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Page 8 sur 8Précédent 1 ... 4, 5, 6, 7, 8Livre : Députés sous influence

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Ven 27 Oct, 2006 19:48

Alix Cazenave a écrit:En fait j'ai découvert que des mots avaient été mis sur les différents concepts dont nous parlons.

Compte tenu de tout ce que nous avons dit auparavant, je serais donc plus favorable à une démocratie consultative qu'a une démocratie participative - dans la mesure où nous manquons de participants... :P

Le terme me semble beaucoup mieux convenir à l'argumentaire que j'ai eu l'occasion de déployer.


Franchement entre « consultative » et « participative » je ne vois pas trop de différence :wink:. Que penser du Réferenciel Général d'Interopérabilité ? Participatif ou consultatif ? Il me semble que cela s'est très bien passé dans une bonne ambiance et dans un esprit constructif. Peut être que l'aspect assez technique et le côté confidentiel jouent pour beaucoup, néanmoins cela a été une très bonne initiative. Peut être faut-il conserver le principe du pull (des gens qui viennent parce que c'est leur centre d'intérêt) et non pas celui du push (est-ce que cela intéresse quelqu'un ?) ?

Question ouverte, mais multiplier ce genre d'expérimentation serait une très bonne chose (et par pitié plus des trucs ridicules comme feu lestelechargements.com ou les « chat » à la c.n).
François Battail

Messages : 337

Ven 27 Oct, 2006 20:03

Il va encore être nécessaire d'attendre encore un peu ...

Chirac ne veut pas des caméras


Alors ... ?


Qui sera le(la) prochain(e) tolier(ere) qui acceptera ce changement ?

:wink:
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Ven 27 Oct, 2006 21:50

*genium* a écrit:
Alix Cazenave a écrit:C'est en effet de tester le principe, et comme tu le dis si bien "s'il s'avère fiable et s'il est accepté, il faut l'appliquer". Mais il me semble incohérent de déployer un système qu'on n'a pas expérimenté auparavant ou dont les expériences n'ont pas été concluantes.
Enfin, je crois que nous sommes d'accord :D

Non, pas encore ;-) Imagine qu'on ait voulu tester la viabilité de l'Euro par l'expérience, avec une évaluation d'une année, tout en maintenant le franc... Le projet serait mort-né.



et vu notre niveau de vie actuel, ça n'aurait pas été un mal :D

Sinon, les idées sont interessantes, mais j'ai bien peur qu'une grande partie des Français aient abandonnés la politique...ils n'ont eu que mensonges et fausses promesses depuis plus de vingt ans...
arfelas

Messages : 383

Sam 28 Oct, 2006 09:59

Un exemple concret :

Renvoyé de Beaune, le cinéma se déplace à Dijon

Renvoyé de Beaune, le cinéma se déplace à Dijon
Publié le Vendredi 27 octobre 2006, à 12H12 (+0200 GMT)
Par Guillaume Champeau

Le déménagement est court géographiquement, mais il en dit long politiquement. Renvoyé par un député maire UMP en opposition à la loi DADVSI, les rencontres cinématographies de l'ARP se déplacent à Dijon, avec un meilleur soutien politique... socialiste.

En mars 2006, le député-maire UMP de Beaune Alain Suguenot dénonçaitles pressions exercées sur lui par le monde du cinéma, alors qu'il se dressait à l'Assemblée Nationale contre la loi DADVSI et pour un système de licence globale. Il décidait alors pour affirmer son indépendance de mettre fin aux rencontres cinématographiques de Beaune, organisées depuis 15 ans dans sa commune avec la Société Civile des Auteurs, Réalisateurs, Producteurs (ARP). Ces rencontres sont pourtant un évènement majeur de la vie cinématographique française, européenne et même mondiale. Le rendez-vous annuel réunit plus de 450 professionnels du cinéma dont environ 100 réalisateurs de nationalités différentes autour de thèmes européens et internationaux.

