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Page 2 sur 5Précédent 1, 2, 3, 4, 5 SuivantArret mulholand drive cassé. Pas de copie DVD.

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Jeu 02 Mars, 2006 09:00

un autre argument...

j'ai acheté un lecteur video portable à disque dur, type archos AV500 (~800€ pour le modele le plus cher!!!) et je ne peut convertir mes DVD pour les stocker sur ce lecteur et partir en vacance avec mes films (alors que c'est quand meme le but d'un tel materiel!!!)

un autre arcument...

le truc des courtes citations...

je peut "citer" un passage d'un livre, je peut donner un court extrait de musique pour agrementer un exposé et montrer un style, mais par contre, je n'ai pas le droit de faire cela avec un film????????

auquel cas, comment faire pour "sortir" un cour extrait d'un film et coller mettont un extrait d'une minute du film sur ma presentation... que l'ont m'explique comment peut on faire ça sans "casser la protection d'un DVD" pour le convertir en un fichier pouvant etre traité par un logiciel de montage video pour couper un cour extrait?????

qui peut me faire une demonstration de cela?
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joshua

Messages : 3198
Géo : Nice

Jeu 02 Mars, 2006 11:30

Ceci dit, l'affaire doit donc être rejugé par une autre cour d'appel: C'est là qu'il faudra fourbir les arguments :wink:
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pingut

Messages : 4
Géo : Sud

Ven 03 Mars, 2006 17:03

il me semble que cet arret ne fait que remettre la copie privée à sa place, qui celle d'une exception, et non d'un droit positif, face auquel l'ensemble de l'industrie culturelle (oui c'est pourtant un bien vilain mot) devrait plier.

La loi autorise les utilisateurs (de musique comme de films) à faire des copies pour leur usage privée, mais cela ne veut pas dire que les éditeurs de DVD (ou autre) doivent se voir empecher les protéger. Si on peut arriver à faire des copies pour son usage privé, soit parce qu'on est un dieu de l'informatique, soit parce que l'éditeur a considéré que les gens étaient tous d'une grande honneteté et n'a donc pas protégé ses DVD, tant mieux, mais on ne peut imposer une absence de protection aux éditeurs étant donné les enjeux économiques.

La commercialisation d'une oeuvre sous forme de DVD, est une partie très important de l'économie d'un film, et oui, il y a des gens qu'il faut rémunérer du scénariste à l'attaché de presse, en passant par une multitude d'autres, pour qu'on puisse profiter de regarder un film, même si on ne peut pas en faire 12 copies (et pourtant moi aussi je râle parfois...)
bibi510

Messages : 1

Ven 03 Mars, 2006 20:45

bibi510 a écrit:il me semble que cet arret ne fait que remettre la copie privée à sa place, qui celle d'une exception, et non d'un droit positif, face auquel l'ensemble de l'industrie culturelle (oui c'est pourtant un bien vilain mot) devrait plier.

La loi autorise les utilisateurs (de musique comme de films) à faire des copies pour leur usage privée, mais cela ne veut pas dire que les éditeurs de DVD (ou autre) doivent se voir empecher les protéger. Si on peut arriver à faire des copies pour son usage privé, soit parce qu'on est un dieu de l'informatique, soit parce que l'éditeur a considéré que les gens étaient tous d'une grande honneteté et n'a donc pas protégé ses DVD, tant mieux, mais on ne peut imposer une absence de protection aux éditeurs étant donné les enjeux économiques.

La commercialisation d'une oeuvre sous forme de DVD, est une partie très important de l'économie d'un film, et oui, il y a des gens qu'il faut rémunérer du scénariste à l'attaché de presse, en passant par une multitude d'autres, pour qu'on puisse profiter de regarder un film, même si on ne peut pas en faire 12 copies (et pourtant moi aussi je râle parfois...)


donc, au lieux de chercher une solution adaptée, ont impose des solutions innadaptés...

trés bon raisonnement...

...

je n'en dirais pas plus............
http://www.loolidays.com
joshua

Messages : 3198
Géo : Nice

Sam 04 Mars, 2006 00:25

L'info a déjà été abordée ici.

Un très bon commentaire sur l'arrêt d'appel, qui vient d'être cassé : ici.

Tiré du même blog, quelques mots sur l'arrêt de cassation.
leto_2

Messages : 2305

Lun 06 Mars, 2006 10:45

Cette affaire n'est pas terminée.


Copie privée sur les DVD: l'UFC-Que Choisir prêt à repartir à la bagarre en appel
Par Estelle Dumout
ZDNet France
Mercredi 1 mars 2006

Juridique - Juridiquement rien n’oblige la cour d’appel de Paris, qui va rejuger l’affaire « Mulholland Drive», à suivre l’arrêt de la Cour de cassation. Mobilisée, l’UFC considère que cet arrêt rend flou la notion de copie privée dans l’univers numérique.

