Une avancee intelligente en Cote d'Ivoire

[Roux]

Il faut bien que ca commence quelque part: les producteurs de musique en Cote d'Ivoire viennent de decider une baisse drastique du prix du CD afin d'enrayer le piratage!

Côte d'Ivoire: Pour lutter efficacement contre la piraterie - Le prix du CD original passe de 10.000 à 3.000 Fcfa
Nord-Sud (Abidjan)
Publié sur le web le 27 Août 2007
Issa T.yéo

Dans un protocole d'accord signé vendredi, aux Deux-Plateaux, avec le Bureau ivoirien du droit d'auteur, le collectif des producteurs et distributeurs, a décidé de casser le prix du CD original.

Eradiquer ou à défaut réduire au maximum la piraterie à l'échelle nationale. C'est l'ambition de l'administrateur provisoire du Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida). Pour la traduire dans les faits, Armand Obou a signé vendredi à Cocody, un protocole d'accord avec le collectif des producteurs et distributeurs. Dans ce cet accord, les acteurs de l'industrie musicale ont pris l'engagement ferme de fixer le prix du CD original à 3.000 Fcfa, au lieu de 10.000 Fcfa voire 15.000 Fcfa par le passé, en fonction des artistes distribués. «Nous estimons qu'avec cette mesure d'accompagnement de la lutte contre la piraterie, le public se fera fort de tourner le dos aux CD piratés», a indiqué Séry Sylvain, président de ce collectif. Quant à Armand Obou, il a affirmé que la piraterie à forte échelle baisse indubitablement le chiffre d'affaires des producteurs et distributeurs. Ce qui a comme corollaire la fermeture des maisons de distribution et le licenciement des employés. «On ne peut pas continuer de laisser les pirates faire», a-t-il martelé. Avant d'assurer que la loi en la matière sera renforcée. «Lors des prochaines actions, tous ceux qui seront pris la main dans le sac, seront déférés à la Maca», a-t-il averti. Les producteurs et les distributeurs se sont engagés à aider le Buridapar la fourniture de moyens de déplacement à la brigade culturelle; la communication d'informations utiles pour le démantèlement des réseaux de fabricants de supports piratés; l'organisation de campagnes de sensibilisation en vue du changement de comportement des populations vis-à-vis de la piraterie etc. En outre, ils ont décidé d'occuper le terrain pour rendre les supports licites plus accessibles au public notamment en peignant et repeignant les kiosques de vente avec le logo du Burida. Face à ces engagements, le Burida a confirmé la réduction du coût des DRM sur les CD de 250 Fcfa à 160 Fcfa à prélever sur le prix de gros du support. Rappelons que dans sa croisade contre la piraterie, le Burida avait rencontré, il y a quelques semaines, la Fesci sur le campus universitaire de Cocody, réputé être un nid de la piraterie.

http://fr.allafrica.com/stories/200708271381.html