Interview de Pascal Nègre, président d'Universal Music, parue dans le Figaro du 19 janvier 2007
http://www.lefigaro.fr/eco/20070119.WWW ... _nous.html
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Q : Le phénomène du téléchargement semble s’amplifier, malgré vos efforts.
R : «La justice continue à faire son travail et prononce des peines d’amende contre les pirates. Nous fermons 20 à 30 sites par an. Kazaa, qui était l’une des principales plateformes de piratage est rentré dans la légalité. Mais le marché français, c’est 60 millions de titres téléchargés par mois, soit trois par internautes. Ce ne sont pas de jolies sauterelles comme pensent certains mais un nuage de grillons qui quand il débarque, tue tout sur son passage.
Il y a eu beaucoup de démagogie de la part de certains responsables politiques. Il ne faut pas laisser croire que l’on peut télécharger de la musique sans la payer. En Allemagne, 3000 internautes qui abusaient ont été appréhendé la même journée et les peines ont été augmenté. La France, c’est l’inverse. Et nous sommes en train de rejoindre l’Espagne et l’Italie où la piraterie est visible dans les petites échoppes qui vendent des CD piratés. Aujourd’hui, le marché italien est six fois plus petit que la France et l’on y compte dix fois moins d’artistes, alors qu’il y a le même nombre de consommateurs de musique qu’en France. Malheureusement, à cause des élections, les politiques n’osent pas dénoncer haut et fort la vérité et font du populisme. La gauche a eu un discours stupéfiant et inacceptable. Les artistes ont été très choqués. A l’inverse, le poids de Nicolas Sarkozy a été essentiel pour l’adoption par le parlement de la DADVSI afin de défendre la création.»
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cespern
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