Sur la rémunération des oeuvres :
Bayrou :
Plusieurs propositions intéressants ont été faites, de "licence" ("globale" ou "légale") ou de
"mécénat" par les utilisateurs ("global" ou non), mais à ce jour, aucun modèle n'a été trouvé
qui fasse le consensus : la réflexion doit continuer.
Je constate qu'il est moins opposé à la licence globale, sans pour autant la défendre. Il n'a pas vraiment de solution au financement de la culture.
Royal :
Il faut assurer la complémentarité de plusieurs modes de rétribution :
- les revenus directs, la vente de fichiers se substituant pour une part à la vente des CD ;
- les revenus indirects, ce qui suppose que les intermédiaires (webradios, plates-formes de P2P…) reversent une partie de leur chiffre d’affaires aux titulaires de droits d’auteur en contrepartie de la possibilité d’exploiter commercialement leurs oeuvres ;
- les revenus mutualisés, qu’il s’agisse de la redevance pour copie privée ou d’un système forfaitaire pour les échanges gratuits entre personnes.
Royal préconise un système équilibré qui reprend les idées défendue par les députés du PS, des verts et du PC : un forfait qui serait soit acquitté par les intermédiaires, soit sous forme de redevance.
Sur les DRM :
Bayrou :
Il peut cependant être légitime de mettre en vente un produit assorti de certaines restrictions techniques d'usage, clairement indiquées à l'acheteur. Reconnaître la légitimité de ces MTP ne suppose pas de légiférer pour en interdire le contournement (ce que prévoit la directive de 2001) ; ce sont deux décisions indépendantes du législateur.
Cela autorise les DRM mais, il est vrai avec des restrictions en ce qui concerne l'interopérabilité (exception de décompilation)
Royal :
« La rémunération de la création ne saurait justifier la généralisation du verrouillage numérique des oeuvres. Ce verrouillage aboutit en particulier à pénaliser ceux qui ont fait l’effort d'acquérir des oeuvres sur des plate-formes commerciales et encourage le recours aux copies illicites débarrassées, elles, de toute contrainte technique. »
Cela semble assez claire mais, en même temps, cela procède davantage d'une intention que d'une promesse. On a quand même l'impression que l'objectif est un abandon des DRM.
Royal cite enfin les exceptions pour "les handicapés, la recherche, l'enseignement, et la citation pour les besoins de l'information et de la critique" mais pas Bayrou (ou j'ai lu trop vite ?).
Bref, sur ce sujet, mon coeur balance plutôt du côté de Royal.
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gutenberg
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