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Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Sam 10 Juin, 2006 16:07

Saint-Chinian a écrit:La source d'un fichier, d'un morceau, d'une vidéo doit-elle être licite pour que le particulier puisse en faire une copie à titre privée?

Le Code de la Propriété Intellectuelle est muet sur ce point. Qu'est ce qui empêchait le Législateur de le préciser, s'il avait eu l'intention de limiter l'exception pour copie privée à une source "licite" ?

En 1957, on était très loin des préoccupations actuelles. La copie privée était envisagée pour la copie manuelle (copier une page de livre à la main en bibliothèque par ex). La question de la licéité de la source ne se pose vraiment que depuis l'émergence du p2p, le phénomène de la copie privée prenant des proportions inédites.
Ensuite, la condition de licéité de la source n'est effectivement pas posée dans le Code. Et il ne reste donc plus que le test en trois étapes pour essayer de la retrouver, indirectement, pour certaines utilisations.

Saint-Chinian a écrit:La Cour de Cassation, elle même, dans son arrêt, n'a pas tranché sur ce point.


C'est à voir. Elle invite la Cour d'appel à répondre à la question de l'admissibilité en l'espèce de l'exception de copie privée, réalisée, selon les plaignants, à partir d'une source illicite. Il me semble qu'il y a en filigrane l'idée que la copie privée réalisée à partir de sources illicites ne passe pas le test en trois étapes (le Cour ne pouvant pas le dire explicitement puisque la Cour d'appel n'a pas précisé la source des copies).
desesperatly

Messages : 625

Sam 10 Juin, 2006 16:13

desesperatly a écrit:
Saint-Chinian a écrit:La source d'un fichier, d'un morceau, d'une vidéo doit-elle être licite pour que le particulier puisse en faire une copie à titre privée?

Le Code de la Propriété Intellectuelle est muet sur ce point. Qu'est ce qui empêchait le Législateur de le préciser, s'il avait eu l'intention de limiter l'exception pour copie privée à une source "licite" ?

En 1957, on était très loin des préoccupations actuelles. La copie privée était envisagée pour la copie manuelle (copier une page de livre à la main en bibliothèque par ex). La question de la licéité de la source ne se pose vraiment que depuis l'émergence du p2p, le phénomène de la copie privée prenant des proportions inédites.
Ensuite, la condition de licéité de la source n'est effectivement pas posée dans le Code. Et il ne reste donc plus que le test en trois étapes pour essayer de la retrouver, indirectement, pour certaines utilisations.

Saint-Chinian a écrit:La Cour de Cassation, elle même, dans son arrêt, n'a pas tranché sur ce point.


C'est à voir. Elle invite la Cour d'appel à répondre à la question de l'admissibilité en l'espèce de l'exception de copie privée, réalisée, selon les plaignants, à partir d'une source illicite. Il me semble qu'il y a en filigrane l'idée que la copie privée réalisée à partir de sources illicites ne passe pas le test en trois étapes (le Cour ne pouvant pas le dire explicitement puisque la Cour d'appel n'a pas précisé la source des copies).


1957 ??? Il me semble que le Code de la Propriété Intellectuelle à été modifié à plusieurs reprises depuis 1957 ! (Mais pas en ce qui concerne le Droit à l'exception pour Copie Privée justement !)

On peut toujours faire de l'interprétation de la loi et des textes des Codes de Loi...

Mais ce n'est pas l'usage en Droit français, et surtout pas en Droit Pénal, dont "notre jeune ami de Rodez" redevient passible, si l'on suivait ta théorie ou ton interprétation des textes toujours en vigueur...

Et jusqu'à preuve du contraire, ni la Cour de Cassation, ni tes amis et toi, n'êtes encore habilités à modifier les Lois, c'est au législateur (Parlement) qu'il appartient de le faire, le rôle des magistrats étant de faire appliquer les Lois en vigueur. Cela s'appelle "la Séparation des Pouvoirs", une des bases Constitutionnelle de notre République.


:P
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Sam 10 Juin, 2006 19:35

desesperatly a écrit:En 1957, on était très loin des préoccupations actuelles. La copie privée était envisagée pour la copie manuelle (copier une page de livre à la main en bibliothèque par ex). La question de la licéité de la source ne se pose vraiment que depuis l'émergence du p2p, le phénomène de la copie privée prenant des proportions inédites.
Ensuite, la condition de licéité de la source n'est effectivement pas posée dans le Code. Et il ne reste donc plus que le test en trois étapes pour essayer de la retrouver, indirectement, pour certaines utilisations.

Pourquoi pas au stylet sur tablettes d'argile tant que tu y es ? Ou avec une main attachée derrière le dos ?

