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Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Ven 17 Mars, 2006 17:04

desesperatly a écrit:Cela étant, il n'y a évidemment pas que Snocap comme voie possible. Le LL devrait réfléchir à des solutions 100% libres. Ce serait constructif.


Tout à fait. Une solution consisterait à s'appuyer sur la base de données du dépôt légal et d'instituer qu'une étiquette particulière dans les fichiers multi-média identifie l'œuvre, une requête vers le serveur pour déterminer le statut de cette œuvre. Dès lors, si la réponse indique que l'œuvre n'est pas libre de droit avertir et informer l'utilisateur de ce fait. C'est quelques lignes de code pour les LL et certes une infrastructure côté dépôt légal. Le conseil économique et social dans son rapport suggérait de monter un service de téléchargement des œuvres tombées dans le domaine public et l'état a bien dépensé 180000€ pour un blog kleenex :twisted: ça devrait être possible.
Franchement avec de la bonne volontée ça me semble pas insurmontable et aller dans le bon sens pour tout le monde.
François Battail

Messages : 337

Ven 17 Mars, 2006 17:22

Un LL peut fonctionner avec un plug-in fermé

C'est possible, mais ce n'est pas souhaité. Debian, par exemple refuse strictement de distribuer un soft qui n'est pas libre. C'est un choix, je le reconnais.

Mais prenons un exemple concret : le plugin flash.

Firefox peut utiliser le plugin propiétaire. Se présente alors 2 cas de figure :

1. On est sous Windows/Mac : Aucun soucis. Les animations Flash vont fonctionner et on dispose du dernier plugin.
2. On est pas sous Windows/Mac : Certaines animations posent problème. La version du plugin est en retard par rapport a celle de Windows/Mac. Les raisons de ce retard ne sont absolument pas claires (manque de dev Linux, aparemment).

Lorsque Macromedia sort une nouvelle version de son plugin et de son player, Linux n'est généralement pas dans les OS bénéficiaires.

Un autre exemple ? RealPlayer.

Donc, Snocap est sans doute une solution. Mais elle n'est absolument pas souhaitable. Car le libre ne sera jamais aussi bien loti que Windows/Mac. Qu'il est tellement facile pour MS de faire pression sur ce genre de boite pour l'obliger a faire en sorte que Linux soit moins bien servi... Bref, on asservi le LL a des boites privés pour ce tout ce qui touche au multimédia.

Cela étant, il n'y a évidemment pas que Snocap comme voie possible. Le LL devrait réfléchir à des solutions 100% libres. Ce serait constructif.

Des solutions de quoi ?? Il est déjà assez difficile pour les developpeur xorg d'avoir accès au spécif des dernière carte graphiques... Aujourd'hui, sous Linux et avec une carte graphique récente, pour avoir l'accélération 3D, il faut utiliser les drivers propriétaires. Ils sont généralement instables et d'une version d'Xorg a l'autre, ils peuvent carrement ne plus fonctionner.

Pour faire un soft capable de gérer les DRM, il faudrait au préalable en connaitre les spécifs... Je ne suis pas sûr que cela marchera dans ce sens.

Les DRM sont difficilement conciliable avec les régles de l'Opensource.

Et un rappel : les DRM ne seront pas que logiciel.
Dernière édition par S.T.F. le Ven 17 Mars, 2006 17:30, édité 1 fois au total.
S.T.F.

Messages : 53

Ven 17 Mars, 2006 17:26

desperatly a écrit:- il y a des moyens techniques qui peuvent être mis en oeuvre pour bannir du réseau les versions illicites.

Pour une logiciel libre il y a aucun moyen de savoir si le bonhomme à bidouillé la source afin d'émuler une version licite, je pense que le ministère de la culture, même avec le budget de l'Etat n'arrivera pas à empécher cela. (sinon faudra tout bêtement abandonner l'informatique en France, ça serait bien plus simple si on avait pas d'ordis).
Ton système, aussi joli qu'il soit exclueraient les logiciels libres. Et si le-dit logiciel est fermé, bonjour l'interopérabilité.
En résumé : plouf.
Dernière édition par FrihD le Sam 18 Mars, 2006 04:57, édité 1 fois au total.
FrihD

Messages : 615

Ven 17 Mars, 2006 17:36

François Battail a écrit:
desesperatly a écrit:Cela étant, il n'y a évidemment pas que Snocap comme voie possible. Le LL devrait réfléchir à des solutions 100% libres. Ce serait constructif.


