Reprise du feuilleton Deezer :
romelus a écrit:J'ai recu des plaintes de la société Deezer.com m'interdisant de partager les playlists sur mon site.
Jonathan Benassaya, cofondateur de Deezer.com, m'a téléphoné personnellement pour me convaincre de rétirer les playlists et l'utilisation du nom de sa société (couteau sous la gorge), j'ai jusqu'a dimanche pour le faire.
Mail de mon hébergeur:
Bonjour,
Nous avons à ce jour reçu des plaintes de la société DEEZER.COM concernant votre site IDEEZ.FR pour contrefaçon et concurrence déloyale.
Nous vous invitons dès maintenant à avoir une action sur votre site afin de supprimer toute référence au site DEEZER.COM faute de quoi nous serons contraint de suspendre ces contenus.
Nous attendons votre retour rapide,
Et le coup de fil de Benassaya:
"Vous croyez que je vais rémunérer Timbaland si vous déportez nos lecteurs sur votre site.."
"Vous bouffez ma bande passante!"
"Vous faites une exploitation commerciale du nom de ma société et vous n'avez pas le droit de mettre plus d'un lecteur deezer sur votre site".
C'est pas cool mais je comprends.
Plusieurs choses :
- la société "Deezer.com" n'existe pas, le site est en réalité exploité par la société
Blogmusik.
- pour le reste, les accusations avancées ne tiennent pas si ton site n'a pas d'activité commerciale, ce qui ne semble pas être le cas.
- cela ne manque pas de piquant de voir les responsables de Deezer s'insurger aujourd'hui
contre leur pratique d'hier consistant à afficher sur leur site les morceaux diffusés par d'autres.
Comme le fait remarquer
le créateur de Radio.blog.club, de souris Deezer est passé chat pourchassant son ancienne condition...
[hr]
L'actualité du jour : Deezer déclare dans un communiqué de presse publié ce jour (
pdf) avoir conclu un accord de diffusion avec Sony-BMG.
Avant l'obtention de cet accord, la diffusion du catalogue Sony-BMG était donc illégale.
A ce jour, cette illégalité concernerait encore le catalogue des trois autres majors (Universal, EMI, Warner) et celui des producteurs indépendants (SCPP, SPPF).
Espérons pour Deezer que ce premier accord amorce les suivants, pour que son argument de vente corresponde enfin à la réalité de sa situation juridique.
Comme l'écrit à juste titre
cet article du Point, "Deezer.com avait mis la charrue avant les boeufs : les morceaux étaient déjà en libre écoute avant même que, mise à part la SACEM, les détenteurs des droits n'aient eu leur mot à dire... L'accord avec Sony-BMG légalise une situation de fait."
Du coup à présent, il va être amusant d'observer du point de vue marketing comment il sera expliqué que ce site, censé être déjà légal devient [s]plus blanc que blanc[/s] légal que légal...