Mar 02 Sep, 2008 17:08
Je ne sais pas pour Lyon, mais au niveau de l'administration centrale et de la ville de Paris, il y a bien appel d'offre.
Ce qui explique que la gendarmerie est sous OOo sous Linux, que la ville de Paris a obtenu des rabais sur le prix des licences microsoft[1] et qu'il y a OOo d'installer sur tous les postes au ministères de l'économie à l'écologie ou l'agriculture.
[1] ne pas oublier la formation, à l'époque, il n'y avait probablement pas d'offre crédible (société de taille suffisante) de formation pour couvrir l'ensemble des agents (et non, les postes ne migrent pas comme ça au pifomètre, soit c'est un renouvèlements prévu dans le marché initial, soit on trouve encore des postes sous win2000 avec MS office 97).
S'il y a un abus sur les appels d'offre à Lyon dans le domaine similaire à celui du Quebec, il serait spécifique à la ville.
A noter que pour les petites villes, en dessous de 90 000€, ça va rentrer dans des achats de fournitures, et il n'y a pas forcément lieu de faire une mise en concurrence.
Et il faut voir que c'est plutôt l'attitude inverse qui prime/monte, les logiciels libres permettent de choisir le logiciel à l'appel d'offre, puisqu'il est disponible/accessible à toutes les entreprises, il n'y a pas de distortion de concurrence.
Histoire d'éviter de faire un appel d'offre pour un logiciel de GRH et se retrouver avec autre chose qu HRACCESS (c'est le seul qui gère correctement les problématiques de GRH du secteur public, et vu l'ampleur du ... merdier?... c'est quelque chose qui ne peut pas être développé spécifiquement dans le temps d'un marché et qui est mal couvert par les solutions Oracle ou SAP (ce qui ne les empêches pas de répondre, ou parfois un prestataire qui a un de ceux là en partenaire est obligé de répondre, et parfois il répond trop bas...).
Ce qui serait plus intéressant, ce serait plutôt de faire la promotion des livres blancs de la DGME sur l'utilisation de logiciels libre dans les appels d'offres auprès des collectivités (en expliquant que ça permet d'évaluer et de choisir par les ressources internes avant de lancer le marché qu'elle est la solution approprié pour le contexte, et d'avoir quand même une saine concurrence sur les prix). Et éventuellement, si MS grogne, rappeler la possibilité d'exclure MS d'office (désolé pour le jeu de mots /o\) à cause (grâce?) à ses condamnations au niveau européen.
Ce qui n'empêche pas une déconnade d'un ancien ministre de l'éducation qui avait promis à MS que les établissement (college il me semble) achèterait pour un certain montant de licences MS (tordu, vu l'indépendance pour les achats, mais la recommandation peut avoir une très mauvais influence, et surtout pas de mise en concurrence pour chaque établissement vu la taille des montants prix séparément).
'fin bon, tout ça pour dire que la nouvelle du Quebec n'a aucune incidence en France, le contexte et les règles sont différentes.