"Je ne vois pas comment on pourrait encore demander un effort des Beaunois qui, bon an mal an, investissent 200.000 euros chaque année pour recevoir des cinéastes réalisateurs afin de se battre pour l'exception culturelle", avait condamné le député. "On ne l'a absolument pas mis sous pression. Les choses ont été toujours extrêmement claires et publiques", s'était défendu Michel Gomez, délégué général de l'ARP. "Il a été battu à l'Assemblée. Nous n'avons pas à assumer les responsabilités de son échec", insistait-il. Pour expliquer le coup de sang, M. Suguenot avait dénoncé les pressions exercées sur lui par l'ARP "pour qu'il puisse demander aux députés de prendre des dispositions contraires à sa conscience".

De ce "divorce par consentement mutuel", l'ARP s'est remise bien volontiers. La société civile a déplacé ses rencontres annuelles dans la ville voisine de Dijon, la manifestation étant ouverte depuis jeudi et jusqu'au dimanche 29 octobre. La VOD sera le thème central des rencontres. L'ARP veut voir "comment créer les conditions pour que ces bouleversements (l'arrivée massive des télécoms et de l'informatique dans la chaîne culturelle, ndlr) continuent à servir la création cinématographique", explique Michel Gomez à Cineuropa.

Le maire de Dijon qui héberge la manifestation s'appelle Francois Rebsamen. Il se décrit comme le numéro 2 du Parti Socialiste et serait plutôt proche de Ségolène Royal. "Avec cette première à Dijon, c'est un changement d'échelle qui permettra de faire pénétrer un peu plus le cinéma dans notre univers et d'en irriguer le monde étudiant", s'était félicité le maire socialiste lors de l'annonce de l'arrivée de la manifestation dans sa ville. "J'ai tourné en 1985 à Dijon et je me sens beaucoup mieux politiquement ici !", avait répondu Jean Marbœuf, vice-président de l'ARP.
©ratiatum

Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Sam 28 Oct, 2006 12:06

Pour ce qui est de la retransmission du conseil des ministre, j'ai bien peur qu'elle ne nous apporte que peut de chose.

Les discussion pourront toujours se faire en catimini entre deux portes ou à l'intérieur des ministères, les conseil des ministres servant à avaliser une décision pour laquelle un compromis à ete décidé aillieur ou plus tôt.
Bourgpat

Messages : 392

Mar 31 Oct, 2006 21:15

Pour revenir sur la proposition d'Alix de reglementer tout ca, je dirais pourquoi pas, mais certainement pas comme ca:

Elections américaines : lobbies, argent et pouvoir
LE MONDE | 31.10.06 | 14h50 • Mis à jour le 31.10.06 | 18h36

Devenu partie intégrante de la politique américaine, le lobbying n'est jamais aussi actif qu'en période électorale, lorsque les clients des lobbyistes espèrent voir élus le plus possible de candidats réceptifs à leurs préoccupations. Le terme désigne une tentative d'influencer les autorités. Lobby - "couloir", en anglais - évoque le pied de grue auquel est astreint celui qui intervient auprès du décideur...

On recense les premiers lobbyistes dès les années 1870. Ils arpentaient les couloirs de l'Hôtel Willard, près du ministère des finances et de la Maison Blanche, dans l'espoir d'attraper par la manche le secrétaire au Trésor, voire le président Ulysses Grant, qui venait y fumer le cigare. A l'époque, la présidence n'avait que quelques dizaines de salariés. Elle emploie aujourd'hui plus 900 hauts fonctionnaires : autant d'interlocuteurs pour les lobbyistes. Leurs cibles se situent dans l'administration et au Congrès. Ainsi, quand la loi sur les soins de santé a été discutée, en 2003, à la Chambre des représentants, on y comptait 952 défenseurs de l'industrie pharmaceutique et des compagnies d'assurance médicale pour... 435 députés.

Selon le statut fédéral, le lobbying est une "communication" effectuée par un intéressé devant un élu ou un fonctionnaire de la présidence ou des 200 agences fédérales (administrations publiques), portant sur la formulation ou la modification d'une loi. La loi de 1995 (Lobbying Disclosure Act) définit comme lobbyiste quiconque gagne au moins 5 000 dollars ou dépense au moins 20 000 dollars pour cette activité durant six mois et a établi plus d'un contact. Elle l'oblige à se faire enregistrer et à publier ses comptes.

