stop drm, il y a ces deux articles;

http://www.electronlibre.info/Musique-S ... nchent,109

Orange et SFR ont réussi à amener vers eux plusieurs labels dont les principales majors. SFR annonce ainsi la disponibilité de 500 000 titres dans son offre à terme, mais l’opérateur n’a pas encore signé avec l’ensemble des labels pour l’atteindre. Cependant, 500 000 titres disponibles, c’est encore très éloigné des sept millions de références de la plate-forme iTunes en France. Or on le sait, sur le Net, l’intérêt des internautes va essentiellement vers la richesse de l’offre.

144 euros par an

On peut également s’interroger sur la pertinence du prix d’une telle offre. Douze euros par mois, c’est en fait très cher si l’on compare avec la consommation de musique en France et par habitant. A son plus haut, le marché du disque a représenté deux disques vendus par an et par Français... Soit environ 30 euros dépensés par un Français dans la musique, le plus souvent lors des fêtes de fin d’année. Avec SFR et Orange, ce panier s’élève à pas moins de 144 euros pour un abonné sur une année pleine. Autant le dire tout de suite, une offre de ce calibre n’est réservée qu’à un faible pourcentage de personnes qui achètent plus de dix CDs par an. Enfin, il y a fort à parier que ces acheteurs de musique récidivistes n’ont certainement pas besoin d’avoir accès à tout le catalogue, ils l’ont déjà, et ne sont intéressés que par les nouveautés.
Comme on pouvait s’y attendre aussi, les fichiers téléchargés sur ces nouvelles offres sont encodés au format Windows Media, ils sont donc incompatibles avec l’iPod, le baladeur emblématique du marché de la musique numérique.
Les opérateurs sont bien conscients que cela va sans doute entraver la croissance du nombre d’abonnés aux offres illimitées.

et

http://www.electronlibre.info/L-Hadopi- ... ulaire,107

Rien n’est fait pour la loi "Internet et Création", et le plus grand danger pour la ministre se profile à l’horizon. Passé le Conseil d’Etat, la présentation au Conseil des ministres le 18 juin ne devrait être qu’une formalité. Idem pour la première lecture devant les sénateurs réunis une dernière fois avant les vacances. Mais le véritable rendez-vous avec l’histoire, ce sera sans aucun doute le passage devant les députés à l’Assemblée nationale. Prévue pour la rentrée parlementaire, soit certainement au mois d’octobre, la discussion promet d’être chaude, pour ne pas dire houleuse.
On l’a souvent répété, ce projet de loi ne fait pas l’unanimité. D’ailleurs, le sondage de la SCPP (Société civile des producteurs de phonogrammes), malgré ses résultats largement en faveur des orientations du texte de loi, ne fait que renforcer cette impression tenace d’un malaise. Et ce sentiment devrait s’intensifier considérablement à la rentrée.

[deadalnix]

Je crois que tu preche des convaincu.

En fait, il y a une question que je me pose de plus en plus sérieusement : Est-ce que ceux qui écrivent ces lois les comprennent ?

[achab]

D'accord avec toi sauf sur Machiavel qui est un penseur de la liberté:
"Ce nom de liberté, qu'aucune force ne dompte, qu'aucun temps n'efface, qu'aucun mérite ne balance." Machiavel, Histoires florentines.

[cheval_boiteux]

Je crois que tu preche des convaincu.

En fait, il y a une question que je me pose de plus en plus sérieusement : Est-ce que ceux qui écrivent ces lois les comprennent ?

Autre question similaire : est-ce que les gens qui pondent ces loi vont sur Internet.


Autre remarques : Depuis l'affaire Clearstream, N.Sarkozy n'aime plus les ordinateurs.

Bon ok, je troll un peu désolé.

[Pat95]

Un moyen de se prémunir du filtrage ou au moins de le rendre plus difficile serai d'héberger chez soi son blog ou son site internet,
comme l'explique Benjamin Bayard dans sa conférence "Internet libre ou Minitel 2.0 " visible ici : http://www.fdn.fr/minitel.avi

Egalement en Direct LIVE ce Dimanche 8 juin de 13h00 à 14h00

à la Cité des sciences et de l'industrie 30 avenue Corentin Cariou 75019 Paris (entrée libre et gratuite)

Cette conférence à lieu pendant l'install Ubuntu party dont le programme des conférences est visible ici:
http://ubuntu-party.org/node/29

[Mikelenain]

merci à WAMP, LAMP et compères xD

[fun sun]

Salut,

Je vais en ajouter une couche sur la liberté sur internet et le pouvoir politique, cette histoire s'est déroulée il y a quelques jours (à la fin du mois de mai). Le site de mon asso était hébergé depuis 5 ans sur le serveur du conseil général de la dordogne. Parce que nous avons mis un lien qui pointait vers un article d'un autre site web et dont un des commentaires appelait à une certaine violence envers les agents de la caf, nous avons subi les foudres du cg. L'article que nous avons créé sur le site de l'asso datait de janvier 2008, le lien pointait vers un article de la même date alors que le commentaire incriminé, lui, datait du mois d'avril 2008. Le cg a fermé l'accès à notre site d'office prétextant sur ce commentaire et en affirmant que notre but était de s'en prendre physiquement aux agents donc fermons le site à cause de ce lien ! Il a fallu négocier pour qu'on puisse retrouver le contenu de notre site puisque l'accès public et le ftp avaient été fermés.

Je veux bien être responsable du contenu en tant qu'éditeur, je le veux bien. Mais que l'accès à un site soit fermé à cause d'un lien, je trouve que c'est poussé un peu trop loin le problème de la responsabilité en cascade parce que cela veut dire qu'il faudrait que nous vérifions en permanence le contenu des sites web que nous mettons en lien. Je trouve cela complètement aberrant et fou.

Du même coup, nous en avons profité pour changer de serveur.

[Mikelenain]

ils auraient au moins pu faire une fermeture provisoire le temps que tu modifies le lien incriminé ....
mais bon, omme le dit Pat95, la solution ultime est d'héberger soi-même son site. Le problème, c'est qu'il faut avoir les compétences et le temps de s'en occuper sérieusement. Un serveur, même sur son pc avec LAMP, c'est du boulot comme maintenance, je pense .....

[fun sun]

ils auraient au moins pu faire une fermeture provisoire le temps que tu modifies le lien incriminé ....
mais bon, omme le dit Pat95, la solution ultime est d'héberger soi-même son site. Le problème, c'est qu'il faut avoir les compétences et le temps de s'en occuper sérieusement. Un serveur, même sur son pc avec LAMP, c'est du boulot comme maintenance, je pense .....

Cela a été l'objet de la négociation pour avoir accès à nouveau au contenu, le plus important. De même que le site en question a enlevé le commentaire incriminé. Tout le monde est content et le lien validé à nouveau. Le problème est la méthode utilisée que je trouve un peu brutale. Que le cg veuille se protéger afin d'éviter des troubles, ok mais il y a une différence entre une fermeture d'office, la responsabilité en cascade (suis-je responsable du contenu d'un site que je mets en lien ?), et le contenu que je gère sur le site de l'asso. Enfin, ce qui est fait est fait.

Oui, nous finissons par y penser, s'auto-héberger. Toutefois il existe des solutions alternatives basée sur une communauté qui me semble tout à fait satisfaisante dans un premier temps et qui permet d'avoir un bon équilibre entre compétences, hébergement et libertés. Cela demandera un peu d'investissement en terme de connaissances mais je suis prêt à passer par là s'il faut se protéger ainsi. En un sens je préfère une protection commune qu'un auto-hébergement tout seul.