Tout à fait. Une solution consisterait à s'appuyer sur la base de données du dépôt légal et d'instituer qu'une étiquette particulière dans les fichiers multi-média identifie l'œuvre, une requête vers le serveur pour déterminer le statut de cette œuvre. Dès lors, si la réponse indique que l'œuvre n'est pas libre de droit avertir et informer l'utilisateur de ce fait. C'est quelques lignes de code pour les LL et certes une infrastructure côté dépôt légal. Le conseil économique et social dans son rapport suggérait de monter un service de téléchargement des œuvres tombées dans le domaine public et l'état a bien dépensé 180000€ pour un blog kleenex :twisted: ça devrait être possible.
Franchement avec de la bonne volontée ça me semble pas insurmontable et aller dans le bon sens pour tout le monde.

Il ne s'agit pas d'une "étiquette" dans le fichier mais d'une analyse de ce dernier pour y repérer une séquence appartenant à un fichier protégé. L'Ina commence à utiliser un système identique pour le contrôle de diffusion non autorisé de ses archives dans les productions télévisuelles.

Ca pose pas mal de problèmes : 1/ Le besoin en ressources système est énormes pour les machines traitant de gros volumes de fichiers. Et paradoxalement, ce ne sont pas ces machines (serveurs de données) qui en possèdent le plus (on ne parle pas de stockage). 2/ Le cryptage des fichiers transférés rends le système totalement aveugle (un simple RAR crypté). 3/ Les requètes incessantes de tous les logiciels potentiellement soumis à cette procédure, si elle devait se généraliser, génèrerait une montée problématique du besoin mondial en bande passante, qui est déjà critique dans certains endroits.... etc
Bref, on est loin du système capable de répondre au problème à court terme !

desesperatly a écrit:- il y a des moyens techniques qui peuvent être mis en oeuvre pour bannir du réseau les versions illicites.

sauf si ces fichiers venaient à être majoritairement échangés sous forme cryptée ...
LeLutin

Messages : 86

Ven 17 Mars, 2006 17:41

LeLutin a écrit:Bref, on est loin du système capable de répondre au problème à court terme !


Oui, mais les gens qui soit-disant s'y connaissent bien en contrôle sur internet (tu sais les copains kyo) ils ont dit à RDDV que si ! on peut facilement tout controller sur Internet et sans qu'il y ai de repercussions sur le prix du cd de l'utilisateur final.
Bref, je les laisse se casser les dents. En éspérant que les Sénateurs auront la jugeotte suffisante pour remarquer que les méthodes préconisées sont des vues de l'esprit.
FrihD

Messages : 615

Ven 17 Mars, 2006 17:45

desesperatly a écrit:Un LL peut fonctionner avec un plug-in fermé. J'imagine (j'ose espérer) qu'ils sortiront un SDK linux (quoiqu'il faut bien admettre que ce n'est sans doute pas le marché prioritaire pour eux...).


Selon ce billet sur MadBlog ça dépent de la licence et ça dépend aussi si le plug-in est vital au fonctionnement du logiciel. C'est assez logique car un logiciel avec 2 lignes de code libres renvoyant à un gros plug-in propriétaire n'aurait plus de libre que le nom.
Ti-nérisson

Messages : 133
Géo : Paris

Ven 17 Mars, 2006 17:58

désolé j'ai pas encore lu les pages précédentes (juste la 1re page)

il faut pas oublier que la loi pénale n'est pas rétroactive.
Les publications antérieures à la loi ne sont pas incriminables.

Détail technique : je ne sais pas si la publication en ligne est une infraction ponctuelle ou continue.
Dans le 1er cas, on peut laisser un ancien annuaire en le datant et en ne le modifiant plus. Dans le 2è cas, non.

Sinon, ironiquement, on peut renvoyer les internautes vers les compte-rendus des débats à l'assemblée : ils parlent des logiciels P2P en long, large et travers. Ils sont publiés au JO, après tout.
Bon, d'accord, il n'y a pas de tuto...
antistress

Messages : 3854
Géo : Ile de France

Ven 17 Mars, 2006 18:02

Je mets mes potentielles rancoeurs de côté pour poser une question pleine de sens à desesperatly :

Je suis sur freenet en ce moment même, et je constate qu'il y a plusieurs personnes qui ont le même pseudo que moi.
Certaines en profitent pour violer des lois sur le copyright qu'il ne me viendrait même pas à l'idée de remettre en cause.
Ils ont un anonymat garanti par le fonctionnement et le cryptage de freenet.

