Nous sommes le Mar 24 Juin, 2025 21:32
Supprimer les cookies

Page 2 sur 3Précédent 1, 2, 3 SuivantA propos de la viralité de la GPL...

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Mar 08 Jan, 2008 00:43

Merci pour cette contribution fort documentée, et pour avoir reformulé de façon claire ce que j'ai manifestement eu du mal à exprimer.
J'allais justement évoquer le cas de l'incompatibilité entre GPL v2 stricte et GPL v3.

ben_san a écrit:Cela dit, le meilleur argument qui puisse être opposé est d'avancer que l'on licencie ses œuvres sous une licence, et pas une autre. Partant, il serait inadmissible que quelqu'un puisse échapper aux termes que l'on entend faire appliquer par le simple fait que sa licence ressemble à la nôtre.


C'est tout à fait compréhensible et louable dans le cadre de la redistribution avec ou sans modifications, mais pour la création d'une oeuvre dérivée où l'original est intégré à un tout, l'argument tiens moins : la brique originale en question conserve sa licence telle quelle, ce n'est que le tout qui est éventuellement relicencié...

ben_san a écrit:On trouve surcette pageune partie des réflexions que je vais développer rapidement ci-dessous

Merci pour ce lien !
Il y a là beaucoup de matière à penser et de réflexions sur le sujet.

VVL a écrit:Une idée, certainement à creuser, serait de se demander s’il ne pouvait pas exister une licence permissive envers les copyleft… L’idée semble nouvelle, et est venue en réfléchissant à la question de la compatibilité entre différentes licences copyleft quasi identiques.


Je dis banco. Je crée une librairie sous une licence, je souhaite quelle reste sous cette licence, mais si quelqu'un la modifie ou l'incorpore dans un projet plus ambitieux, mon seul souhait incompressible est que l'utilisateur du resultat puisse toujours utiliser, étudier, modifier, copier... et redistribuer dans la mesure où ces possibilités sont préservées.

Enfin, j'ai pas mal de substance à digérer ce soir, et je vais aller étudier les écrits de Pr Mélanie Clément-Fontaine dont le nom à plusieurs fois croisé mon chemin ces derniers jours...
joan

Avatar de l’utilisateur
Messages : 886
Géo : France, Aquitaine, Bordeaux

Mar 08 Jan, 2008 15:08

Bonjour Joan,

Pour m'écarter un peu de votre débat [s]houleux[/s], as-tu essayé de contacter les développeurs de la bibliothèque que tu souhaites intégrer dans ton application ?

Je me rappelle de l'affaire IdSoftware-Steam/DOSBox...
* id a mis en vente l'intégralité de ses jeux (y compris les jeux qu'il a produit, comme Heretic ou Hexen) dans Steam, a un prix remarquablement bas. [..] Mais les plus vieux jeux utilisent DOSbox, et il se pourrait que id et VALVe aient violé la licence GPL en oubliant d'inclure certains fichiers. Il se pourrait aussi que les développeurs de DOSbox s'en tapent.

Source : NoFrag.com

...et malgré le terme GPL de la DOSBox, il semblerait que l'équipe de DOSBox soit plus proche, dans l'esprit, d'une licence Wtfpl.

La licence ne sert qu'à mettre des barrières juridiques. L'équipe de développement reste avant tout des êtres humains, et si tu les contactes, je pense qu'ils pourront t'autoriser (ou non ^^) à utiliser leur bibliothèque sous la licence que tu as choisis. Etant donné que ton logiciel restera dans le libre, je ne vois pas trop pourquoi les développeurs ne t'accorderaient pas le droit d'utilisation de leur bibliothèque.

Je pense que tu devrais explorer cette voie ! Bye ;)
skuizh

Messages : 155

Mar 08 Jan, 2008 23:22

On ne dit pas "virale", on dit prophylactique.

Tout bon défenseur du libre devrait veiller à ne pas utiliser les termes de désinformation propagés par Microsoft ;)
Sauf mention contraire, les propos tenus par l'auteure n'engagent que l'auteure elle-même.
Alix Cazenave

Messages : 412
Géo : Paris

Mar 08 Jan, 2008 23:43

Alix Cazenave a écrit:On ne dit pas "virale", on dit prophylactique.

