Réponses à athenor1
Le maïs originaire d'Amérique du Sud : oui, et sais-tu depuis combien de temps ? Non ? Depuis le XVI ième siècle, ce qui implique entre autres choses que le nombre des variétés acclimatées est déjà large (il y a des maïs de variétés anciennes devenus rares et maintenues par quelques jardiniers, comme le maïs blanc, puis le noir décoratif etc...)
Plusieurs pages sur Wikipédia, des photos, des illustrations...
Tu as tout à fait raison. Mais parlons-en des variétés acclimatées depuis 5 siècles (grand roux, ....). Sans l'INRA et quelques associations qui ont préservé des lignéees, ces variétés populations auraient déjà disparu pour une raison bien simple. Elles font 40 Qx/ha quand les variétés hybrides en font le double. alors à part les agriculteurs de Sologne qui font du maïs avant tout comme couvert à gibier et quelques paysans qui font du maïs fourrage qu'ils coupent en vert pour le bétail, il n' y a plus personne pour cultiver le grand roux. même les agriculteurs bio utilisent des hybrides. N'oublions pas que les agriculteurs, bio ou conventionnels, sont avant tout des gens qui essaient de vivre de leur production. Attention à l'image idyllique de l'agriculture de grand papa.... Le maïs indigéne, c'est bien dans les fermes pédagogiques ou sur les parcours de chasse, mais pour en vivre, ... accroche-toi ....
Euh... as-tu fait vérifier ta vue dernièrement ? J'ai écris "analyser les produits des générations suivantes". Donc, ça implique un suivi des productions successives échelonnées dans le temps, et obtenues par semis issus chaque fois de la récolte précédente (ou je m'exprime mal ?)
OK pour générations
suivantes, mais cela ne change pas le pb:
- Le maïs n'est pas une plante adventice et un maïs OGM n' est pas une menace pour la biodioversité.
- Quant à l'agriculteur qui produit lui-même ses semences de maïs, je t'ai répondu plus haut.
- Enfin pour le maïs bio, il y en a 2 000 ha en France contre plus de 3 000 000 ha en conventionnel (et 5 000 ha en OGM).
Même pas. Dans les régions où les haies furent arrachées, générant des érosions etc... (bocage Normand ?) il y eut des programmes de réhabilitation dont je ne connais pas la teneur, ailleurs les haies subventionnées c'est en réalité quelques plants de noisetiers de 3 centimètres de haut environ, pour lesquels il faut un paillage plastique (pouah!) à demi-enterré autour pour ne pas que "l'arbre" disparaisse au milieu des herbes. :/
Les CTE et les CAD ont permis de planter des haies chez les agriculteurs bio. Ce sont effectivement les plants de noisetiers dont tu parles.
"La présence de pesticides n'a aucune légalité, et un bio peut se voir retirer sa mention. Généralement, un agrobio l'est par conviction, et si ce n'est parfois pas le cas quand il entreprend la conversion, les résultats et l'ensemble des techniques à sa disposition ont vite fait de le convaincre. Il fait donc un peu la gué-guerre avec son voisin, parfois. Ce n'est pas très agréable, mais c'est parfois ainsi que ça se passe. "
Que ça te plaise ou non, la loi est ainsi faite. Obligation de moyens et non de résultats. Ecocert ne retirera pas son agrément à un agriculteur dont la production a été "polluée" par les pesticides appliqués par son voisin.
Maintenant si certains agriculteurs veulent s'imposer une obligation de résultat par un cahier des charges spécifique, c'est leur droit, mais c'est aussi leur problème, car il ne pourront pas imposer leur vue à leurs voisins, et ce sont eux qui devront se fixer des zones de sécurité pour ne pas recevoir de pesticides sur leur exploitations.
Réponses à Wiko:
Avec le Gaucho, on est sur un autre dossier.
Exact aucune étude sérieuse en faite par l'AFSSA sur le sujet. Une AMM temporaire depuis des années car le produit n'a pas pu être testé avant sa mise sur le marché.
Faux, le Gaucho en l'occurence avait une autorisation de vente en bonne et due forme suite à des essais réalisés en France et dans d'autres pays par de nombreux chercheurs dont de nombreux chercheurs d'instituts publics de recherche. Tu dois confondre avec le Régent qui lui n'avait qu'une APV (autorisation provisoire de vente).
Car comme je l'ai dit plus haut l'afssa(dont c'est aussi une des missions en relation avec l'inrs) qui devrait aussi bosser dessus n'en a pas les moyens.