Si ils prétendent être moi, je peux être ennuyé, mais pas sérieusement, puisque c'est impossible à prouver.
Réciproquement, si en fait il s'agissait de moi, ca serait autant impossible à prouver.

Et si rien n'est actuellement envisagé pour freenet parce que seulement 5% des internautes y vont, mais que les logiciels de P2P sont interdits, la proportion d'internautes sur freenet va s'en retrouver considérablement augmentée.

Alors freenet est-elle une zone de non-droit ?
Pourquoi rien dans DADVSI n'interdit freenet, tant qu'on y est ?
Est-ce ca, la prochaine étape de RDDVV ? Interdire tout réseau ne procurant pas de garanties sur l'auteur d'un message et son intégrité (avec la conception de l'intégrité chère à notre ministre...) ?
Stabb

Messages : 347

Ven 17 Mars, 2006 18:21

l'idée de contrôler l'information (au sens journalistique du terme) germe déjà dans son esprit. Il l'a dit il y a peu de temps ...

Quand à freenet ... c'est en effet une zone de non droit comme beaucoup d'autres sur le web.
LeLutin

Messages : 86

Ven 17 Mars, 2006 19:27

l'idée de contrôler l'information (au sens journalistique du terme) germe déjà dans son esprit. Il l'a dit il y a peu de temps ...


Oui, voici un article de Guillaume Champeau (Ratiatum) sur Agoravox.
Je sais pas pour vous mais là je suis très légèrement inquièt. IL faudra bientôt aussi castrer la partie rédactionnelle de Framasoft (tribune libre, etc ...) ?... :cry:

Serait-t-il pertinent de mettre cet "info" ou article aussi en avant sur Framasoft ?

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=7919

Après le P2P, le journalisme citoyen dans le collimateur du ministre ?
Ce mardi à 15h doit reprendre à l’Assemblée nationale la discussion sur le projet de loi sur le droit d’auteur dans la société de l’information (DADVSI). Alors que les manoeuvres du ministre de la Culture ont été condamnées jusque dans les rangs de l’UMP, une déclaration de Renaud Donnedieu de Vabres nous fait craindre bien pire encore pour notre avenir, y compris celui d’AgoraVox.

Nous sommes tous concernés au plus haut point par le projet de loi sur le droit d’auteur dans la société de l’information. Car au-delà du droit d’auteur, c’est toute la liberté d’expression qui est menacée à terme, et notre liberté à seconder les médias traditionnels.

Nous l’avons souvent répété sur Ratiatum, le peer-to-peer et le journalisme citoyen sont deux sujets extrêmement proches dans leurs causes et dans leurs conséquences. Le journalisme citoyen, dominé en France par le journal en ligne Agoravox.fr, est un mouvement qui fait de milliers d’internautes les premiers reporters d’évènements et souvent les meilleurs commentateurs. Comme l’explique Dan Gillmor, gourou du journalisme citoyen aux Etats-Unis, lorsqu’un rédacteur écrit un article sur Internet, il est toujours certain que des lecteurs seront mieux informés que lui. Le journaliste, spécialiste de tout mais expert en rien, se trouve confronté aux réponses immédiates de milliers d’experts dans les sujets qu’ils traitent. Les journalistes traditionnels sont habitués à une information monodirectionnelle, d’eux vers le lecteur. Les journalistes citoyens au contraire, veulent engager des conversations et attendent de leurs lecteurs qu’ils les instruisent davantage. La relation entre le rédacteur et l’auteur, et la manière d’aborder le journalisme, s’en trouvent totalement bouleversées.
Surtout, nous le disions, le journalisme citoyen et le P2P ont les mêmes causes et les mêmes conséquences. Grâce au réseau, les internautes deviennent eux-mêmes producteurs et distributeurs (de contenus ou d’information) et les producteurs et distributeurs traditionnels perdent la concentration qui assurait leur monopole.

Là où une dizaine de quotidiens au plus diffusent toute l’information, la blogosphère se compose de millions d’internautes qui témoignent, informent, et analysent. Le monopole des grands journaux, des radios et des télévisions se trouve menacé par cette déconcentration de l’offre informationnelle.

Sans doute est-ce pour le mieux, et là où les maisons de disques et les distributeurs peuvent se réfugier derrière le droit d’auteur pour refuser d’évoluer, les journaux n’ont aucun droit de propriété sur l’information. Les médias traditionnels seront obligés de se réformer s’ils veulent survivre à l’heure d’Internet, et beaucoup ont déjà amorcé cette transition.

