Sam 10 Juin, 2006 21:31
Tout a été dit je crois.
Bill Gates est reçu par le premier ministre, en grande pompe. Pour Dominique de Villepin, qui nous vend sa volonté de protéger l'intéret général à longueur de discours, je trouve son penchant à la discussion dès lors coupablement plus favorable aux défenseurs d'intérets particuliers. Derrière les jolies couleurs des pubs Microsoft à la télé, le sourire des enfants qui jouent au solitaire, ya quand même Billou qui compte les sous. On peut pas accuser RMS d'être intéressé, il défend sans doute un intéret plus général, si cher à Galouzeau, que celui défendu par Gates. Malhonnêteté.
160000 signatures c'est certes une petite portion de la population française, une fraction plus importante quand même de l'électorat. On a beau ne pas partager toutes les options défendues par RMS, encore que sur les DRM ya quand même concensus je crois, il y a quand même peu de gens aussi symboliques que lui du logiciel libre (puisqu'il en est il me semble le père fondateur). Tout comme Gates est synonyme de Microsoft. Refuser de recevoir Stallman c'est donc une preuve supplémentaire de la partialité de nos décideurs. Qu'aurait il coûté à quelques conseillers de recevoir Stallman et de recueillir les signatures, quitte à les bruler ensuite pour chauffer les palais de la République ? Les jeux sont faits, mais ils n'ont même pas eu l'habileté politique d'entretenir l'illusion d'un dialogue qu'ils disent vouloir entretenir tout en fourbissant leurs jolies boules quiès. Bêtise.
On refuserait de voir Stallman, car les intérets du libre auraient déjà été présentés ? Ils ont été présentés, c'est vrai. Pas écoutés, on peut pas le nier.
Premièrement, j'aimerais qu'on m'explique à quel moment les défenseurs du libres ont eu autant l'écoute des politiques que les défenseurs d'intérêts particuliers. A quand une distribution de cd de Ubuntu au sein de l'hémicycle ? Partialité.
Deuxièmement, on est souvent tenté de parler plus fort quand on sent s'adresser à des sourds, ou d'expliquer plus longuement quand on a l'impression de parler à, au mieux, des gens qui ne comprennent rien, ou, au pire, à des autistes. Cynisme.
Ceci dit, je trouve donc les positions prises par desesperatly malhonnêtes, même si il faut leur reconnaitre un certain courage.
Mon intervention est d'une platitude lamentable. Raaah...