Si, l'AFSSA travaille sur ce dossier (
http://www.agriculture.gouv.fr/spip/IMG/pdf/be_20_.pdf ) et ils n'ont pas mis en évidence de mortalités dues aux traitements de semences.
Article trouvé sur un forum apicole :
http://www.apiservices.com/ubb/Forum2/HTML/000015.html
Des noms des etudes des résultats et ou ?
Publications du professeur Haubruge de l'Université de Gembloux:
http://www.fsagx.ac.be/fac/fr/accueil/p ... 060614.asp
Publication du Professeur Charrière de Liebefeld en Suisse (désolé, je n' ai pas retrouvé la publication).
Car ces 2 produits ont eu des AMM temporaires basées sur les recherches et etudes des labos chimiques et pas sur des etudes impartiales faites par l'AFSSA par ex.
Faux, le Gaucho avait une AMM et non une APV.
Et il est toujours autorisé partout ailleurs dans le monde. Ce doit encore être une "exception française".
Car les OGM arrivent après le bio et doivent démontrer leur inocuité par rapports aux agricultures déjà existante pour ne pas détruire le tissu rurale préexistant.
C'est simple non ?
Tu n'a pas répondu à ma question sur obligation de moyens/obligation de résultat.
"Démontrer leur innocuité" : tu ne manques pas d'humour, tous les essais sont détruits par les faucheurs, comment veux-tu mener des études à leur terme dans ces conditions ?..... Si c'est pas ça du totalitarisme ....
Pour l'afssa je t'ai déjà répondu. La CGB par contre kesako ? le syndicat des bettraviers ?
La CGB est la Commission du Génie Biomoléculaire présidée par le Professeur Fellous. Elle est chargée avec l' AFSSA de remettre des avis au Ministère de l'Agriculture pour chaque dossier de nouveau OGM.
Pour l'instant une autorisation européenne ne vaut pas une AMM française et n'a de valeur que consultative en droit français. J'attends toujours une loi française sur le sujet si 1 seul problème voit le jour et qu'il n'y a pas d'AMM ils vont avoir des problèmes et seront indéfendables.
Les produits dérivés du maïs 810 sont bien autorisés pour la consommation humaine en France:
Extrait du site du ministère:
http://www.ogm.gouv.fr/savoir_plus/fiches/fiche17.htm
...
3. Sont autorisés pour la filière de l'alimentation humaine
Cinq OGM en tant que tels sont autorisés en alimentation humaine : il s’agit des maïs doux Bt11, NK603, GA21, MON863 et 1507.
De plus, de nombreux produits dérivés peuvent être mis sur le marché :
- ingrédients(1) dérivés du soja RoundupReady (lignée 40-3-2) ;
- ingrédients dérivés des maïs Bt11, Bt176,
MON810, T25, NK603, GA21, MON863 et 1507 ;
- huiles obtenues à partir des colzas MS1, MS8, RF1, RF2, RF3 et leurs hybrides ainsi que les huiles obtenues à partir des colzas Topas 19/2 et GT73 ;
- huiles obtenues à partir des cotons 531 et 1445.
Je m'aperçois d'ailleurs en regardant ce site que des maïs doux sont aussi autorisés, je ne le savais pas. Mais eux ne sont pas cultivés, j'en suis sûr.
Je suis très loin d'être un défenseur à tout crin des OGM et je n'ai jamais dit que tout est rose avec les OGM, mais d'une manière assez surprenante, vu les arguments utilisés par certains, je vais finir par passer sur ce forum comme un suppôt de Monsanto (je crois l'avoir lu)....
Ce dossier est suffisamment complexe pour qu'il mérite une débat sans idées préconcues et sans"filtre idéologique". Vu la passion qui entoure maintenant ce dossier et la reprise de ce thème par des politiques qui s'en servent comme d'un symbole (car c'est vrai que présenté comme il l'est actuellement, c'est un sujet très porteur électoralement parlant), j'ai bien peur que la France laisse complétement passer le train des biotechnologies et devienne très rapidement dépendante des autres pays dans ce domaine très important de la nouvelle économie.
Passe encore pour l'économie et passe encore qu'on laisse les multinationales étrangères se développer. Après tout, on a bien raté le train de l'informatique. Ce ne serait donc pas le premier....
Mais ce qui sera encore plus grave, c'est que nous n'aurons bientôt plus non plus d'experts de bon niveau capables d'évaluer ces produits ... et là nous serons devenus doublement dépendants, bien loin derrière tous les autres pays (à part peut-être ceux d'Afrique ...et je n'ai rien contre les africains).