Attention, ce train peut en cacher un autre
Mais Renaud Donnedieu de Vabres, déjà très impopulaire pour le DADVSI, semble vouloir encore protéger les grands médias. "Ce texte pour moi, n’est d’ailleurs que le premier d’une longue série d’adaptations de notre droit à l’ère numérique et je compte bien, par exemple, m’attaquer un jour au problème de la presse et de l’Internet", prévient ainsi le ministre dans une interview à Libération. "C’est un autre sujet capital parce qu’il n’y aura pas d’informations de qualité sur l’Internet sans de vraies signatures, de vrais acteurs dont c’est le métier. L’Internet est une grande chance, mais je ne veux pas l’idéaliser, et sans un cadre clair, beaucoup de ces chances pourraient être gâchées", explique RDDV.

Qui ne sursaute en lisant que le projet de loi DADVSI est, pour RDDV, "le premier d’une longue série"?

Mardi matin, RDDV rencontrait Patrick Le Lay, président-directeur général de TF1. Alors que les débats sur DADVSI reprendront l’après-midi, les deux hommes sont convenus sans doute d’éviter d’en faire écho dans le journal de 20h. Au bord du précipice après ses erreurs successives et ses caricatures répétées, RDDV veut éviter tout ce qui pourrait l’y pousser, d’autant plus que le projet de loi semble être devenu otage du CPE, sur décision du premier ministre.

Relisons Dan Gillmor pour mieux comprendre RDDV
Pour comprendre l’interaction, bien plus fine et perverse qu’on ne le croit, entre le droit d’auteur, Internet et le journalisme, il est parfois bon de retourner à quelques lectures de référence. Au hasard (ou presque) d’une lecture de l’introduction du livre We the media de Dan Gillmor, le lecteur ne pourra être qu’interloqué d’autant de clairvoyance sur ce que Renaud Donnedieu de Vabres (RDDV) promet de mettre en place.

Dan Gillmor a été pendant plus de 25 ans journaliste, éditorialiste américain reconnu du Mercury News. Son ouvrage We the media est une référence absolue pour qui s’intéresse au phénomène des médias citoyens, dont il est l’un des précurseurs et l’un des meilleurs spécialistes. Dans l’introduction de cet ouvrage phare, l’auteur s’interroge sur les conséquences des médias citoyens, qui font potentiellement de millions de blogueurs de nouveaux "journalistes". Alors qu’il écarte d’abord le scénario d’une anarchie totale de l’information, Gillmor craint l’arrivée d’un deuxième scénario, d’un monde de musellement de l’information. Page XVII, on peut ainsi lire: (traduction)

"Dans ce scénario, nous pourrions être témoins d’une alliance redoutable entre l’industrie du divertissement - ce que j’appelle ’le cartel du copyright’, et du gouvernement. Les gouvernements sont très mal à l’aise face à la libre-circulation de l’information, et ne la permettent que dans une certaine mesure. Les réformes législatives restrictives et les mesures techniques pour empêcher la violation de droit d’auteur pourraient mener un jour à devoir demander la permission pour publier, ou alors à ce que publier hors des sentiers battus semble trop risqué. Le cartel a ciblé certaines des innovations essentielles pour les actualités de demain, telles que le partage des fichiers qui facilite effectivement la violation de droits d’auteur mais qui offre aussi aux journalistes citoyens l’un des seuls moyens abordables pour distribuer ce qu’ils créent. Le gouvernement insiste sur le droit de tracer tout ce que nous faisons, mais de plus en plus d’hommes politiques et de bureaucrates ferment l’accès à ce que le public doit savoir - l’information qui fait de plus en plus surface à travers les efforts des médias non traditionnels".

De quoi mettre en lumière les récentes déclarations du ministre de la Culture... et surtout de quoi faire peur. A la veille des discussions sur la DADVSI, il aurait été paranoïaque d’y croire. Aujourd’hui et après cette déclaration du ministre de la Culture, il serait dangereux de ne pas y songer.

Les ramifications du projet de loi sont inconnues, mais au delà d’AgoraVox, c’est la liberté d’expression dans ce qu’elle a de plus cher qui est menacée.

Seules des actions symboliques concrètes, qui feront sortir les internautes de l’invisibilité médiatique d’Internet, semblent désormais capables de convaincre le gouvernement de faire marche arrière. Il semble plus important que jamais de bloquer le train DADVSI qui traîne derrière lui nombre de wagons encore inconnus.

Amis lecteurs et rédacteurs d’AgoraVox, pesez de tout votre poids pour que l’avenir dessiné par Renaud Donnedieu de Vabres ne se réalise pas.
frenchy

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