antistress a écrit:on se demande quand même quels sont les objectifs poursuivis par ceux qui installent ces machines et qui n'attendent pas d'économie, vu qu'il n'y a pas non plus de gain de temps (en partant du principe que les commerciaux n'incitent pas les responsables par des méthodes diverses et variées)
Il y a de vraies raisons à cela.
Tout d'abord, il y a une bonne raison de fond (la seule àmha) qui est qu'il est de plus en plus difficile de trouver des assesseurs pour tenir les bureaux de vote et des scrutateurs pour le dépouillement. Une sorte de désengagement citoyen de la vie publique. Du coup les mairies, qui ont la responsabilité de l'organisation des élections sur leur territoire et de la tenue des bureau de vote, doivent faire appel à des agents municipaux (fonctionnaires territoriaux) qu'ils rémunèrent pour remplacer les citoyens lorsque c'est nécessaire. Donc ça coûte cher.
La seconde raison, qui doit être évidente, est de faire moderne en troquant le papier et les urnes transparentes contre des ordinateurs, donc de la technologie. "Ma ville est high-tech", en quelque sorte.
Deux raisons, deux réponses :
1/ Aux élus locaux : ce n'est pas parce que le progrès permet de nouvelles applications qu'il *faut* les mettre en oeuvre
2/
Aux citoyens : signalez-vous auprès du parti dont vous êtes sympathisants, ou auprès de votre mairie, pour être assesseur. Et rendez-vous au bureau de vote en fin de journée, attendez la fermeture, et installez-vous à la table pour dépouiller (ou assistez simplement au dépouillement). Ça ne dure généralement pas très longtemps, et c'est très instructif. C'est le meilleur moyen de contrer le seul argument de fond en faveur des ordinateurs de vote.
Je rappelle, pour ceux qui prennent le débat en cours de route, que le principal problème des ordinateurs de vote (outre la file d'attente interminable devant le bureau de vote) est l'absence de transparence du processus électoral.
Alors qu'avec du papier et des urnes transparentes tout citoyen sachant lire et compter est apte à contrôler le bon déroulement du scrutin, avec les ordinateurs de vote on n'a tout simplement
pas le droit de vérifier comment la machine décompte les voix. Ce n'est plus le citoyen qui a le contrôle, mais le constructeur de la machine et le ministère de l'intérieur.
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