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Page 2 sur 12Précédent 1, 2, 3, 4, 5 ... 12 SuivantPlaidoyer pour les licences NC - Non Commercial.

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Sam 28 Juin, 2008 21:54

Mikelenain a écrit:personnellement, j'aime autant être prévenu tout de même ^^


Oui, mais avoue que tout le monde n'aime pas envoyer des mails à 200 personnes pour leur demander si il peut utiliser leurs oeuvres.
Donc que, ça ralenti le processus d'exposition de l'oeuvre.
cheval_boiteux

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Dim 29 Juin, 2008 00:25

cheval_boiteux a écrit:
Mikelenain a écrit:personnellement, j'aime autant être prévenu tout de même ^^


Oui, mais avoue que tout le monde n'aime pas envoyer des mails à 200 personnes pour leur demander si il peut utiliser leurs oeuvres.
Donc que, ça ralenti le processus d'exposition de l'oeuvre.
et si le gars en question veut mettre le tout sous licence réellement libre, ça l'empêche tout court.
MCMic

Messages : 540

Dim 29 Juin, 2008 00:55

C'est de plus cause d'instabilité juridique. Si je diffuse ton œuvre sur un site et que j'y met de la pub (sur le site) ? Si je passe ta musique dans un bar ?

Bref, je pense que tout ceci est cause d'instabilité.

Et puis, sérieusement, si on est plus diffusé, et bien justement, tant mieux !
deadalnix

Messages : 864

Dim 29 Juin, 2008 12:43

(j'avais publié un billet sur une question assez proche il y a quelque temps : La pertinence de l'usage des licences libres à l'égard des œuvres non logicielles)

Bon, je crois qu'il y a déjà nombre de réponses à ce débat qui parsèment le forum, mais je vais tâcher de regrouper ici ma vision :

1) licences libres / libre diffusion / ouvertes
Le principe du libre, et ce qui assure son succès, c'est que l'auteur "partage" les prérogatives liées à l'exploitation de son oeuvre. S'il se réserve des droits, il crée une inégalité qui délégitime toute contribution extérieure (ou même participation : on est moins tenté de faire une nouvelle pochette pour un CD lorsque seul le premier artiste pourra l'utiliser pour la vente). On rentre alors dans la liberté qualifiée d'asymétrique (Mélanie Clément Fontaine, le rapport du CSPLA sur les œuvres ouvertes)

2) de la CC-By-NC comme licence collaborative :
Juste en guise de remarque, il est assez intéressant de constater que la plupart des personnes qui mettent leurs oeuvres sous NC ne pourraient pas la réutiliser si elles souhaitaient inclure les contributions qui lui sont faites sous la même licence.
Ainsi en est-il des sociétés qui publient des études/ouvrages sous NC, des artistes qui publient leur musique sous NC, etc. Rien que là, on dénote une certaine hypocrisie et surtout une impossibilité de construire ensemble.

3) La licence empêche/n'empêche pas la diffusion commerciale
Dans la continuité de ce que je viens de dire et pour réagir sur la remarque d'aKa :
Et elle n'empêche pas non plus la commercialisation de l'oeuvre comme j'ai pu le lire ci-dessus. C'est juste qu'il faut demander à chaque fois l'autorisation à l'auteur sachant que ce dernier peut accepter ou non.

[list|=1]
[*]Je ne peux pas être d'accord. On rentre ici dans de la pure démagogie : forcément la licence ne va pas interdire à l'auteur de donner plus de droits par ailleurs :
puisqu'elle ne lie pas l'auteur
[*]puisqu'il peut consentir autant de licences qu'il le souhaite (principe de non-exclusivité).

Ainsi, de fait, toutes les licences n'empêchent pas l'auteur de donner plus de droits. Mais se baser sur cette vérité pour dire que la licence n'interdit pas la commercialisation, non : la licence empêche bien, et, comme pour toute licence libre (ou non), l'auteur peut lever cette interdiction.

D'ailleurs, ce schéma (j'interdis, mais j'autoriserai éventuellement au cas par cas) confirme le caractère tout à fait classique de ce type d'exploitation : il ne marche qu'avec un seul auteur, voire éventuellement un petit comité et enlève le principal intérêt des LL qui est de rendre l'œuvre autonome (où plus personne ne la contrôle).

