Mar 27 Juin, 2006 02:12
Je serais député, je me poserais de graves question sur la connaissances de base des règles de marketing politique par le gouvernement actuel (DDV, Villepin, Sarko, Chirac...).
Dans un sens purement marketing, la loi DADVSI avait :
- dabord été "vendue" comme quelquechose pour caresser dans le sens du poil les frustrations de certains "électeurs de base" contre les petits jeunes trop futés qui utilisent bien pleins de trucs très rusés et pas chers....(Internet, Linux...)
- ensuite, tout le monde à compris que DDV avait poussé le bouchon trop loin et s'était finalement pris un coup dans les gencives. Avec des questions légitimes, toujours de la part des "électeurs de base", pour connaitre la véritable raison de son attachement trop évident à défendre les intérrets commerciaux de Vivendi...
- enfin (depuis le 24 Juin....), on a l'impression qu'il revient à la charge, comme en Décembre et malgrés des reniements d'Avril, pour faire passer les marges de Vivendi avant le respect des pratiques immémoriales du "droit de propriété" d'un consommateur vis à vis de la copie d'une oeuvre intellectuelle qu'il a légitimement achetée.....
En marketing cà s'appelle une conduite suicidaire, où on mécontente tour à tour chacun des interlocuteurs (électeurs..) potentiels, en ne satisfaisant finalement (ou en tout cas à l'heure actuelle....) qu'une toute petite partie d'entre eux (les patrons de Vivendi ?...)
Résumons :
- les petits jeunes brillant et tout, ont été délibérément, et assez gratuitement, agressé au début. Il est assez peu probable qu'ils l'ait oublié d'ici aux présidentielles
- les "électeurs de base", assez facilement frustrés par les précédents, ont été agressé ensuite par les reculades évidentes et largement publiées de DDV. Pour eux aussi le bilant est très négatif, et le plaisir qu'ils avaient peut être eu initialement à voir DDV étriller les "petits jeunes" restera de toutes façons infiniement plus lointain et obscurs que le souvenir des reculades du ministre. Là aussi, il est très peu probable qu'ils les aient oubliées d'ici aux présidentielles
- comme si çà ne suffisait pas, au lieu de calmer le jeu et de terminer discrètement à peu près dans la tonalité d'Avril dernier, les mêmes excellents professionels du marketing politique en remettent un couche, peut être cette fois-ci dans l'espoir de d'agresser également les quelques électeurs qu'ils ne s'étaient pas déja gravement aliénés en Décembre ou en Avril ?.
A ma connaissance, dans un boite commerciale, lorsque l'équipe de direction viole de façon aussi évidente, et avec autant de persévérance, les règles de base du marketing positionel dans un débat qui est bien évidemment en rapport étroit avec un certain nombre de débats positionels préexistants chez ses "clients", on la vire fissa. Ici on a l'impression qu'il reste environs 10 mois au conseil de surveillance (les députés UMP...) pour virer le directoire (DDV & co.) faute de quoi l' AG (les électeurs...) risquet fortement de virer à la fois le directoire et le conseil de surveillance (DDV & co. + les députés UMP)....
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