Moué, la prophylaxie a, d'après la définition, un rôle a priori alors que là, on parle bien d'action a posteriori de la licence. Enfin j'espère ne pas me tromper...
Moi j'aimais bien l'idée d'hérédité.

En tout cas il semble difficile de sortir de champ lexical médical... :/
Dans la vie il y a ceux qui assument et il y a les autres. Moi je fais partie des autres et je l'assume (bashfr)
nananov

Messages : 182
Géo : Rennes

Mar 08 Jan, 2008 23:57

Juste pour répondre à la première remarque de skuizh (moi j'aime bien prophylactique, personne ne sait ce que cela veut dire, mais ça sonne plutôt bien).

Passer par les auteurs est effectivement la meilleure façon d'être certain de pouvoir diffuser comme on l'entend, mais on perd ainsi toute l'utilité des licences libres (qui est de donner les droits a priori, et non a posteriori). Bien sûr, ça n'a pas l'air si grave, mais imagine les projets où il y a des milliers d'auteurs : tu peux certes les contacters un par un pour obtenir un consensus grâce à l'idée de liberté que vous partagez tous, mais c'est tout de même bien moi simple (et la majeure du temps impossible) que d'utiliser une licence libre qui permette de redistribuer le logiciel de façon libre (par exemple avec seule contrainte qu'il soit lui-même libre).

Voilà, pour moi la licence n'est véritablement pas une barrière juridique, mais une belle et grosse ouverture que l'on met à disposition des autres (on ose ou on ose pas...). Mais, de la même façon qu'il est toujours bienvenu de laisser un mot aux auteurs dont on utilise les logiciels, un contact permet souvent de délier des situations inextricables (pour autant que l'on puisse contacter toutes les personnes à joindre.
Mben
Veni, Vidi, Libri — Diffuseurs de Licences Libres
http://venividilibri.org
http://mben.fr
ben_san

Avatar de l’utilisateur
Messages : 1054
Géo : Paris

Mer 09 Jan, 2008 14:36

Bonjour Ben_san,

Pour nuancer tes propos, effectivement, certains projets ont des milliers d'auteurs/contributeurs, mais n'ont qu'un ou [s]plusieurs[/s] quelques chefs de projet. C'est eux qui parlent au nom du projet, et non les contributeurs. C'est pour cela d'ailleurs, que certains projets se scindent (cf Compiz/Beryl).

Si tu souhaites intégrer une partie du projet Gnome, mais que tu ne peux pas respecter sa licence, tu pourras demander une dérogation au bureau de direction de Gnome (7 personnes). C'est quand même plus facile que de demander une autorisation aux nombreux développeurs réguliers du projet, éparpillés aux 4 coins du monde. ^^

Sinon, pour le jeu du mot, j'aurais dit "A propos de l'étouffante GPL...". Pas très scientifique comme mot, mais bon... on fait avec ce qu'on a ! :D
skuizh

Messages : 155

Mer 09 Jan, 2008 15:20

skuizh a écrit:Pour nuancer tes propos, effectivement, certains projets ont des milliers d'auteurs/contributeurs, mais n'ont qu'un ou [s]plusieurs[/s] quelques chefs de projet. C'est eux qui parlent au nom du projet, et non les contributeurs.
Pour rectifier tes propos, le code appartient à ses auteurs, sauf cession des droits. Le chef de projet n'a donc pas le droit de faire ce qu'il veut avec du code qui ne lui appartient pas. Pas de changement de licence si il n'a pas l'aval des auteurs, ce qui implique parfois la réécriture de portions de code.

skuizh a écrit:Si tu souhaites intégrer une partie du projet Gnome, mais que tu ne peux pas respecter sa licence, tu pourras demander une dérogation au bureau de direction de Gnome (7 personnes). C'est quand même plus facile que de demander une autorisation aux nombreux développeurs réguliers du projet, éparpillés aux 4 coins du monde. ^^
Une grande partie des librairies de gnome (gtk, glib, libxml, xslt, pango, cairo...) sont sous LGPL (avec parfois une double licence) pour éviter d'avoir ces problèmes d'assemblage. Tout contributeur publie son code sous les licences du projet, donc pas la contrainte inhérente à la GPL sur ce point.

