Voilà une première version d'un petit tuto (j'ai du en oublier) pour faire comprendre a ses amis pas très au courant de quoi il retourne, et histoire de leur donner de quoi tenir 5 ou 10 minutes les députés et leurs conseilliers en ligne.
Définitions :
- DRM : Digital Right Management, dispositif de verrous électronique qui impose une utilisation d'un fichier numérique (musical, texte ou tout autre) dans un cadre choisi arbitrairement par le fabricant
- rootkit : programme intrusif qui se cache dans l'ordinateur pour effectuer des actions inconnues et invisibles aux yeux de l'utilisateur
- virus : logiciel néfaste pouvant endommager on subtiliser les données qui transitent par l'ordinateur (habituellement, destruction de fichiers vitaux à l'ordinateur ou vol de n° de carte de crédit)
- fichier informatique : code informatique lisible par les appareils électronique (ordinateur, lecteur mp3, télé numériques) pouvant être restitué sous forme de son/texte par un ordinateur lors de sa lecture
- interopérabilité : c'est le fait de pouvoir lire/copier un fichier sur l'appareil électronique de son choix, sans être obligé d'acheter celui de la marque de l'éditeur
Introduction sommaire
DADVSI est un projet de loi qui arrive bientôt à sa phase d'adoption, il faudra être présent et voter contre. DADVSI signifie droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information. Cette loi est censée protéger les auteurs de la piraterie sur internet, mais dans les textes ne protège pas les auteurs. Chacune des diposition renforce les positions des ayants droits, c'est à dire, dans la plupart des cas les producteurs (majors de l'industrie). A priori les auteurs n'auront pas le choix de mettre sous DRM ou non leurs fichiers, cela leur sera imposé, dans leur contrat ou dans les faits.
160 000 personnes ont signé une pétition sur le site eucd.info, site contre ce projet de loi.
Les raisons pour voter contre DADVSI :
Le déroulement de la procédure :
- 160 000 signatures non prises en compte
- passage en force du texte avec la procédure d'urgence qui ne permet pas un débat correct, pourtant la France n'est pas en danger
- environ 1/6 ème des députés présents la veille de Noël durant les débats sur
- intrusion de la fnac dans l'hémicycle pour distribuer des cadeaux
- un Ministre qui rejette en bloc toute discussion
- les experts en informatiques ne sont pas écoutés mais Vivendi oui
- retrait d'un article avec un amendement qui déplait au ministre et réintroduction le lendemain
- un site web qui a coûté 300 000 euros (payé en partie par le ministère) fabriqué avec des outils libres et gratuits, qui devait être un lieu d'expression libre a vu de nombreux messages d'internautes censurés, le débat était entre autre impossible
conclusion : on ne peut parler ni de démocratie ni de débat, au nom de ces deux valeurs chères à la France, on ne peut voter cette loi
Les risques des DRM :
- risques matériels des DRM : ils rendent instables les ordinateurs (le rootkit sony a permis à ceux qui l'avaient installé de se faire pirater l'ordinateur par un virus)
- risques sur la vie privée : les logiciels communiquent des informations non identifiables sur nos modes de consommation (risques d'espionnage)
- aucune assurance que dans 5ans les lecteurs DRM puissent lirent des contenus non protégés ou des contenus anciens
- atteinte grave à la liberté d'expression : les DRM seront des sujets tabous qu'on ne pourra étudier pour déceler les failles (et donc impossible de se prévenir des risques précédents)
- disparition de la copie privée sans savoir ce qu'il adviendra de la taxe sur les supports vierges
- interopérabilité non assurée : les logiciels libres n'auront aucune chance de séduire, pourtant de nombreuses sociétés de services françaises ont comme gagne-pain le logiciel libre
- les entreprises qui détiennent les clés de ces DRM sont américaines et connues/condamnées pour leurs abus de position dominante, donc l'interopérabilité, on ne l'aura pas avant des procès de plusieurs années
- les handicapés ne pourront profiter de l'offre culturelle si leur handycap nécessite l'adaptation et donc une modification de l'oeuvre (par exemple les textes ne pourront être traduit en braille de manière simple sans faire sauter les protections)
- présomption de culpabilité pour tous les consommateurs (comme les muselières sur les chiens dangereux, ici chaque consommateur serait dangereux)
- les développeurs de logiciels peer-to-peer (ces logiciels permettent aux utilisateurs de donner les ressources de leurs connexion internet au profit d'oeuvre libres comme le téléchargement de distributions linux) seront poursuivis, et risqueront 300 000euros d'amende et 3ans de prisons
conclusion : les risques des DRM sont trop importants avec une loi aussi déséquilibrée et mal pensée, on ne peut la laisser passer un projet de loi permettant de tels scénarios
Contacts
liste des députés :
http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/comm3.asp
liste des sénateurs :
http://senat.fr/elus.html
Important
Il faut bien se présenter comme un citoyen français désireux de participer à la vie politique, et non comme un défenseur du logiciel libre ou d'autre formation. Et cela de sorte à ne pas ce que le logiciel libre soit pris pour un tas d'emmerdeurs (au même titre que Villepin trouvait les moins de 25ans un peu désagréables).
ps : faite tourner ce lien dans vos contacts

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FrihD
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