JosephK a écrit:Shimegi a écrit:Le système évolue doucement (trop :p), fait des pas en arrière, l'essentiel c'est qu'au final il continue à avancer.
Un
système suppose une
structure. C'est un peu comme le "ils" en parlant des attentats du World Trade Center, on ne sait pas trop qui c'est mais
on les désigne avec un pronom très lourd de sens. (pour le "on" aussi c'est lourd de sens)
Bref, le "système" qu'est ce que ça désigne ? La politique, les médias, l'éducation, la pression sociale, les entreprises ? Tous interagissent mais ne sont pas organisées en une
structure... en définitive, je pense que c'est plutôt une grosse tambouille qui nous conditionne plutôt qu'un
système et c'est à chacun que se libérer de ce conditionnement (et d'aider d'autre à le faire aussi) même si ça signifie peut-être se conditionner à nouveau au sein de cette grosse tambouille.
En plus de ça, tu dis qu'
il continue à avancer. Vers où ? Comment ? Qu'est que signifie
avancer ? Si c'est une allusion au
progrès on n'est pas sorti. C'est déjà tout un débat

Aller, alors qu'il faudrait des pages et des pages, je m'essaie à répondre au sujet des structures, histoire de faire connaitre mon point de vue.
Le système, qu'est ce que ça désigne? Couramment, il me semble qu'on parle du "système" comme du carcan (rigide) imposé par l'ensemble des codes de notre société: l'organisation des entreprises, l'état, les magouilles, etc.
A savoir si un système suppose des structures ou si des structures définissent un système, c'est surtout une histoire de sémantique, ou alors mes connaissances sont loin d'être au niveau pour en discuter.
En tout cas, ce que je crois, c'est que les hommes, de par leur aspirations, désirs, mais aussi besoins, peurs, etc s'organisent spontanément; ils se regroupent au sein de communautés, entretiennent un réseau d'amis, rendent visite à leur famille, ils créent des états, etc etc. Spontanément donc, ils mettent en place des structures répondant à certaines synergies. Ces synergies pouvant à leur tour être affectées par ces même organisations ou structures. Par exemple, depuis une vingtaine d'années disons, et pour prendre un exemple parmi tant d'autres, il me semble que le développement sans précédent de l'actionnariat a façonné une certaine organisation du travail, et des valeurs associées au travail, affectant par la même les synergies constituées par nos désirs et nos aspirations (entre autres via l'expérience qu'on a du milieu du travail et l'esprit de compétition par ex). Désolé pour cet exemple un peu bancal et connoté, mais c'est celui qui me passe par la tête.
Bref, tout ça pour dire que je ne vois pas le monde comme un ensemble homogène de structures prédéfinies et voulues. Aucun système n'a été défini et mis en place de manière absolue, dans tous les domaines comme la politique, le travail, les médias, la famille, les religions, mais je vois plutôt le monde comme des systèmes concomitants et transversaux qui se sont élaborés historiquement et géographiquement au fil des ans/siècles et qui entrent plus ou moins en interactions: sphère privées/publique, le travail, la famille, les religions etc, ces interactions créant elles-mêmes de nouvelles synergies à l'origine de la transformation ou l'élaboration progressive de nouvelles structures.
Le "système qui avance" que tu cites, c'est pour moi le systèmes qui change, j'avoue que moi non plus je n'aime pas trop le "qui avance", car parfois on peut faire mauvaise route. (la notion de changement qui est forcément un bien nous a été beaucoup rabâchée pour justifier des réformes pas toujours très nettes et couper le pieds aux "archaïques" qui ne veulent pas changer les choses (qui pourraientt pourtant être très bien).
Pour ce qui est du conditionnement, je pense qu'il faut tout simplement être au courant de nos origines, de la part de notre éducation dans notre manière de pensée, de la manière dont notre environnement nous influence (et pour ce faire comprendre et pas seulement voir comment notre environnement est structuré et donc par quelles synergies il est mû) pour mieux s'en émanciper sans pour autant le rejeter (car être reconnu de ses semblables ça me semble primordial, et je pense que le progrès, puisque tu mentionnes le progrès, pourrait consister à modifier notre société pour s'assurer que les critère de reconnaissance par nos semblables s'accordent avec un mieux être et un mieux vivre ensemble).
Hum, à la relecture, c'est du vrai charabia...
Bon j'espère que quelqu'un aura le décodeur et aura saisi ce que je voulais faire passer...
/glattering
Citoyen en quête de compréhension du monde...
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