L'arrêt de la Cour de cassation, rendu le 28 février au sujet de la copie privée sur les DVD, contredit les positions défendues par l'UFC-Que Choisir. L'association de défense des consommateurs soutient dans cette affaire le consommateur qui, s'estimant lésé de ne pouvoir réaliser une copie sur VHS du DVD de Mulholland Drive, avait attaqué notamment ses producteurs.
.../...
L'affaire va être renvoyée devant la cour d'appel de Paris, qui va devoir à nouveau statuer sur le fond, précise à ZDNet.fr Sandra Woëhling, juriste de l'association UFC. Mais rien n'oblige les juges en appel à respecter l'arrêt de la Cour de cassation, mais si elle est prescripteur en matière de jurisprudence et sur la façon dont les tribunaux doivent interpréter le droit. C'est donc reparti pour un tour.
.../...
«D'un point de vue juridique, il n'y a aucune démonstration de l'exploitation anormale de l'œuvre: autrement dit que faire une copie d'un DVD sur une VHS se substitue à un achat», renchérit Julien Dourgnon, directeur des études et de la communication de l'UFC-Que Choisir.

Pour lui, l'arrêt «conforte l'interdiction de la copie privée sur les DVD, ce qui rend l'univers numérique du consommateur complètement flou, en introduisant un régime différencié entre les CD et les DVD». Et de souligner le paradoxe de la situation: «Le DVD vierge est le support sur lequel la redevance est la plus forte en France. Et c'est l'endroit où l'éventail des droits est le plus faible.

Difficile ensuite de ne pas faire un lien avec le projet de loi Dadvsi dont l'examen reprend la semaine prochaine à l'Assemblée: «Nous entrons dans une ère où les DRM vont décider de nos droits au cas par cas, selon la volonté du producteur. Le risque est une précarisation des droits des consommateurs dans l'univers numérique», affirme-t-il.
.../...


Lire l'article complet en ligne ici :

http://www.zdnet.fr/actualites/internet ... 360,00.htm


Espérons, en attendant, que les Députés des partis majoritaires à l'Assemblée Nationale, respectent les souhaits exprimés par le Président de la République, lors de ses voeux aux "forces vives" au mois de janvier dernier, pour le maitien du Droit à la copie Privée....

Et surtout qu'ils agissent, selon ce qu'ils déclarent, sur les sites de leurs partis respectifs, en ce qui concerne la copie privée, lors du vote du projet de loi DADVSI :

- déclaration de F. de PANNAFIEU
voir ici
- déclarations de F. BAYROU
voir là

Sinon leurs électeurs ne manqueront pas de le leur rappeler, lors des prochaines élections...
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Lun 06 Mars, 2006 22:09

leto_2 a écrit:L'info a déjà été abordée ici.

Oups, j'avais un peu regardé pourtant... je ne devais pas avoir les yeux en face des trous ce jour-là. ;-)
Je fusionne les sujets.
Nico

Messages : 841
Géo : Paris

Sam 07 Avr, 2007 17:18

Saisie sur renvoi après cassation, la Cour d'appel de Paris vient de rendre le 4 avril une décision importante relative aux MTP qui bloquent la copie des DVD
(merci à televore d'avoir signalé cet arrêt).


Pour rappel, il s'agissait d'une action en justice, intentée par un particulier qui avait acheté un DVD de Mulholland drive. N'ayant pu en faire une copie privée sur VHS ou DVD, il avait signalé ce problème à l'UFC Que Choisir qui intenta alors une action commune contre l'éditeur du DVD.
Leur argumentation était double :
- atteinte au droit à la copie privée
- défaut d'information sur une caractéristique essentielle du produit (= le fait qu'il ne puisse être copié), au sens de l'article L111-1 du Code de la consommation

Après avoir été déboutés en première instance, ils avaient obtenus en partie satisfaction en appel :
la Cour a écrit:Considérant en conséquence, qu'en l'état du droit interne applicable, qui ne prévoit aucune limite à l'exception de copie privée, si ce n'est qu'elle doit être effectivement réalisée pour un usage privé et doit respecter les conditions de l'article 5.5 de la directive, Stéphane P. qui, en l'espèce, a acquis de manière régulière dans le commerce un DVD et qui n'a pu procéder à une copie sur une vidéocassette destinée à un usage privé, a subi un véritable préjudice du fait du comportement fautif des sociétés qui ont "verrouillé" totalement par des moyens techniques le DVD en cause ;


la Cour a écrit:Considérant que les sociétés Alain Sarde et Studio Canal, qui ont produit le film en cause et représentant les ayants droits, sont responsables des fautes ci-dessus retenues tant au titre du manquement à l 19exception de copie privée ayant autorisé un verrouillage du DVD empêchant toute reproduction, que du défaut d'information ; que la société Universal, professionnelle de la distribution, est également responsable d'avoir distribué des DVD ne comportant pas une information suffisante sur une des caractéristiques essentielles du produit ;


Saisie sur pourvoi contre cet arrêt d'appel, la Cour de cassation avait cassé cette décision et renvoyé l'affaire devant la Cour d'appel de Paris afin qu'elle soit à rejugée.


