Bonjour à tous.
J’ai lu les interventions de chacun, et je vais essayé de ne pas paraphraser ce qui a été dit jusqu’ici. Personne ici n’a de temps à perdre n’est ce pas ?
Je suis et reste tout aussi outré et choqué que vous tous, par la façon dont se déroule cette affaire DADVSI (que ce soit d’un point de vue politique, économique, médiatique ou social)
Effectivement la création d’un parti, d’une association, d’un collectif, d’un mouvement, selon l’appellation que l’on veut bien lui donner, pour représenter les internautes/utilisateurs de « nouvelles technologies » au sens large, semble séduisante.
26,1 millions d’internautes concernés par le « problème » que nous pose DADVSI aujourd’hui. (N’oublions pas les utilisateurs d’ordinateurs non connectés) Potentiellement autant de sympathisants à la cause.
Sur ces 26,1 millions de personnes, combien réellement prêtes à s’engager ? Disons 160 000 (signataires de la pétition EUCD). Parmi ces 160 000 combien en resterait il au bout ?
Et surtout comment être assuré que ce rassemblement ne sera pas la proie de quelques volontés politiques individuelles qui à grand renfort de démagogie et de prosélytisme détournerait le mouvement de son objectif initial pour le transformer en un électorat de facto acquis à leur cause ?
Pour ma part je n’ai aucune envie de voir un parti internaute, associé à quelque courant politique existant que ce soit.
Ce mouvement si mouvement il y a se doit idéologiquement de dépasser tout clivage politique.
Je diverge un peu mais pas tant que ça pour soulever une autre question :
La couverture médiatique dont a bénéficié le débat autour de DADVSI. (Un mouvement doit aussi savoir communiquer)
J’ai franchement l’impression qu’elle a été largement insuffisante.
Certes nous avons eu droit à une attention relativement soutenue de la part de la presse écrite principalement, et surtout dans leurs déclinaisons électroniques.
Mais quid de la télévision ? Le mass média par excellence pourtant (Et je ne parle pas de La Chaîne Parlementaire). J’ai vu 1 reportage (en tout et pour tout, mais il faut dire que je ne passe pas ma vie devant la télévision) d’une petite trentaine de secondes au JT de TF1.
Et de toute façon il s’agissait d’un reportage complaisant envers DADVSI et ses promoteurs (durant lequel on voit même apparaître un chanteur de variété française connu mais un peu has been soutenir le texte). Comment voulez vous que l’opinion publique puisse être alertée dans ces conditions ?
Aucun avis dissident n’a pu se faire entendre de tous (ou alors très faiblement), en dehors du « gettho » internet.
Attention je ne dis pas que le travail accompli par les défenseurs, politiques ou non, de nos « droits électroniques » a été inutile ou insuffisant. Je les remercie d’ailleurs pour leurs actions et leur engagement.
Je dis que le mouvement a été (sciemment à mon avis) étouffé et minimisé. Et ceci tout naturellement puisque les mêmes individus/groupes/sociétés qui soutiennent DADVSI, dirigent et régissent la communication télévisuelle.
Nous sommes très loin de l’audience dont a bénéficié le CPE. Et pourtant des 2 affaires, je me demande laquelle pourraient être la plus lourde de conséquences pour notre liberté de choix à moyen/long terme. Et en matière de nouvelles technologies le long terme peut se transformer en court terme très rapidement…
Si le seul moyen d’intéresser la presse et la classe politique est de manifester ou de squatter des universités, soit. Allons squatter les locaux de quelques majors !
Blague à part, rendons ce débat public une bonne pour fois pour toutes. Et faisons en sorte d’être entendus et compris par le plus grand nombre (le sujet est technique, les mécanismes politiques sont complexes, adaptons et clarifions le discours).
C’est un combat, pour la maîtrise de l’information, et la façon dont elle est diffusée. Et nous savons tous que les enjeux de ce combat dépassent largement la simple sauvegarde de la propriété de quelques fichiers mp3…
Pour conclure, et puisque c’est un droit dont je dispose encore, je citerai nos aïeux qui avaient su faire preuve en leur temps d’une certaine sagesse (denrée de plus en plus rare de nos jours) :
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789
Article 2
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
Article 11
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
Constitution du 4 octobre 1958 (les fondements de la 5eme république)
Article 1
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
Article 2
La langue de la République est le français
L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est la Marseillaise.
La devise de la République est Liberté, Égalité, Fraternité.
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Désolé le post est un peu long, merci de votre attention.