Le soit disant problème de la copie privée se pose depuis que cette exception existe, ton argumentation (celle des industriels en fait) sur les proportions inédites que prendrait le phénomène est complètement fallacieuse.
La diffusion de masse, à la radio ou à la télé par exemple, en conjonction avec les outils d'enregistrement accessibles au plus large public, comme les magnétophones ou magnétoscopes, posent déjà exactement le même "problème".
Les législateurs connaissent donc parfaitement les questions posées par l'exception de copie privée, ce n'est donc certainement pas un hasard si le Code de la Propriété Intellectuelle (article 122-5) dit explicitement : « Lorsque l'oeuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire » ; s'il limite tout aussi explicitement les buts et usages de la copie ; mais se garde bien de poser la moindre condition à la source de la copie, « l'oeuvre a été diffusée », point barre !

Je ne suis pas expert en droit international, traités, et autres rapports de supériorité entre le droit national et les traités internationaux. Et à vrai dire, je n'ai pas à le savoir.
J'ai à respecter le droit de mon pays, qui est légitime parce qu'il il est fait par des assemblées légitimes car démocratiquement élues par le peuple qui va subir ce droit.
Les français n'ont pas élu l'assemblée qui a pondu la convention de Berne, c'est la France en tant que état qui l'a signée, c'est l'état français qui doit s'y plier, c'est l'état français qui peut être sanctionné s'il ne la respecte pas, pas les français !
Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Que les français (moi par exemple) ne sont pas tenus de respecter la convention de Berne, nous sommes juste tenus de respecter le droit français.
Si un jour la convention est transcrite en droit français, c'est ce droit que nous devront respecter. D'ici là, la convention de Berne, elle ne me concerne pas.

Selon cette logique (de légitimité démocratique) la cour de cassation a fait du grand n'importe qui dans cette affaire. Son boulot, malgré son nom, n'est pas de casser le droit français, mais de vérifier qu'il est bien respecté par les tribunaux.
Dans cette affaire, les tribunaux avaient bien respecté le droit français, et leur mission n'est pas de faire respecter les conventions internationales par les citoyens français comme Aurélien.
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Sam 10 Juin, 2006 21:06

Ton argumentation juridique force le respect.
La Cour de cassation en prend un sacré coup.

C'est à un véritable séisme juridique que l'on assiste là.
desesperatly

Messages : 625

Sam 10 Juin, 2006 21:17

desesperatly a écrit:Ton argumentation juridique force le respect.
La Cour de cassation en prend un sacré coup.

C'est à un véritable séisme juridique que l'on assiste là.


Tu devrais changer ton lexique, on dirait un bot, pire, on dirait RDDV. En 1jour c'est la deuxième fois que tu tentes d'utiliser l'ironie avec la tournure "forcer le respect". Tu sèches ?
FrihD

Messages : 615

Sam 10 Juin, 2006 21:29

desesperatly a écrit:Ton argumentation juridique force le respect.
La Cour de cassation en prend un sacré coup.

C'est à un véritable séisme juridique que l'on assiste là.

Non desesperatly, la cour de cassation s'est placée elle même dans le caniveau.
Et toi tu joues ton rôle : "ding dong et pirouette".
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Sam 10 Juin, 2006 22:11

Bof.
Les traités précèdent les lois, s'ils sont ratifiés.
La cour de cassation n'a pas le pouvoir de dire si le jugement est sur le fond conforme au traité.
Si un traité de 1974 interdisait la copie privée, il y aurait eu bien le temps de s'en rendre compte.
Les majors se moquent du droit.
La DADVSI va bientôt entrer en vigueur.
C'est la guerre.
La seule chose utile serait que quelqu'un ait une idée pour détourner cette loi contre les majors.
Pour moi, cela prouve seulement qu'il est urgent de quitter l'UE.
Forest Ent

Messages : 391

Sam 10 Juin, 2006 22:26

Forest Ent a écrit:La cour de cassation n'a pas le pouvoir de dire si le jugement est sur le fond conforme au traité.

Précisément, elle ne l'a pas dit.
Forest Ent a écrit:Si un traité de 1974 interdisait la copie privée, il y aurait eu bien le temps de s'en rendre compte.

La Convention de Berne n'interdit pas la copie privée. Elle en limite le champ.
Tu pourrais aussi écrire : "si la copie privée faite depuis un réseau p2p était incompatible avec le test en trois étapes, on aurait eu le temps de s'en rendre compte depuis 1957..."
Forest Ent a écrit:Pour moi, cela prouve seulement qu'il est urgent de quitter l'UE.

Personne ne t'empêche de le faire.
desesperatly

Messages : 625

Sam 10 Juin, 2006 22:37

desesperatly a écrit:La Convention de Berne n'interdit pas la copie privée. Elle en limite le champ.


Le problème, en l'espèce, étant, que le Code de la Propriété Intellectuelle, lui ne limite pas le champ de la copie privée !

Et ça, tu le sais aussi bien que nous !


:P
Saint-Chinian, parti

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Géo : Paris

Sam 10 Juin, 2006 22:50

Saint-Chinian a écrit:Et ça, tu le sais aussi bien que nous !

Je sais surtout que c'est un dialogue de sourds.
desesperatly

Messages : 625

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