collegedesmediateurs a écrit:desesperatly a écrit:
Tu crois vraiment que ça va changer grand chose de faire exploser la boîte mail du SNE et de lancer des invitations bidon au nom de tous ceux qui n'ont pas leurs idées ?
Ils peuvent aussi aller casser la voiture d'Eyrolles.
C'est ce qu'on fait quand on est à court d'idées.
Le seul petit hic, c'est que l'invitation en pdf n'est pas un fake : elle a été envoyé a tous les éditeurs membres du SNE.
La réunion aura donc bien lieu ... Vous y êtes cordialement convié !
Le Collège des Médiateurs
Il faudrait conseiller à Monsieur Serge Eyrolles d'entrer rapidement en contact avec Jacques Attali, parceque les agissements du Syndicat National de l'Edition, sont en parfaite contradiction avec le combat entrepris pour la francophonie :
Lire ici :
http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/d ... ida=437484
L'Express du 23/03/2006
La vraie BNF
j@attali.com
Il faudrait créer d'urgence une bibliothèque numérique francophone pour que reste possible l'acquisition du savoir en français
En 1791, l'abbé Grégoire expliquait qu'il serait impossible de construire la République aussi longtemps que moins d'un tiers des citoyens parleraient le français; aujourd'hui, tous les Français le parlent, et avec eux plus de 200 millions d'habitants dans le monde. L'Alliance française l'enseigne dans 125 pays à des élèves dont le nombre augmente de plus de 10% par an. Et la francophonie s'incarne désormais dans une organisation internationale puissante et respectée. Pourtant, la langue française est de plus en plus menacée: les nouvelles technologies de communication favorisent les langues dominantes et les sciences s'écrivent de plus en plus en anglais, lequel pourrait même, bientôt, devenir la langue unique des brevets, si le protocole de Londres était finalement ratifié.
Tout affaiblissement d'une langue entraîne, à terme, un affaiblissement parallèle de l'économie, car la langue définit un univers dans lequel s'expriment des valeurs, que les consommateurs achètent avec les produits qui les portent. Si le français s'effaçait, l'essentiel du tourisme, des industries agroalimentaire, de la beauté, du luxe, du cinéma, de la publicité (soit, au total, plus de la moitié de la production nationale) disparaîtrait avec lui. Et demain, plus encore, seront menacées les industries les plus importantes: celles des logiciels, des télécommunications et des réseaux. Défendre le champ d'influence de la langue française constitue donc un enjeu absolument stratégique.
Aussi la manière dont, jour après jour, depuis quinze ans, est gâché le processus de numérisation des savoirs français est-elle révélatrice du gaspillage des atouts de l'Hexagone: après avoir refusé, au début des années 1990, de numériser les livres de la Bibliothèque nationale et entrepris, à grands frais, de scanner des milliers de livres selon un format non numérique, voici qu'on propose la création, face à Google, érigé en épouvantail, d'une bibliothèque numérique européenne. Oubliant que l'Europe devra, de par sa nature, financer à égalité la numérisation de toutes les langues européennes, et qu'elle ne pourra par conséquent rien faire pour défendre le français: s'il est un domaine qui doit rester absolument national, c'est bien celui de la culture et de sa numérisation.
Le projet le plus urgent devrait donc être aujourd'hui de créer une vraie BNF, une bibliothèque numérique francophone qui numériserait, pour qu'ils soient accessibles en français, sur tous les moteurs de recherche, y compris Google, tous les savoirs francophones. Pour qu'ainsi restent possibles l'acquisition de connaissances en français et, par là même, le développement d'universités, de laboratoires de recherche, de brevets et de publications francophones. En ne s'y préparant pas, la France a perdu l'occasion de fournir à sa langue une avance définitive. Elle a encore une chance de ne pas accuser un retard irrémédiable.
©lexpress
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