peace a écrit:Tout est là et il faut donc rechercher autre chose et c'est là que je ne vois pas en quoi les O.G.M. devraient être bannis d'emblée.
Je suis tombée là-dessus un peu plus tôt :
Les OGM sont inconstitutionnelsLe 9 décembre 2005 est une date historique : c'est l'acte de naissance politique de la Charte de l'environnement, entrée dans la Constitution en février de la même année. Les OGM sont devenus littéralement anticonstitutionnels. Le 9 décembre, par une décision sans précédent, le tribunal correctionnel d'Orléans — suivi le 13 janvier par le tribunal de Versailles pour d'autres faucheurs volontaires — nous a relaxés, avec tous les prévenus poursuivis pour avoir fauché des cultures de maïs transgénique Monsanto en 2004. Il a reconnu "l'état de nécessité" de notre action. Cet état de nécessité, selon le tribunal, résulte "du danger actuel de diffusion incontrôlée de gènes provenant des OGM, dont la dissémination avait été autorisée, contrairement au droit constitutionnel à un environnement sain".
C'est donc le début de la fin de l'impunité de l'industrie transgénique en France ; c'est une mise en demeure adressée à l'Etat français ; c'est un réquisitoire contre sa lâcheté. L'illégitimité des OGM était acquise, leur illégalité est enfin reconnue puisque leur destruction est juridiquement qualifiée d'état de nécessité. En vertu de la Charte de l'environnement inscrite dans la Constitution, un droit constitutionnel à neutraliser les OGM en plein champ vient d'être affirmé par la justice française. Cette décision contraint enfin tous les acteurs, à commencer par l'Etat, à prendre position irréversiblement.
peace a écrit:On ne pourra pas résoudre tous les problèmes de la lutte phytosanitaire par des méthodes biologiques.".
Eh bien, un agriculteur bio produit des quantités moindres, il loupe des cultures. Il accepte de produire moins qu'en conventionnel, par conviction, par bon sens, et on sait aussi que ces productions ont des qualités nutritives particulières (surtout si le producteur fait attention à apporter des compléments dans le sol, sous les formes autorisées par le cahier des charges, selon ce qui est nécessaire, et selon un rythme correspondant à la nature du sol (chercher : analyses Hérody, par exemple). Il sait qu'il loupera des cultures aussi il diversifie suffisamment pour avoir le nécessaire volant de sécurité. Les ravageurs viennent "au jardin" du fait d'une trop grande surface cultivée pour la même variété végétale, la seule parade est la rotation de culture basée sur les familles de végétaux : exemple, mettre du maïs après le blé, et du blé après la récolte de maïs, ce n'est pas une rotation. (Deux céréales).
Céréale : monocotylédone, légumineuse (productrice d'azote) : dycotylédone.
Donc, il produit moins, mais il ne perd pas d'argent, et de plus il ne pollue pas autant (il reste tout de même les gaz de combustion des tracteurs, mais la traction animale n'est pas encore beaucoup revenue dans les fermes).
En parlant agriculture évite ce genre de phrase: "Et qui en discute ? des gens qui n'ont jamais eu un tracteur entre les mains! ". Ce qui voudrait dire que seul les agriculteurs ont compétence? Alors pourquoi utilisent-ils tant de produits toxiques, tant d'engrais et des O.G.M. Et pas le refrain sur ils n'ont pas le choix....
Oui, effectivement il y a beaucoup d'agriculteurs (non bios) qui ne connaissent pas l'existence de la herse étrille et ses grandes qualités pour le désherbage :
Retour vers le futur A l’aube du XXIe siècle, il y a indéniablement un côté « retour vers le futur » à évoquer le désherbage mécanique. Un coup d’œil rapide dans le rétroviseur et c’est le binage, tombé en désuétude face à la concurrence implacable des herbicides, qui resurgit. Des herbicides qui ont poussé parfois la perversité assez loin, quand par exemple leur mode d’action racinaire interdisait toute compromission avec une dent ou un soc traînant dans les inter-rangs. Aujourd’hui, certains de ces herbicides sont dans le viseur. Quand ce n’est pas le législateur, c’est la nature elle-même qui a développé ses propres gardes-fous, via les résistances.

Et divers types de bineuses utilisés en alternence selon le stade dans le travail ou/et selon le résultat recherché.
Une ferme bio cette fois :
la ferme bio du manoir de CoatleauZéro engrais chimiques, seulement du compost
[...]
Zéro pesticides, seulement des techniques alternatives
[...]
Le désherbage mécanique
Malgré les rotations et les associations culturales, des adventices apparaissent quand même dans Les cultures. Seulement, le cahier des charges en bio interdit l'emploi de produits chimiques de synthèse (que ma santé ne supporte plus). J'utilise alors la herse étrille dans les céréales et le maïs. Son action est uniquement une action mécanique. Elle va arracher les mauvaises herbes lorsqu'elles pointent. Cela nécessite plusieurs passages.

Il faut remarquer que la herse étrille a un effet physique intéressant pour le sol car elle peut casser la croûte de battance et ainsi aérer le sol. Elle est utilisée dans les pâtures également au printemps afin d'enlever la mousse.
d'ailleurs Le professeur Bourguignon que tu cites en apporte la preuve, il est possible de faire autrement alors pourquoi encore ne l'applique-t-on pas? De la nuance encore une fois et tout deviendra plus simple, pet être.

La première fois que j'ai entendu parler du professeur Bourguignon, c'est par un intervenant en botanique pendant une formation. La théorie de Claude Bourguignon bouleverse tout ce qui a été admis, elle mène à la conclusion que seule la recherche de l'équilibre (rotations et diverses techniques douces) est la voie. Aussi, comme ça ne coûte pas d'argent, ça ne rapporte rien, donc ça menace directement l'industrie phytosanitaire.
(Industrie de guerre qui fut recyclée pour ne pas fermer les usines).
Le lieu Terre Vivante, près de Grenoble, a été fondé par Claude Aubert, Ingénieur agronome.
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