En mars 2005, 21 500 lobbyistes étaient inscrits à la Chambre des représentants. Le Center for Public Integrity estime que 22 000 entreprises ont utilisé les services de 3 500 firmes de lobbying et plus de 27 000 lobbyistes depuis 1998.

Ces derniers se voient comme une profession utile, symbole du 1er amendement de la Constitution qui donne le droit à tout citoyen de présenter une "demande" à son gouvernement. Ils sont soit employés directement par la société qui cherche à promouvoir ses intérêts, soit par un cabinet spécialisé, qui représente toutes sortes d'entités. Les lobbyistes travaillent pour une cause spécifique (par exemple, les énergies renouvelables) ou pour des intérêts purement capitalistiques.

Le cabinet texan Akin, Gump, Strauss, Hauer & Felt, deuxième firme du secteur (une centaine d'avocats, plus de 6 millions de dollars de chiffre d'affaires), représente aussi bien Boeing que la tribu indienne des Wampanoag, le cinéma de Hollywood ou le pétrolier chinois CNOOC. La plupart des grands pays font aussi appel aux lobbies. Quand la France a été si mal vue aux Etats-Unis, en 2003, ses représentants ont reçu des offres de service de cabinets spécialisés. Les lobbies qui représentent des clients étrangers sont enregistrés séparément (selon le Foreign Agents Registration Act).

Seules deux firmes de lobbying, sur les vingt principales, se trouvent sur K Street, à Washington. Cette artère est pourtant devenue le synonyme des collusions entre le pouvoir et l'argent. La "rue K" a pâti de la publicité faite autour d'un scandale qui affecte, depuis 2005, la majorité républicaine. Il est né d'un projet qu'ont eu ses jeunes loups, notamment texans, lorsque le Parti a repris en 1994, pour la première fois depuis quarante ans, la majorité à la Chambre.

L'adjoint du speaker (président) de la Chambre, Newt Gingrich, était Tom DeLay (aujourd'hui en disgrâce), un important dirigeant de l'association évangélique Christian Coalition. Leur objectif était d'assurer une domination républicaine durable sur le Congrès. Le moyen ? Redécouper les circonscriptions afin d'assurer la "prime aux sortants" et de dégager assez d'argent pour financer leurs campagnes. Le "Projet K Street", comme le nommait DeLay, a consisté à développer les passerelles entre le personnel politique et les cercles conservateurs et à faire pression sur les firmes de lobbying pour qu'elles embauchent des républicains.

"Nous suivons le vieil adage : punissez vos ennemis, remerciez vos amis", expliquait alors l'évangéliste. Depuis, les va-et-vient entre lobbyistes et congressmen n'ont cessé d'augmenter. Il y a quinze ans, le lobbying était une activité peu flatteuse aux Etats-Unis. Mais durant les années de la "nouvelle économie", les élus ont été saisis par la fièvre de l'enrichissement. Depuis, de plus en plus acceptent un recrutement dans le privé.

En 2005, 1 300 lobbyistes étaient d'anciens parlementaires. Sept représentaient AT & T en 2004 : trois démocrates, quatre républicains. John Ashcroft, ex-ministre de la justice de George Bush, représente aujourd'hui Choice Point, une société de collecte et de revente d'informations sur les particuliers, mais aussi Israeli Aircraft Industries, l'aéronautique militaire de l'Etat juif.

Les lobbyistes espèrent obtenir des changements dans la loi ou des crédits pour leurs clients. Pour cela, ils doivent approcher les législateurs, en vertu du principe "payer pour l'accès". La plupart des associations professionnelles ont acheté des locaux près du Capitole pour que les élus puissent venir à leurs invitations. Les lobbyistes renvoient l'ascenseur par des voyages, des financements de campagne électorale, etc. Depuis 1978, ils ont fourni des trésoriers de campagne à 79 candidats.

TENTATIVE DE RÉFORME

Le scandale Abramoff a cependant conduit à une tentative de réforme. En, décembre 2005, le sénateur républicain John McCain a présenté un projet qui limitait drastiquement les cadeaux et les voyages offerts et rallongeait la période durant laquelle les anciens ministres, hauts fonctionnaires et assistants parlementaires ne peuvent pas prendre professionnellement contact avec leurs ex-collègues. Il était aussi prévu d'interdire aux lobbyistes l'accès de la salle de gymnastique du Congrès.

