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Partage et piratage : le peer est avenir
Partage et piratage : le peer est avenir
La récente condamnation de plusieurs adeptes des réseaux d'échanges par le tribunal de Rennes relance une nouvelle fois la question : la répression est-elle vraiment efficace contre une utilisation illégale du peer-to-peer ? Plusieurs faisceaux, qui mettent en avant des baisses de fréquentation, semblent le confirmer depuis quelques mois, sans comptabiliser toutefois les nouveaux outils et réseaux cryptés ou non identifiables.
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La loi Dadvsi, source de longs débats et controverses, a installé - de force - un cadre légal autour du téléchargement et de la gestion des droits numériques. Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et principal promoteur de cette loi, promettait alors que "la prison pour l'internaute (c'était) terminé !". Pourtant toutes les condamnations énoncées ces dernières semaines réclament des amendes plus ou moins importantes, mais sont également parfois assorties de prison avec sursis. La répression est donc toujours de mise pour faire changer ces habitudes maintenant installées et réduire l'activité d'échanges illégaux, avec force publicité autour des procès de "petits téléchargeurs anonymes".
LES RÉSEAUX D'ECHANGES SERAIENT MOINS VISITÉS
Les différentes mises en garde des majors, et l'adoption très médiatisée de la loi Dadvsi début août 2006 ont eu une réelle influence sur la fréquentation des réseaux de Peer-to-peer. Slyck et Ratiatium, deux sites spécialisés dans le partage et les échanges constatent cette baisse d'engouement depuis 2004, qui culminerait selon eux autour des 10 millions d'utilisateurs en mars 2006. Effectivement, l'innovation en la matière à tendance à ralentir. Plus de sortie de nouveaux protocoles ni de programmes de partage, les anciens logiciels phares tels Kazaa ou eDonkey sont contraints d'arrêter leur activité par la RIAA (Recording industry association of America) et laissent progressivement la place à des versions open-source, donc inattaquables comme eMule ou les dérivés de LimeWire.
Mais cette influence ne va peut-être pas dans le sens que l'on croit. Paradoxalement, en France, c'est à la suite de l'adoption de la loi Dadvsi que l'engouement pour les réseaux de partage est remonté. L'UPFI (Union des producteurs phonographiques français indépendants) estimait, en septembre, que 98 % de la musique téléchargée était illégale : plutôt que de se passer de musiques ou films gratuits, les internautes se sont spécialisés, perfectionnés et se tournent maintenant vers des techniques et réseaux plus souterrains, plus furtifs. On assiste à la montée en puissance auprès du grand public de technologies et protocoles déjà anciens mais jusqu'alors plutôt réservés aux passionnés comme BitTorrent et Usenet, mais aussi de nouveaux venus comme Share qui bénéficie d'un protocole à la fois anonyme, sécurisé et crypté.
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Saint-Chinian, parti
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