desesperatly a écrit:On en arrive à la vraie question. Si tu penses que le droit d'auteur (ie la défense des intérêts des créateurs) est une dictature, ça te regarde. Au moins les choses sont claires. Pour moi, il est légitime de défendre les intérêts des créateurs plutôt que celui des consommateurs et des fournisseurs d'accès à internet. La licence globale, c'est le triomphe de la société de consommation poussée à l'extrême. C'est écoeurant.
La démesure de toutes choses.
Cher Mr D,
outre nos prises de becs passées, soyons constructif : il s'agit bien de préserver le droit des auteurs,
que l'on soit d'accord ou pas avec cela (et qu'un Arnold S. soit gouverneur de Californie par ex., ou un Johnny
futur président ! je plaisante ..), bref, mais il semble qu'il y ait de part et d'autre un manque d'honnêteté :
1 - peut-on décemment vendre au format réduit et réductif MP3 un morceau de musique au même titre
qu'un CD ? Les auteurs qui prétendent recevoir de larges bénéfices par ce format ne font-ils pas de la
musique de m. pour des auditeurs de m. ??
2 - Dès lors où les éditeurs se font revendeurs de musique en ligne, ils ne sont plus éditeurs, mais catalogueur
tout comme Google pour textes/images, mais certes ils demeurent propriétaires de l'information qu'ils revendent.
Pourquoi l'octet de musique serait-il plus cher que l'octet texte dès lors où les frais de production
sont soustrait de la part gravage, jaquette, distribution, pub etc... J'avais posé
pour ma part cette question au boss EMI France lors de l'émission "Ouvert le Dimanche" d'O. Bernager sur
France Mus. ; pas de réponse si ce n'est une incompréhension d'EMI alias Rouveteau son Pdt. (émission du 12/06/2005)
3 - comment les artistes sont-ils rémunérés par leurs éditeurs ? Peut-on avoir des réponses
précises - et non nominative - à ces questions où cela relèvet-il d'un droit Divin ?
4 - Enfin, puisque les coûts de distribution d'un morceau MP3 relève de sa taille et non de son contenu,
pourquoi un morceau de 3 mn. coûte aussi cher qu'un morceau de 10 mn. ? Pourquoi un CD vendu en
Floride coûte 5 Euros et exactement le même à la FNAC 20 Euros ?
5 - Par ailleurs qu'ont fait nos éditeurs défendeurs des auteurs depuis 50 ans pour la diffusion de la musique contemporaine ?
Question posée à Rouveteau, Pdt EMI, lors de la même émission, réponse : nous progressons ! (mon cul, Scelsi (mort)
Ligetti (mort), et même Schöenberg (mort), rien de leur vivant, très difficile à trouver encore aujourd'hui, Scelsi = impossible, Ligetti
depuis 2 ans seulement, de façon très imprécise, je vous passe la musique électro acoustique totalement inexistante et les compositeurs
Japonnais tel que Takemitsu, Yoshimatsu)
6 - Le CD a évolué : le HDCD. Combien d'oeuvres dans ce format pourtant extraordinaire pour les mélomanes ?
Aucune. Catalogue HDCD demandé par mes soins à trois reprises pour chacun à : Naïves, EMI, Universal, BMG
pas de réponses, et ces Mrs se plaignent de méventes. Et le SACD, Mr D., n'est pas un format pour mélomanes
(voir Diapason sur la question et le coût exorbitant d'une chaine HF dans ces dispositions).
Voilà Mr. D., ces questions là, pour certaines d'entres elles sont posées par les défenseurs de la consommation aux US
(voir le post 'Revue de presse dans ce forum), et bien entendu, elles n'ont pas de réponses.
On ne peut que difficilement prendre le partie des auteurs qui s'associent par leur vindict actuelle à leurs patrons, car les auteurs
dont il s'agit n'ont aucune indépendance, ni créative, ni 'politique', ils font ce qu'on leur demande de faire (G.Michael avait
tenté pour sa part). D'où je pense cette grande incompréhension de part et d'autre. Mais il demeure que les + gros tricheurs
dans cette affaire sont les Majors elles mêmes qui n'ont pas fait leur travail depuis 25 ans, et se gavent gentillement pdt
que le 21eme siècle fait son apparition. Alors évidemment, quand on est en retard, on trouve des excuses de collégiens :
"c'est pas moi, c'est lui, j'vous jure M'sieur, pas ma faute, suis malade ...j'appelle le directeur qu'est le copain de mon père .."
etc. Trop facile, Mr D., trop facile. Les auteurs ont eu leur siècle de gloire à outrance, dégénéré des fortunes et des pouvoirs
amassés depuis 60 ans, je ne pense pas que cela puisse trouver un autre avenir que celui de la démesure, et donc
au travers de lois démesurées elles mêmes, dans un sens ou dans l'autre, quel que soit l'issue, elle le sera à la même échelle,
celle de la démesure. Qu'ils ne se plaignent donc pas, ils voulaient être Star, les voilà servit par l'infini astronomique de leur démesure.
Vous souhaitant une néanmoins bonne fin d'année,
v/
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vslash
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