En mars, ce dernier a adopté une version minimale du projet. Les lobbyistes ont interdiction d'offrir des cadeaux aux parlementaires, mais les firmes qu'ils représentent... peuvent s'en acquitter. Les voyages tous frais payés ne sont pas prohibés, pour peu que leur financement soit pré-approuvé. La réforme n'a pas rehaussé l'image du Congrès. La cote de confiance des élus est aujourd'hui aussi basse qu'à l'époque du Watergate (1972-1974).

Malgré la réforme, le lobbying est l'un des thèmes de la campagne des mid-terms, les élections à mi-mandat présidentiel. Les candidats se reprochent mutuellement d'être "prisonniers d'intérêts particuliers", le terme consacré pour désigner telle ou telle branche professionnelle. Les milliardaires, à l'inverse, font des publicités pour expliquer que leur fortune leur permet d'être "vraiment" indépendants.

A Seattle, la sénatrice sortante démocrate, Maria Cantwell, a été accusée par son adversaire d'avoir obtenu 11 millions de dollars pour les clients d'un de ses amis, à la tête d'une firme de lobbying. Plus de 300 publicités ont été tournées pour dénoncer les réceptions offertes par les lobbyistes aux candidats qui leur permettent de collecter des fonds. Au point que le président de la Ligue de défense des lobbyistes américains - le "lobby des lobbies" -, Paul Miller, a pris la mouche. Il a écrit aux responsables électoraux des deux partis : "Si vous êtes tellement convaincus que nous sommes le principal problème dans le système, alors rendez-nous l'argent !" Personne ne l'a encore pris au mot.


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... r=RSS-3208
Roux

Messages : 456
Géo : Paris/Baltimore

Mer 01 Nov, 2006 15:09

Et voici une proposition de resolution pour encadrer le lobbying au parlement:

http://fr.news.yahoo.com/31102006/202/p ... mblee.html


« Les députés UMP Arlette Grosskost et Patrick Beaudouin ont déposé
mardi une proposition de résolution destinée à encadrer le lobbying à
l'Assemblée nationale, en rendant "obligatoire l'inscription sur un
registre public" des représentants de groupes d'intérêt suivant
l'activité législative.

Le 17 janvier dernier, lors de ses voeux à la presse, relevant "le jeu
des groupes de pression et des lobbies", le président du groupe UMP
Bernard Accoyer avait suggéré la mise en place, sur le mode de ce qui se
passe au sein des institutions européennes, de "règles de transparence
et d'éthique permettant aux intérêts privés de présenter leur point de
vue aux parlementaires qui trancheraient ensuite en fonction de
l'intérêt général".

Le texte de Mme Grosskost et M. Beaudouin, qui reprend cette suggestion,
propose de modifier le règlement de l'Assemblée, sur le modèle du
Parlement européen "pour établir des règles de transparence concernant
les groupes d'intérêt".

Il s'agirait "d'identifier les représentants des groupes d'intérêts" en
"rendant obligatoire leur inscription sur un registre public, mais aussi
de s'assurer pleinement du contrôle des allées et venues de ces
représentants", expliquent-ils dans un communiqué.

En décembre dernier, lors du débat sur le projet de loi relatif au droit
d'auteur, la présence dans la salle des conférences, jouxtant
l'hémicycle, de salariés de Virgin venus faire des démonstrations de
téléchargement de musique aux députés, avait suscité l'émoi des élus,
qui avaient demandé et obtenu leur départ.

Plus récemment, des élus Verts ont annoncé leur décision de déposer
plainte contre le groupe Suez, qui avait invité cet été des
parlementaires à la Coupe du monde de football en Allemagne alors que se
préparait par voie législative sa fusion avec GDF.

Ils ont demandé en outre la création d'une commission d'enquête
parlementaire sur le lobbying. »
Roux

Messages : 456
Géo : Paris/Baltimore

Jeu 02 Nov, 2006 16:55

Voilà une initiative intéressante ! C'est en tout cas un bon début.
Alix Cazenave

Messages : 412
Géo : Paris

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