Page 2 sur 2Précédent 1, 2A propos des brevets et de l'inovation

[Shimegi]

Pour compléter ma réponse précédente, deux liens en rapport avec le documentaire que je cite plus haut mais que je ne retrouve pas :

Les Fugger, famille de marchands qui a en son temps fortement contribué à la mise en place de règles basées sur le libre échange par leur puissance économique (ils se sont payé Charles Quint, c'est pas rien :p )
Une histoire du capitalisme, intéressant à lire.

A noter, par rapport à l'intervention de cheval_boiteux et celle de Thétis, que le lien capitalisme/brevet n'apparait pas vraiment, mais que l'un et l'autre sont plus ancien et enracinés (tout au moins dans la culture occidentale) qu'on ne peut le penser au premier abord.

Pour terminer, je pense qu'il faut dissocier le fond et la forme dans la problématique des brevets. Ce qui incite à l'innovation, ce n'est pas la protection d'une idée en tant que telle, mais la certitude de ne pas perdre d'argent (si le développement aboutit à une solution commercialisable) , ce qui est assez différent. Il faut donc combattre le principe de verrouillage, pas celui de rémunération, comme pour les droits d'auteurs.

[deadalnix]

Un brevet n'est rien d'autre qu'un système de verouillage dans la mesure ou il protège une idée et non une création.

L'exemple du téléphone est parlant : Bell a breveté le téléphone alors que le sien ne marchait pas. Elisha Gray avait un téléphone fonctionnel, mais son brevet n'a été examiné qu'après.

[Shimegi]

Un brevet n'est rien d'autre qu'un système de verouillage dans la mesure ou il protège une idée et non une création.

L'exemple du téléphone est parlant : Bell a breveté le téléphone alors que le sien ne marchait pas. Elisha Gray avait un téléphone fonctionnel, mais son brevet n'a été examiné qu'après.

Non, un brevet protège un procédé technique innovant (enfin dans le principe :p ), et pas son idée. Le fait qu'un brevet soit déposé ne signifie d'ailleurs pas qu'il soit valable, les vérifications se font en cas de conflit.

[deadalnix]

Un procédé c'est une idée En tout cas ce n'est pas une réalisation/création.

Bref, tu peux breveter un truc qui ne marche pas encore et qui ne marchera peut-être jamais.

De plus, dans la mesure ou la base de brevet est un vrai bordel (et qu'en plus il y en a pas mal qui sont invalides) on a ici une source de problème énorme pour une entreprise voulant innover. Les recherches d'antériorité ont un cout colossal et ce sans garanties d'exhaustivité.

Tout ça pour défendre l'énorme investissement d'un mec qui a eu l'idée de mettre un embout en plastique sur une bouteille pour arroser les plantes.

Bref, de mon expérience avec ce monde, dans 95% des cas au moins le brevet est surtout extrêmement contre productif.

De tout façon, le savoir apporté par la recherche est déjà un gain énorme pour une entreprise, et donc un investissement qui se rentabilise. Couplé au fait que l'on peut arriver sur la marché plus tôt et donc se faire une place.

[Shimegi]

Un procédé c'est une idée En tout cas ce n'est pas une réalisation/création.

C'est l'application d'une idée, l'idée en elle même n'est pas protégée par le brevet. Pour le reste je suis d'accord, sauf avec la dernière phrase. Autant certaines recherches amènent du savoir et donc de la valeur ajouté et se rentabilisent d'elle même, autant certains procédés sont très couteux et le développement aussi et facilement reproductibles une fois les spécificités connues, et la commercialisation nécessite une exclusivité pour rentrer dans ses frais.

D'autres inventions sont, inversement, basés sur des techniques difficilement reproductibles ou demandant un savoir faire particulier et le brevet est alors inutile. Parfait exemple en joaillerie : le serti mystérieux de Van Cleef et Arpels. Le brevet est aujourd'hui dans le domaine public ( depuis qq années déjà), la technique est simple en soit mais nécessite des joailliers doués et expérimentés ; il n'est pas copié.

[deadalnix]

Les recherches couteuse et facilement copiable peuvent tout aussi bien être mutualisées par les acteurs du marché Quand c'est pour gagner de l'argent, ils savent s'entendre ne t'en fait pas