Les Français achètent moins de produits culturels
Selon une étude du cabinet GfK, les consommateurs sont désemparés par la multiplication de l'offre.
APRÈS plusieurs années de croissance solide, le marché des livres, disques, vidéos et logiciels de jeux va accuser une deuxième année de baisse consécutive en 2006, révèle le cabinet GfK, dans sa dernière étude. Les achats de biens culturels, qu'ils soient réalisés en magasin ou sur Internet, reculent en France de 4,8 % en volume sur les neuf premiers mois de l'année et de 3,1 % en valeur. Le secteur le plus touché est celui de la musique, avec une baisse de 17,9 % en volume, suivi par la vidéo avec un recul de 8,8 %. Un comble pour le pays, berceau des lettres et de l'exception culturelle !
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Les Français continuent d'acheter principalement leurs biens culturels dans les grandes surfaces alimentaires type Carrefour, Leclerc, Auchan (63 %), en grandes surfaces spécialisées tels la Fnac ou Virgin (46 %), et seulement en troisième position sur Internet (40 %).
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Bien sûr, le piratage existe : un tiers des personnes interrogées par GfK déclarent détenir des fichiers téléchargés gratuitement. Les adeptes du piratage ont téléchargé gratuitement plus de vingt titres de musique et sept vidéos au cours du dernier mois. C'est une proportion très importante, alors que les consommateurs déclarent acheter en moyenne 25 produits culturels par an : 10 livres, 7 DVD, 6 CD et environ 2 jeux vidéo par an.
« Mais on se focalise trop sur le piratage, qui n'explique pas à lui seul la baisse des achats de produits culturels », affirme Henri Pollet, responsable de la division Biens culturels chez GfK. « La baisse des ventes s'explique aussi parce que le consommateur est désorienté face à l'explosion de l'offre et la multiplication des canaux de distribution. C'est aux industriels de mettre en place un système clair et simple pour sortir de cette impasse. »
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Pour les producteurs, la vidéo à la demande est l'opportunité de revendre de vieilles séries oubliées, ou de permettre à des films, non rentables de trouver leur public.
<<Pour les producteurs, la vidéo à la demande est l'opportunité de revendre de vieilles séries oubliées, ou de permettre à des films, non rentables de trouver leur public.>>
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