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Page 1 sur 21, 2 SuivantLes Sociétés de Gestion de Droits très critiquées [LeMonde]

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Lun 10 Avr, 2006 08:32

A lire dans Le Monde du 06/04/2006 :


La commission de contrôle critique sévèrement les sociétés d'auteurs

LE MONDE | 06.04.06 | 15h13 • Mis à jour le 06.04.06 | 15h13

La répartition des droits d'auteur ressemble à s'y méprendre à "un entonnoir", explique le rapporteur général de la commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits (SPRD), Marie-Thérèse Cornette. "Tout l'argent versé par les organisateurs de spectacles, les chaînes de télévision, les radios, les fabricants de supports de reproduction, les discothèques, etc., passe par une ou plusieurs sociétés, qui elles-mêmes prélèvent des frais de gestion, des frais de fonctionnement, parfois des sommes destinées à l'action culturelle ou sociale. La déperdition est très forte, si bien qu'il ne reste parfois que des sommes résiduelles à l'artiste."

Ce constat est repris par la commission qui, dans son troisième rapport, rendu public mercredi 5 avril, analyse les flux financiers des 25 sociétés d'auteurs sur 2003 et 2004. "Les sommes réparties aux ayants droit progressent plus rapidement que les perceptions mais ne représentent chaque année qu'une faible part des montants disponibles, entre 43 et 44 % (perceptions auxquelles s'ajoute ce qui n'a pas été affecté l'année précédente)", affirme ce rapport.

SYSTÈME TRÈS ATYPIQUE

"L'efficience d'un système qui comprend autant de sociétés intermédiaires (comme Copie France par exemple) n'est pas prouvée sur le plan financier", note le nouveau président de la commission, Bernard Menasseyre. Très attendu au moment où le projet de loi sur les droits d'auteur dans la société de l'information a profondément divisé les partis politiques, les internautes et l'industrie culturelle, ce rapport de la commission - créée par la loi du 1er août 2000 pour contrôler les comptes des sociétés chargées de la gestion collective - a pour vertu principale de dresser un état des lieux financier du système très atypique en vigueur en France. Tout d'abord, note M. Menasseyre, "les perceptions augmentent moins vite entre 2003-2004 qu'au cours des deux années précédentes. Une forte incertitude existe quant aux évolutions futures".

Depuis 2000, la perception des droits a augmenté de 30 % pour atteindre 1,21 milliard d'euros tandis que les montants disponibles n'ont augmenté sur la même période que de 20 %. La commission relève "le caractère structurel du retard des affectations aux ayants droit". Elle note aussi la faible propension des sociétés d'auteurs à utiliser leurs réserves, qui "pourraient et devraient faire l'objet de répartitions plus significatives". D'ailleurs, la trésorerie des sociétés progresse en moyenne de 12 %, soit une fois et demie plus vite que les perceptions.

Souvent très critiqué, le poids des charges de gestion de toutes les sociétés dans les perceptions brutes de l'année baisse faiblement, de 22,3 % en 2000 à 20 % en 2004. La commission rappelle, pour les trois sociétés d'auteurs - la Société des auteurs-compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), qui gère 5 millions d'oeuvres, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), qui en gère 364 000 et la Société civile des auteurs multimédia (SCAM), qui en gère 300 000 - que "la situation est celle d'un monopole de fait, les auteurs n'ayant d'autre choix que de s'adresser à la seule SPRD qui gère le répertoire correspondant à la nature de leur oeuvre". Le rapport souligne que l'identification des oeuvres exploitées reste "malaisée" et préconise "de ne pas instituer de nouveaux droits tant qu'il n'est pas possible d'expliciter les mesures à mettre en oeuvre pour les répartir".

Parmi les problèmes relevés pour répartir les rémunérations figurent concrètement "les incertitudes qui affectent les bulletins de déclarations" que doivent remplir les auteurs ou "les mécanismes adoptés pour classer les oeuvres" - ce qui a suscité de graves tensions au sein de la SCAM, par exemple. A l'Adami (société d'artistes interprètes) en 2004, plus de 60 000 comptes sans adresse étaient ouverts, totalisant 9,8 millions d'euros.

Dès son premier rapport annuel, la commission déplorait que toutes les sociétés d'auteurs n'aient pas harmonisé leurs méthodes comptables. Ce constat est encore vrai, malgré la constitution d'un groupe de travail sur cette question et l'étude réalisée à ce sujet par un magistrat de la Cour des comptes. Les sociétés d'auteurs refusent de modifier quoi que ce soit tant que la question de la nature juridique de la relation entre les sociétés et leurs membres n'a pas été tranchée.

