Amusant, tout comme l'est
ceci:
(...)
Si la société Château de Versailles est la seule société de ce type en France comme l’indique son site internet, c’est que ce type de montage nous semble relever davantage du code pénal que du code des sociétés. La société, l’Établissement public et sa présidente jusqu'en juin 2007, Madame Christine ALBANEL, (qui n'a pas fait l'ENA), pourraient être sanctionnées à titre principal ou comme complice, notamment au titre de la prise illégale d’intérêt des articles 432-12 du code pénal (3), de l’octroi d’avantage injustifié de l’article 432.14 du code pénal et du détournement de fonds publics de l’article 432.15 du code pénal, outre de recel du produit de ces infractions.
Une société de ce type n’a donc pas le droit de produire des spectacles ou d’engager des artistes hors le cadre du code des marchés publics.
L’État, au lieu de demander la dissolution de cette société et le respect de l’État de droit, organise le contrôle de cette société illégale, présidée par une proche du président de la République, qui a longtemps été sa conseillère à l’Élysée !
L’arrêté du 4 avril 2006 (4) fixe les modalités spéciales d’exercice du contrôle économique et financier de l’État sur la société Château de Versailles Spectacles.
Ces textes ne sauraient utilement déroger aux dispositions légales du code pénal.
(1) Décret n° 2005-1399 du 7 novembre 2005, JO du 15 novembre 2005.
(2) Bénéficiant ainsi des avantages liés au fait que les artistes relèveront souvent du régime des intermittents définis dans les annexes VIII et X de l’accord national interprofessionnel relatif à l’assurance chômage. Les artistes coûteront donc moins cher.
(3) En effet, Madame ALBANEL a la charge de la présidence de l’établissement public Château de Versailles, établissement public administratif en charge du domaine, et elle dirige indirectement la Société Château de Versailles Spectacles, société commerciale dont l’objet social est l’organisation des spectacles et d’animation sur le domaine de Versailles. Elle a donc la surveillance et la direction indirecte d’une entreprise commerciale qui s’est illégalement octroyée une mission relevant de son domaine d’activité publique.