4) Des problèmes liés à l'interdiction de la diffusion commerciale :
À mes yeux, il s'agit bien du principal problème. Ainsi, quand je lis
joan a écrit:Peut-être qu'au contraire il souhaite assurer la diffusion au plus grand nombre de son oeuvre, sans qu'il n'y ai jamais besoin pour personne de débourser quoi que ce soit.

les deux sont pour moi antinomiques. Empêcher l'usage commercial (et on ne sait même pas ce qu'est un usage commercial -- plusieurs interprétation en ayant été faite) est toujours au final un frein à la diffusion de l'oeuvre : ce n'est d'ailleurs pas un hasard si tant In Libro Veritas que Dogmazic demandent automatiquement aux auteurs d'ajouter une exception à leur égard.
Le "don" est d'autant plus perverti que l'on oblige uniquement les utilisateurs de l'œuvre à ne pas en vivre ou à se mettre en marge de la société. Par exemple : je crée une musique, je la mets sous LAL : n'importe qui peut le reprendre, la jouer dans la rue, etc. Je la mets sous CC-By-NC et alors je vais autoriser quoi : éventuellement des manifestations qui ne fonctionnent que sur les subventions publiques (génial, on imagine qu'il n'y aura aucun parti pris -- est-ce que la publicité indirecte dont bénéficieront les mécènes n'est d'ailleurs pas commerciale ?), éventuellement à l'école et d'autres situations à examiner au cas par cas. Mais personne ne pourra jouer ma musique dans la rue, sauf à refuser toute pièce qui lui serait donnée, personne ne pourra diffuser ma musique, sauf à ce qu'il n'ait aucune visée commerciale (bar, salon de coiffure, etc.).

Voilà mes deux cts, un dimanche matin (oui, je me suis levé tard :)).

Là-dessus, chaque auteur est libre de faire ce qu'il souhaite de son œuvre (mais que l'on ne me dise pas que c'est mieux pour les autres).
Mben
Veni, Vidi, Libri — Diffuseurs de Licences Libres
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ben_san

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Géo : Paris

Dim 29 Juin, 2008 19:46

joan a écrit:Les oeuvres placées sous ces liences sont généralement montrées du doigt par les plus fervents partisans du libre (nous), à tel point que certains vont jusqu'à boycotter des musiques ou des images qui seraient placées sous ces liences.


Je pense qu'il est idiot de boycotter une oeuvre parcequ'elle est sous CC-*-NC, ou même sous CC-*-ND. L'auteur autorise (avec les licences creative common) la copie et la redistribution gratuite.
Il veux partager sa/son musique/photo/peinture/film, faire passer son message contrairement à d'autre artistes/majors qui veulent seulement se faire un max de fric. Bien sur tout artiste a besoin d'argent pour survivre.
Il a donc trouvé un modèle économique sans être «privateur», (argent sur les concerts, grâce aux projections en salle [plus agréable que sur un écran ou à la télé], et pour les images j'ai pas trouvé).
Même si leur oeuvre ne sont pas libre, elle restent beaucoup plus acceptable que celle distribuées sous le label d'universal, virgin, etc...
Et si on veux un jour passer à une ouvre totalement libre, je pense que c'est une étape. Et si les oeuvre ne seront jamais toute libres, les licences (même CC-BY-SA-NC-ND) demeurent un très bon juste millieu.
Metallica_POTTER

Messages : 44

Dim 29 Juin, 2008 21:01

aKa a écrit:
Mikelenain a écrit:En quoi la clause NC interdit-elle la libre diffusion de l'oeuvre ?

En rien.
Et elle n'empêche pas non plus la commercialisation de l'oeuvre comme j'ai pu le lire ci-dessus. C'est juste qu'il faut demander à chaque fois l'autorisation à l'auteur sachant que ce dernier peut accepter ou non.

Il y a tout de même un élément à préciser sur les licences BY et BY-SA. En théorie oui n'importe qui peut reprendre l'oeuvre et l'exploiter commercialement sans prévenir l'auteur. En pratique cela ne se fait pas (si vous avez des contre-exemples je suis preneur).

Pourquoi ? Tout simplement parce que l'homme est selon moi majoritairement un animal social moral et courtois. Ca a l'air con dis comme ça mais je crois que c'est vrai ou alors c'est à désespérer du monde qui nous entoure.

Ainsi nos framabooks sont tous sous licences libres depuis plus de deux ans. Je dis pas que ce sont des best-sellers mais par exemple celui sur Ubuntu est promis à un bel avenir et se vend déjà plutôt pas mal merci pour lui (et merci Didier).