Nicole Vulser
Article paru dans l'édition du 07.04.06
©Le Monde
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Lun 10 Avr, 2006 10:05

Donc en gros, c'est une grosse usine à gaz complétement fermé en situation de monopole. Cela montre encore une fois que dans la débat DADVSI la rémunération de l'auteur n'était qu'un faux prétexe.
Fulgore

Messages : 224

Lun 10 Avr, 2006 12:11

Fulgore a écrit:Donc en gros, c'est une grosse usine à gaz complétement fermé en situation de monopole.


Et ces Sociétés de gestion de Droits, coûtent très cher aux auteurs compositeurs et artistes en frais de gestion !

:wink:
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Lun 10 Avr, 2006 14:35

La SACEM, en temps que "petit musicien", je peux pas les sentir.

Il commencent d'ailleurs à avoir du plomb dans l'aile :
http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?t=15461&start=0&postdays=0&postorder=asc
Plus directement :
http://quitterlasacem.info/
Dernièrement, il y a plus en plus de "démissions" parmis les sociétaires... cool :)

Et puis, on va aller aussi remuer un peu la merde ("c'est bon pour le moral"... lol, vs comprendrez après)
Attention, ça sent mauvais.
http://www.timbale.com/index.htm le site du papa d'un des Daft Punk
http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/sacem/dossier.asp?ida=69747
http://www.largeur.com/printArt.asp?artID=131

a+
ambigus

Messages : 27

Lun 10 Avr, 2006 14:43

trop d'infos, trop intéressant... internet m'a tuer...
puisqu'on y est au passage, mini HS : si je veux organiser des concerts de musiciens libre, je me suis laissé dire qu'il fallait verser des droits a la sacem : vrai, faux?
Sythuzuma-Ka

Messages : 1730

Lun 10 Avr, 2006 15:00

l'UE se penchait pas dessus aussi ?
antistress

Messages : 3854
Géo : Ile de France

Lun 10 Avr, 2006 16:41

Sythuzuma-Ka a écrit:si je veux organiser des concerts de musiciens libre, je me suis laissé dire qu'il fallait verser des droits a la sacem : vrai, faux?


Bien sûr que non, puisque vous êtes censer diffuser QUE de la musique libre (ou en libre diff.)
ComputerHotline

Messages : 879
Géo : Belfort, Territoire de Belfort, France

Lun 10 Avr, 2006 17:05

j'ai entendu dire que la SACEM collectait de l'argent des radios pour diffusion de musique libre qui n'était pas reversé ?
antistress

Messages : 3854
Géo : Ile de France

Lun 10 Avr, 2006 17:15

ComputerHotline a écrit:
Sythuzuma-Ka a écrit:si je veux organiser des concerts de musiciens libre, je me suis laissé dire qu'il fallait verser des droits a la sacem : vrai, faux?


Bien sûr que non, puisque vous êtes censer diffuser QUE de la musique libre (ou en libre diff.)


ah oui oui, ca me parait aberrant a moi aussi, mais ça revient assez souvent pour m'interpeller... je vais faire quelques recherches plus poussées
Sythuzuma-Ka

Messages : 1730

Mar 11 Avr, 2006 11:30

@antistress : http://www.informatiquefrance.com/nouvelle267-la-sacem-illegale-oui-selon-l-ue.htm
J'aime bien le : "Mais attention ! Ceci n'a rien d'officiel, l'UE n'ayant pas souhaité communiquer quoi que ce soit sur cette information." Apparement l'UE et la SACEM (ainsi que d'autres sociétés de répartition européennes) sont en bisbille depuis un bout de temps.

@Sythuzuma-Ka : Normalement, tu n'as rien à payer si tout est de ta composition, s'il n'y a pas de reprises et... s'il n'y a pas de zikos signé à la Sacem dans le groupe (car il faut le dire et le répèter : signer à la SACEM, c'est vendre son âme et son c*l, plus rien ne vous appartient... à part les droits moraux, et encore...). Si tu est inscrit à la SACEM : la moindre des notes que tu sors de ton instrument leur appartient (tu leur as délégué la gestion de ta musique) et tu ne peux certainement pas en faire ce que tu veux (comme mettre ta séance de répèt en ligne par ex).

Personnellement, j'adorerais voir un inspecteur de la Sacem passer dans une soirée où nous jouons : live ordi, donc compos perso et scratch sur vinyles en Creative Commons (é oui, ça existe) ou vinyles de bruitage ou scratch (sans SACEM). La discussion serait enrichissante.

Sinon, pour les zikos, allez voir sur les forums de musique-libre.org, on y trouve énormement d'infos et de discussions passionantes sur ces sujets. ---> http://www.musique-libre.org/modules.php?ModPath=phpBB2&ModStart=index&npds=0

a+
ambigus

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