2006, l'année de l'envol du numérique [LeFigaro]

[Saint-Chinian, parti]

2006, l'année de l'envol du numérique

2006, l'année de l'envol du numérique
EMMANUEL TORREGANO.
Publié le 16 octobre 2006

Selon le Syndicat mondial des maisons de disques, le marché de la musique devrait être à l'équilibre en 2006 grâce aux ventes en ligne.

LA MUSIQUE finissait par douter sérieusement de son avenir. Chaque année, depuis 2001, les chiffres publiés par l'Ifpi, l'organisme qui collecte les ventes au niveau mondial, confirmaient un diagnostic sans appel concernant l'état du marché du disque. Et puis, cette année, bien que les indicateurs ne soient toujours pas au vert, l'Ifpi se montre plus optimiste. Son président, John Kennedy, s'attend d'ailleurs à ce que le chiffre d'affaires du numérique compense en fin d'année le déclin des ventes traditionnelles. Ainsi, la musique sur Internet vient d'enregistrer une progression de 106 % sur les six premiers mois de l'année, représentant 11 % des ventes mondiales de musique. Une poussée insuffisante pour enrayer la baisse globale du marché, mais néanmoins une lueur d'espoir pour toute l'industrie.


Le premier semestre 2006 affiche donc une baisse des ventes mondiales de musique de 4 %. Le chiffre d'affaires de la musique enregistrée s'élève désormais à 13,7 milliards de dollars en valeur, et 8,4 milliards pour les livraisons hors taxes. La baisse globale du marché s'explique, en ce début d'année, par une érosion continue des ventes de compact disque (CD) qui frôle les 10 %. Ce tableau plus que maussade est toutefois nuancé par les croissances enregistrées au Japon (12 %), en Corée du Sud (5 %) ou en Australie (6 %).


La percée de la musique dématérialisée est essentiellement fonction de la bonne santé du marché nord-américain. Ainsi, le chiffre d'affaires réalisé sur les plates-formes de vente de musique dématérialisée atteint 18 % du marché total aux États-Unis, après une progression de 84 %. Celui-ci fait aujourd'hui office de véritable locomotive.


Leader des ventes


A noter que l'Ifpi comptabilise tout un ensemble de produits dans la catégorie « musique numérique », allant des fichiers téléchargés sur Internet aux sonneries téléphoniques. Un large éventail dont se félicite l'Ifpi : « L'explosion des services de musique numérique, soutenue par à une forte demande de la part des consommateurs, et la diversité des vecteurs de distribution ont vu les ventes de musique téléchargée et sur les mobiles croître de 134 millions de dollars au premier semestre 2004 à 945 millions sur la même période en 2006. »


Signe des temps, la plate-forme de vente de musique d'Apple, iTunes Store, est entrée cette année dans le Top 5 des magasins de musique tous supports confondus aux États-Unis. Mieux, iTunes Store est aujourd'hui le leader des ventes de musique dématérialisée dans vingt et un pays, dont la France. Les labels de musique ne s'y trompent pas. Aux États-Unis, décrocher la place de numéro un des ventes sur iTunes, comme le groupe Evanescence actuellement, est devenu un objectif prioritaire.


Cette fin d'année ne devrait qu'accentuer la prise de position de la musique dématérialisée. Apple est bien placé pour en être le grand vainqueur, mais Microsoft compte bien se tailler une place de choix avec le lancement du Zune, un lecteur portable associé à une plate-forme de vente en ligne exclusive.
©LeFigaro

SOURCE : IFPI
(Qui accuse encore et toujours "la Piraterie", d'être responsable de la chute des ventes des supports physiques ...)

"Piracy and competition for consumer spending contributed to the first half fall."

Qui peut se traduire : "La piraterie et la compétion avec d'autres dépenses a contribué pour moitié à la chute (de la vente des supports physiques)"...