C'est à présent chose faite avec cet arrêtde la Cour d'appel de Paris rendu le 4 avril 2007, qui déboute totalement les demandeurs.

Que dit-elle :

1- tout d'abord, elle déclare l'UFC Que Choisir irrecevable en ses demandes, pour un motif procédural :
l'action de l'UFC était basée sur l'article L421-7 du Code de la consommation, qui prévoit que les associations de consommateurs agrées peuvent intervenir devant les juridictions civiles.
Prenant appui sur ce mot intervenir, la Cour considère qu'intervenir n'est pas introduire : si l'UFC pouvait se joindre à une action introduite initialement par un consommateur, elle ne pouvait introduire d'action à sa place.
La Cour confirme donc l'irrecevabilité de l'action de l'UFC

2- la Cour examine à présent la recevabilité de l'action du consommateur (Stéphane P.).
* premier point positif, elle rappelle que l'usage privé de la copie "ne saurait être réduit à une usage strictement solitaire de sorte qu'il doit bénéficier au cercle de proches, entendu comme un cercle restreint de personnes qui ont entre elles des liens de famille ou d'amitié".

* mais ce qui suit est nettement moins favorable :
elle déclare l'action irrecevable. Le raisonnement est le suivant :
- la copie privée n'est pas un droit mais une exception légale au principe d'interdiction de reproduction sans accord de l'auteur.
- en tant qu'exception, elle peut être opposée comme moyen de défense, si le consommateur est poursuivi pour contrefaçon (copie sans accord).
- mais comme ce n'est qu'une exception, elle ne peut servir de fondement à une action du consommateur, en vertu du principe "pas de droit, pas d'action".
- par conséquent l'action du consommateur basée sur ce fondement n'est pas recevable

* sur le deuxième argument (absence d'information sur une caractéristique essentielle du produit), la Cour donne le coup de grâce :
"les premiers juges ont, à bon droit, jugé que l'absence de la mention relative à l'impossibilité de réaliser une copie privée ne saurait constituer une caractéristique essentielle d'un tel produit".
Sur l'argument de la loi DADVSI qui prévoit expressément une obligation d'information sur la présence de MTP, la Cour répond que de toute façon, cette loi "n'est pas applicable aux faits de l'espèce".

Qu'en penser :
- sur l'obligation d'information, désormais, la loi DADVSI est applicable et pourrait être opposée (pour un exemple voir jugement du TGI de Nanterre du 15 décembre 2006
- sur la copie privée, la situation est inconfortable et manque de sécurité juridique. Comme le consommateur ne peut se fonder dessus pour intenter une action, mais seulement à titre de moyen de défense s'il est poursuivi, il est coincé :
d'un côté on lui dit qu'il ne peut agir pour faire interdire cette MTP, qu'il ne pourra en parler que s'il se fait assigner pour copie sans autorisation ;
d'un autre côté on lui dit que s'il copie le DVD, il risque de commettre une contravention pour contournement de MTP et un délit pour contrefaçon si sa copie n'est pas considérée comme légale.

La voie de la copie privée est décidément bien étroite, et pendant ce temps, la redevance de copie privée continue son bonhomme de chemin...
leto_2

Messages : 2305

Sam 07 Avr, 2007 18:12

Si je ne me trompe pas, la loi parle de "DROIT à l'exception pour copie privée" pourtant non? ou alors ct le texte avant DADVSI et maintenant on n'a plus que exception pour application du test en 3 étapes? j'ai un doute là...
Roux

Messages : 456
Géo : Paris/Baltimore

Sam 07 Avr, 2007 19:05

Salut Roux,

non, ni avant, ni après la loi DADVSI du 1er août 2006. L'article concerné est l'article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle :
article L122-5 a écrit:Lorsque l'oeuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire :
1º Les représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans un cercle de famille ;
2º Les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, à l'exception des copies des oeuvres d'art destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l'oeuvre originale a été créée et des copies d'un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l'article L. 122-6-1 ainsi que des copies ou des reproductions d'une base de données électronique;
[...]


On a pu parler d'exception, car l'article qui précède pose le principe d'interdiction de la copie sans autorisation :
L122-4 a écrit:Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque.


Enfin, la directive communautaire 2001/29/CE du 22 mai 2001, que la loi DADVSI a pour objet de transposer, parle expressément d'exception, comme le rappelle le Conseil constitutionnel lors de l'examen de constitutionnalité de cette loi.
leto_2

Messages : 2305

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