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Page 2 sur 5Précédent 1, 2, 3, 4, 5 SuivantParallèle avec l'industrie pornographique

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Mar 12 Déc, 2006 11:48

Ce qui est très inquiétant dans cette figure c'est que « l'emballage numérique » (télécom, frais bancaires, DRM) coûte aussi cher que la part octroyée aux artistes (la part Sacem peut venir en complément toutefois).
Encore une fois le débat ne se pose pas en termes de frais de production mais de constater que le chiffre d'affaire puisse croître malgré la concurrence directe du P2P et sans recourir à des DRM ou à des poursuites judiciaires.
François Battail

Messages : 337

Mar 12 Déc, 2006 11:49

desesperatly a écrit:C'et pour éviter que les auteurs se fassent prendre à l'illusion de la rémunération forfaitaire ("waouh ! on me paie 3000 francs pour céder tous mes droits ! c'est génial, je signe tout de suite et je ne me doute pas que je vais le regretter quand je verrai le fric que se fait le producteur pendant toute ma vie + 70 ans, sans que je touche rien de plus que 3000 francs") que le code de la propriété intellectuelle pose le principe de la rémunération proportionnelle.


Serait-ce de cela dont tu parles ?
Art L.131-3 du Code de la Propriété Intellectuelle :
La transmission des droits de l’auteur est subordonnée à la condition que chacun des droits cédés fasse l’objet d’une mention distincte dans l’acte de cession et que le domaine d’exploitation des droits cédés soit délimité quant à son étendue et à sa destination, quant au lieu et quant à la durée.


Tes propos signifieraient-ils, que les Majors ne respectent pas toujours le Code de la Propriété Intellectuelle ?


:wink:
Dernière édition par Saint-Chinian, parti le Mar 12 Déc, 2006 11:50, édité 1 fois au total.
Saint-Chinian, parti

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Mar 12 Déc, 2006 11:50

desesperatly >> tu as bien raison sur le principe que les artistes ont raison de se faire payer toute leur vie pour leurs oeuvres, mais là n'est pas la question posée sur ce topic. le sujet est d'intégrer le téléchargement libéré au modèle économique de la culture.
ce qu'on remarque, c'est que l'industrie porno a compris qu'il était bien plus profitable de ne pas poursuivre les internautes, car ça leur fait une bonne pub.

mais on est tous d'accord sur le fait que les actrices de X se font en***er deux fois avec ces films (une fois dans le film et une autre sur leur rémunération)
Une ch'tio peu d'pub :http://www.ina-ich.net/

"L'ignorance n'est pas ne pas connaître, c'est ne pas vouloir connaître."
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Mikelenain

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Mar 12 Déc, 2006 11:58

Saint-Chinian a écrit:Serait-ce de cela dont tu parles ?
Art L.131-3 du Code de la Propriété Intellectuelle :
La transmission des droits de l’auteur est subordonnée à la condition que chacun des droits cédés fasse l’objet d’une mention distincte dans l’acte de cession et que le domaine d’exploitation des droits cédés soit délimité quant à son étendue et à sa destination, quant au lieu et quant à la durée.

Tu y étais presque. Tu aurais continué jusqu'à L. 131-4, tu aurais trouvé le bon article (mais c'était bien essayé).

Saint-Chinian a écrit:Tes propos signifieraient-ils, que les Majors ne respectent pas toujours le Code de la Propriété Intellectuelle ?

Tu serais arrivé jusqu'à L. 131-4, tu aurais aussi vu que le paiement au forfait est possible dans certains cas. Mais le principe est la rémunération proportionnelle.
La règle n'est pas reprise à l'identique pour les artistes-interprètes. Les musiciens, notamment, sont payés au forfait (et c'est pour cela qu'ils défendent la rémunération pour copie privée, sur laquelle ils touchent un pourcentage).

Peut-être que tes rêves d'adolescent vont se briser, mais effectivement, les Majors ne respectent pas toujours le Code de la propriété intellectuelle (tu pourrais pousser le vice jusqu'à aller voir un exemplaire papier d'un Code de la prop intell, et tu verrais qu'il y a de la jurisprudence qui est citée...). Mais en l'occurence, dans le cas cité au-dessus, il n'y a rien d'illégal. Il ne faut pas confondre le pouvoir de négociation des majors (certainement plus important que celui des interprètes) et l'illégalité des pratiques.
Averti une fois. Le deuxième avertissement lui pend au nez.
desesperatly

Messages : 625

Mar 12 Déc, 2006 12:06

desesperatly a écrit:Peut-être que tes rêves d'adolescent vont se briser, mais effectivement, les Majors ne respectent pas toujours le Code de la propriété intellectuelle


Non non, rassure toi.

Je m'use à le dire sur les forums c'est tout.

Il me semble d'ailleurs, que depuis quelque temps, le message passe de mieux en mieux ...

