Je me demande également qu'est-ce qu'on vous a promis en échange dans les hautes sphères des maisons de disque car maintenant quand on sait que Microsoft est gestionnaire de droits (une des filiales ou nouvelle société de Bill Gates a obtenu les droits mondiaux sur les images d'oeuvres d'art des plus grands musées du monde consultables sur le net) c'est-à-dire que toute image et je suis sérieux, d'oeuvre d'art sur le net est strictement réservé à cette nouvelle société de Bill Gates. Exemple parlant actuel, l'image de l'Atomium sur un site web est strictement interdite, la SABAM (l'équivalent SACEM belge) a d'ailleurs fait un précédent et menacé les sites en justice dont WIKIPEDIA. A quand la poursuite de sites web qui affichent l'image de la Tour Eiffeil sans rémunération mirobolante pour ne la voir que sur le site officiel ? c'est complètement contre-productif pour le tourisme mais l'appat du gain reste le plus fort
Le net deviendrait donc un lieu exclusivement réservé à l'expression des entreprises détentrices de droits avec bannissement de la liberté d'expression (on parle déjà d'un projet de loi qui va interdire les blogs...) ? On veut donc bannir du net des bénévoles passionnés par tel sujet sous prétexte qu'ils ont pas de diplomes comme j'ai pu entendre et lire dans des articles sur ce nouveau projet de loi en gestation, qu'on allait réserver le droit à publier sur le net des articles aux seuls journalistes diplomés alors que de grands journalistes réputés n'ont même pas le diplôme. Or ce sont souvent ces bénévoles qui permettent de faire connaitre leur passion qui font des vocations et parfois font eux-mêmes des découvertes et apparemment on voudrait les museler du moins théoriquement car pratiquement je vois pas comment à part demander de l'aide au gouvernement chinois sur son bridage du net. En revenant sur les journalistes, la commission d'Outreau a vu un député UMP s'exprimer en faveur d'une haute autorité pour les journalistes du genre de l'ordre des médecins avec un conseil de l'ordre. On nous prépare donc à un controle total de la presse bien sûr non officiel par le gouvernement via cette institution ?
Sur les soi-disant amendements qui protègent les sociétés, ils sont trop flous. Une société comme Sun ne va pas risquer de laisser ses activités en France si un de ses concurrents comme Microsoft ayant créé des partenariats avec les maisons de disques avec son DRM puisse via eux se faire poursuivre en France. C'est un sport qui existe déjà aux USA, épuiser ses concurrents par des batailles judiciaires. Car c'est bien à cela qu'il faut penser, les sociétés comme IBM et Sun risquent beaucoup avec cette loi du fait des pressions possibles de Microsoft. Heureusement qu'un amendement permet à Sun de réclamer le code source du DRM de Microsoft (du moins s'il existe encore lors du vote au sénat) ça permet d'équilibrer le rapport de force.
De plus avec les brevets logiciels qui réapparaissent de manière très cachée via une politique globale des brevets (incluant plus ou moins le texte des brevets logiciels rejeté à l'unanimité par le parlement européen) au niveau européen avec un soutien inconditionnel du représentant du gouvernement français à ce projet (contrairement au discours de Chirac soi-disant anti-brevet) on se demande comment l'industrie logicielle française et européenne va survivre aux sociétés américaines qui ont déjà presque tout brevetés du lien hypertexte style http:// par British Telecom auquel on devra donc payer des licences à son utilisation, à des brevets concernant l'e-commerce obligeant à l'avenir toute entreprise faisant du e-commerce à rémunérer des sociétés américaines qui ont déposé tous les composants indispensables à un site d'e-commerce. Un exemple frappant est disponible sur
http://www.ffii.fr/Boutique-web-europeenne-brevetee. Une société allemande a développé un logiciel de cartographie avec guidage qui leur a pris 3 ans, suite à des menaces d'une société américaine ayant le brevet sur le concept de "cartographie avec guidage" cette société perd de l'argent car elle doit rémunérer la société américaine pour pouvoir vendre son logiciel qui n'est plus du tout rentable. Je précise que l'office des brevets européens a accepté des brevets sur le clic et le double clic sur une souris. Un jour je devrais breveter le fait d'appuyer sur la lettre "A" je me ferais plein de fric.
Quand on voit jusqu'où le développeur devient responsable, on se demande s'il devrait pas engager de voyants car suffit que son logiciel soit modifié et utilisé à des activités manifestement illégales et c'est le développeur qui est condamné. Je ne récuse pas les développeurs qui le font exprès mais comment un juge peut-il estimé avec sa connaissance basique de l'informatique si un logiciel est manifestement ou non utilisé pour l'échange de fichiers protégés. Le développeur aura tendance à ne plus du tout développer de logiciels jouant sur l'échange de fichiers pour éviter d'être poursuivi ce qui est idiot car l'échange d'information est sans doute l'activité la plus en croissance ces dernières années.
Bel avenir que vous nous promettez.