Or jamais personne n'est venu prendre les sources et les vendre en version livre. Certains ont voulu le faire (comme un gros éditeur dont je tairai le nom) mais ils nous ont tous contacté avant pour voir comment on pouvait réaliser cela ensemble. Avec le gros éditeur cela n'a pas abouti mais il n'est pas venu ensuite l'idée à l'éditeur de vendre tout de même le livre en question alors qu'il avait parfaitement compris que la licence l'y autorisait.

Il y a quelques chose qui ressemble à une éducation ou à une éthique là-dedans. Oui tu peux le faire mais tu peux aussi le faire en communication, en concertation avec l'auteur et en reconnaissant la juste place de celui-ci. Ceci suppose une certaine foi en l'homme a priori. Sinon on se retrouve avec la tendance des sociétés actuelles de mettre des barrières et des sécurités partout un peu comme si on se méfiait mutuellement les uns des autres.


j'expiquerais plutôt l'anecdote du livre par l'habitude du gros éditeur
Linux : il y a moins bien, mais c'est plus cher
http://libre-ouvert.toile-libre.org/
antistress

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Géo : Ile de France

Dim 29 Juin, 2008 23:30

Oui :D

Je suis à fond pour la gestion individuelle, il n'y a pas de pb de ce côté-ci ! Je voulais juste souligner que les libertés qui étaient ainsi offertes étaient sans commune mesure avec celles d'une oeuvre sous licence full libre. Maintenant, j'applaudis à deux mains et soutiens tout les artistes qui veulent diffuser plus largement leurs œuvres (c'est déjà une grande ouverture d'esprit ! Vive la musique libre :)).
Mben
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ben_san

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Géo : Paris

Lun 30 Juin, 2008 15:36

ben_san >> et si on ne veut pas que de l'argent soit fait dessus ? qu'on rejette le modèle de l'argent roi ?
Une ch'tio peu d'pub :http://www.ina-ich.net/

"L'ignorance n'est pas ne pas connaître, c'est ne pas vouloir connaître."
Ubuntu 11.10 | LibreOffice | GnuPlot | PidGin | irssi | suite Mozilla | VLC ...
Mikelenain

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Géo : Lyon

Lun 30 Juin, 2008 17:52

Bonjour,

Effectivement si l'attribut Non-Commercial signifie que l'on ne peut pas, par exemple, diffuser la musique dans un bar ou une salle d'attente, ou encore dans une manifestation, pas forcément musicale, financée par des fonds privés, alors dans ce cas on va à l'encontre de l'esprit de diffusion...

La licence serait alors très restrictive, et avec un peu de bonne volonté on pourrait même étendre la restriction à toute rediffusion quelle qu'elle soit... (en arguant du fait que toute diffusion va profiter à quelqu'un à plus ou moins long terme)

Je n'ai pas interprété de cette façon le texte de la licence... J'y voyais la restriction de commercialiser directement l'oeuvre ou une modification.
ben_san ou maps, ou quelqu'un d'autre, pourrait il nous refaire une lecture juridique du texte ?

CC-BY-NC a écrit:You may not exercise any of the rights granted to You in Section 3 above in any manner that is primarily intended for or directed toward commercial advantage or private monetary compensation. The exchange of the Work for other copyrighted works by means of digital file-sharing or otherwise shall not be considered to be intended for or directed toward commercial advantage or private monetary compensation, provided there is no payment of any monetary compensation in connection with the exchange of copyrighted works.


ref: http://creativecommons.org/licenses/by-nc/3.0/legalcode

J'ai mis en gras le "primarily" qui me semble justement tracer la frontière entre les deux concepts.
En gros pour moi ça veut dire qu'on ne doit pas tirer d'argent de la vente directe de l'oeuvre ou d'une adaptation.
Un moyen de dire "Cette oeuvre n'est pas à vendre", rien de plus...
:?:
kinovea.org
joan

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Géo : France, Aquitaine, Bordeaux

Lun 30 Juin, 2008 22:29

or directed toward commercial advantage


On peut penser que de mettre de la musique dans son bar/magasin sert à assurer un avantage commercial par rapport au concurrent qui n'en propose pas...
L'homme n'est pas fait pour travailler et la preuve, c'est que ça le fatigue. (Marcel Proust)
dedenimes

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