Comme la page Wikipedia de DADVSI n'est pas modifiable (cause doublons), je suis allé sur la page consacrée à RDDV et j'ai trouvé le paragraphe DADVSI un peu "light". Du coup, j'étais inspiré, voici ce que j'y ai rajouté :
Après deux mois de polémique intense, l'examen du texte par les députés a repris en mars 2006. Retirant immédiatement la licence globale, le ministre a réussi après de longs débats à faire adopter la quasi totalité de ses propositions : la loi entérine les DRM employés massivement par l'industrie culturelle et pénalise leur contournement : selon le texte, il est désormais interdit de passer outre une protection anti-copie, même à des fins légitimes (comme l'écoute sur un système non prévu par le vendeur). Il institue également des sanctions plus légères (amendes) contre les échanges de fichiers protégés par droit d'auteur, pratique réputée illégale mais qui était jusqu'alors dans un flou juridique relatif, les décisions de justice en la matière ayant été tres contradictoires d'un tribunal à l'autre.
De nombreux internautes, des associations de consommateurs, des artistes peu médiatisés et d'autres opposants craignent une interdiction voilée de la copie privée. De nombreux défenseurs du logiciel libre s'inquiètent également du texte, qu'ils jugent dangereux et inspiré par des géants de l'informatique voualnt écraser juridiquement la concurrence que constitue le logiciel libre. Craignant aussi pour l'interopérabilité, les opposants n'hésitent pas à qualifier le texte de "liberticide".
De son coté Renaud Donnedieu de Vabres a toujours affirmé que sa loi préserve à la fois les intérêts des artistes et les libertés des internautes, que ni la copie privée ni l'interopérabilité ne sont menacées.
Révélant un clivage de convictions bien loin du clivage droite/gauche traditionnel (des députés PS et UMP défendant les mêmes positions), les débats législatifs ont été très animés, et selon certains, le théatre d'un grand nombre de démonstrations de mauvaise foi, d'irrégularités de procédure et d'ingérances des lobbies industriels dans les textes. Un amendement, particuilièrement répréssif envers les éditeurs de logiciels "manifestement" utilisés pour du téléchargement illégal, s'est fait connaître sous le nom d'amendement "Vivendi-Universal", car ayant été directement inspiré par la société en question.
La forme et le fond de cet amendement, ainsi qu'un certain nombre de faits troublants (comme la présence d'un membre influent de la SACEM au sein de l'Assemblée, là ou deux mois plus tôt des commerciaux de la société Virgin offraient des bons d'achats aux députés, ou encore les pressions évoquées par le député Bernard Carayon dans une émission de France 2) ont conduit de nombreux opposants au texte à accuser le ministre de la culture d'allégence aux maisons de disques, voire de corruption manifeste.
Voté fin mars par un scrutin très serré, le texte DADVSI aura été pour le ministre une épreuve dont il sort lessivé et, selon plusieurs observateurs, affaibli. Il ne s'est pas seulement attiré les foudres des internautes, mais aussi celles de collègues comme Jean-Louis Debré qui a déclaré dans le Canard Enchaîné que (RDDV) "est un nul, qui nous a mis dans la merde".
Votre avis ?
Trop hors-sujet peut-être, malgré le dernier paragraphe ? (a la base ça parle de RDDV, pas de la loi DADVSI)
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drkarma
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