Endy le Fourbe : ta remarque rejoint celle de Tristus.
Je ne sais pas si c'est de l'hypocrisie... tu peux acheter dans le commerce les ingrédients d'une bombe, mais tu n'es pas censé en fabriquer une et tout faire pêter avec.
L'idée c'est que la possibilité de contourner les MTP aux fins autres que la lecture des oeuvre licitement acquises ne doit pas être directement accessible au public. Il ne faut pas encourager de telles pratiques en proposant ces "fonctionnalités" par défaut.
Après il y aura toujours des gens pour utliliser les outils disponibles à des fins malhonnêtes.
C'est encore une fois l'idée que la technologie est neutre. Seul son usage à des fins malhonnetes est répréhensible. Dans notre cas, la loi anticipe un peu et sanctionne la détention de tels outils avant même leur usage (il y a peu de
Minority Report la dedans, vous ne trouvez pas ? RDDV, chef de la division Précrime

) . Mais il faut croire que c'était le seul moyen efficace de lutter contre le peer-atage...
Je trouve le dispositif assez équilibré au final, très interessant et complètement novateur.
Avec le recul, il apparait que le point central du projet à défendre (à partir du moment où on instaure des DRMs, mais ils sont déjà là) était l'intéropérabilité. On n'a pas encore bien saisi la portée de ce principe légalement affirmé (j'anticipe un peu, la loi n'est pas définitive...). Ses conséquences vont être infinies, au bénéfice des consommateurs et des citoyens. C'est une révolution, rien de moins.
Mais cet acquis doit être préservé, ce qui implique de se faire entendre au Sénat (qui examinera le texte en mai), et à Bruxelles où la directive EUCD est en train d'être révisée. IL faut graver le droit à l'intéropérabilité avec les mêmes garanties que celles résultant de DADVSI dans le marbre des directives européennes.