C'est très nouveau que toi-même, tu le reconnaisses ! C'est bien continue dans cette voie de la franchise.
Saint-Chinian, parti

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Mar 12 Déc, 2006 12:06

Mikelenain a écrit:desesperatly >> tu as bien raison sur le principe que les artistes ont raison de se faire payer toute leur vie pour leurs oeuvres, mais là n'est pas la question posée sur ce topic. le sujet est d'intégrer le téléchargement libéré au modèle économique de la culture.

C'est précisément la question. Tu fais ton choix de modèle économique en fonction de ce que le contenu te coûte et combien tu peux recevoir. Si tu as une marge gigantesque, tu peux effectivement te permettre de perdre en piratage la moitié de tes ventes. Tu gagnes en rapidité, en satisfaction du consommateur et en frais de développement (pas de drm à mettre en place). Mais ça ne fonctionne que parce qu'à la base, les modèles ne leur coûte rien, n'ont pas conscience de se faire entuber (financièrement) et, même si elles en ont conscience, ne sont pas en mesure de négocier. ça se pratique depuis toujours d'aller chercher des modèles dans des pays qui n'ont pas une législation qui les protège bien, ou en se disant qu'une slovaque qui se serait fait avoir (par ex, à qui l'on aurait pas dit que ses photos seraient diffusées sur un site web commercial) ira faire un procès à une société de production située aux Etats-Unis.

Mikelenain a écrit:mais on est tous d'accord sur le fait que les actrices de X se font en***er deux fois avec ces films (une fois dans le film et une autre sur leur rémunération)

Je t'assure que si les maisons de disque pouvaient ne rien payer aux auteurs et aux artistes-interprètes, leur stratégie par rapport aux DRM serait sans doute tout autre. (Tu n'as qu'à voir la qualité des disques genre "le meilleur de la musique classique (comprendre: tombée dans le domaine public) pour le dodo de bébé" : du brahms en fichier midi joué par un ordinateur, c'est vraiment le pied). Heureusement, notre droit empêche cela.
Dernière édition par desesperatly le Mar 12 Déc, 2006 12:09, édité 1 fois au total.
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desesperatly

Messages : 625

Mar 12 Déc, 2006 12:08

Saint-Chinian a écrit:Je m'use à le dire sur les forums c'est tout.

Et tu mets ta connaissance aigue du CPI au service de ton combat. Je vois bien.
Chapeau bas.
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desesperatly

Messages : 625

Mar 12 Déc, 2006 12:12

desesperatly a écrit:[ça se pratique depuis toujours d'aller chercher des modèles dans des pays qui n'ont pas une législation qui les protège bien, ou en se disant qu'une slovaque qui se serait fait avoir (par ex, à qui l'on aurait pas dit que ses photos seraient diffusées sur un site web commercial) ira faire un procès à une société de production située aux Etats-Unis.

Pourquoi voir le mal partout, et considèrer l'Industrie du film pornographique plus malhonnête, que l'Industrie Musicale ? Cela s'appelle la délocalisation, tout simplement.

Il y a longtemps que ça a déjà commencé la délocalisation dans l'Industrie Musicale. Regarde le nombre de Canadiens francophones qui font carrière chez nous.
Saint-Chinian, parti

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Géo : Paris

Mar 12 Déc, 2006 12:17

desesperatly a écrit:Je t'assure que si les maisons de disque pouvaient ne rien payer aux auteurs et aux artistes-interprètes, leur stratégie par rapport aux DRM serait sans doute tout autre

vu la proportion de ce que leur coûtent les artistes (voir le diagramme proposé par Saint-Chinian), ça revient un peu au même.
quand tu fais le rapport de la part des artistes par la part que je garde la maison de disques .... ça tend vers 0

donc, en proportion, les articles "classiques" sont aussi mal payés que les actrices pornos
Une ch'tio peu d'pub :http://www.ina-ich.net/

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Mikelenain

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Mar 12 Déc, 2006 12:20

Mikelenain a écrit:
desesperatly a écrit:Je t'assure que si les maisons de disque pouvaient ne rien payer aux auteurs et aux artistes-interprètes, leur stratégie par rapport aux DRM serait sans doute tout autre

vu la proportion de ce que leur coûtent les artistes (voir le diagramme proposé par Saint-Chinian), ça revient un peu au même.
quand tu fais le rapport de la part des artistes par la part que je garde la maison de disques .... ça tend vers 0

donc, en proportion, les articles "classiques" sont aussi mal payés que les actrices pornos

La SACEM = auteurs (et éditeurs). Ce sont aussi des artistes.
Les producteurs ont payé au forfait les musiciens, ingénieurs du son etc. : c'est compris dans la part producteur.
Tu ajoutes cela à ceux qui sont indiqués comme "artistes" (à savoir les artistes-interprètes qui ne sont pas payés au forfait, les chanteurs principalement).
ça ne tend pas vers 0.
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desesperatly

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