Il faudrait choisir un peu mieux les exemples.

skuizh a écrit:Sinon, pour le jeu du mot, j'aurais dit "A propos de l'étouffante GPL...". Pas très scientifique comme mot, mais bon... on fait avec ce qu'on a ! :D
Oui toujours cet aspect péjoratif et de mort plantant autours du licence GPL. Ce n'est pas scientifique, juste bien poilu.
Attentyon, ponaytte maychante !
Téthis

Avatar de l’utilisateur
Messages : 3895
Géo : De passage chez les cathares

Mer 09 Jan, 2008 16:39

En effet les contributeurs ont toujours les droits correspondants même si un chef de projet organise le tout.
Le cas de figure est donc bien réel, dès qu'un projet à plus d'un auteur...
D'ailleurs je me suis toujours demandé ce qu'il se passait en cas de décès d'un des contributeurs originaux... C'est malheureux, mais ça peut arriver...
Les droits sont ils cédés à la famille ?

Pour mon cas, la librarie que j'utilise n'a que deux auteurs (sauf si elle intègre des portions de code extérieures, je n'ai pas encore bien vérifié...)
joan

Avatar de l’utilisateur
Messages : 886
Géo : France, Aquitaine, Bordeaux

Mer 09 Jan, 2008 17:42

Téthis a écrit:Pour rectifier tes propos, le code appartient à ses auteurs, sauf cession des droits. Le chef de projet n'a donc pas le droit de faire ce qu'il veut avec du code qui ne lui appartient pas. Pas de changement de licence si il n'a pas l'aval des auteurs, ce qui implique parfois la réécriture de portions de code.

Je n'ai jamais dit que les chefs de projet pouvaient changer la licence de leurs projets à leur guise, ni même que les développeurs perdaient leurs droits d'auteur. En tout cas, je ne vois pas en quoi mon exemple de Compiz/Beryl peut illustrer un de ses 2 propos. Peut-être aurais-je dû choisir l'exemple du projet KDE pour être plus clair ?

skuizh a écrit:Si tu souhaites intégrer une partie du projet Gnome, mais que tu ne peux pas respecter sa licence, tu pourras demander une dérogation au bureau de direction de Gnome (7 personnes). C'est quand même plus facile que de demander une autorisation aux nombreux développeurs réguliers du projet, éparpillés aux 4 coins du monde. ^^

Ben_san disait que c'était compliqué de demander une autorisation à chaque développeur du projet, et moi, je lui ai juste répondu qu'il suffisait de s'adresser au(x) chef(s) de projet (qui de leurs cotés se seraient chargés de demander l'autorisation au sein de l'équipe de développement).

Téthis a écrit:
skuizh a écrit:Sinon, pour le jeu du mot, j'aurais dit "A propos de l'étouffante GPL...". Pas très scientifique comme mot, mais bon... on fait avec ce qu'on a ! :D

Oui toujours cet aspect péjoratif et de mort plantant autours du licence GPL. Ce n'est pas scientifique, juste bien poilu.

Exact, bien poilu, et aucune autre prétention ! Comme dit dans ma première intervention, m'engager dans un débat pour savoir quelle licence est plus libre que libre, ça ne m'intéresse pas vraiment... :?
skuizh

Messages : 155

Mer 09 Jan, 2008 19:07

skuizh a écrit:En tout cas, je ne vois pas en quoi mon exemple de Compiz/Beryl peut illustrer un de ses 2 propos. Peut-être aurais-je dû choisir l'exemple du projet KDE pour être plus clair ?
Donc c'était juste pour signaler que le chef de projet est le chef. Oui, généralement il vaut mieux s'adresser au mainteneur ou à celui qui est à la tête du projet.

skuizh a écrit:Exact, bien poilu, et aucune autre prétention ! Comme dit dans ma première intervention, m'engager dans un débat pour savoir quelle licence est plus libre que libre, ça ne m'intéresse pas vraiment... :?
Pour paraphraser notre cher Président : les mots ont un sens. En employant viral ou étouffant comme adjectif on donne un sens assez particulier à un mot.

Jusqu'à présent je ne participe pas à une discussion sur quelle est la plus libre de licence (d'ailleurs je ne trouve pas que la GPL est la plus libre, elle est bien plus contraignante qu'une MIT). Je participe plutôt à une discussion de personnes qui semblent vouloir refaire la GPL parce qu'elle ne leurs convient pas.
Attentyon, ponaytte maychante !
Téthis

Avatar de l’utilisateur
Messages : 3895
Géo : De passage chez les cathares

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit