desesperatly a écrit:Saint-Chinian a écrit:Allez donc lire cette analyse desesperatly, qui va vous rendre j'en suis certain, d'encore plus méchante humeur.
Je n'ai pas pu aller au-delà des premières lignes. C'est insoutenable.
[url=http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8272]DADVSI : sacrifier 8000 emplois pour libérer la musique en ligne ?
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Une lecture inversée pour remettre la tête à l'endroit ?
Bon nombre d’entre eux ne mesurent pas la charge administrative générée par la création d’une structure de production et n’ont pas les capacités nécessaires pour assurer ne serait ce que la gestion administrative d’une société. Il serait donc intéressant d’étudier l’opportunité de mettre en place un statut fiscal, social et juridique simplifié, adapté à l’activité d’artiste producteur et pouvant évoluer facilement vers un apport en société si le projet se développe." page 4]
Quand les majors nous disent: "Comment voulez-vous, sans votre argent, que nous investissions sur des talents?" ce qu’elles disent, en termes économiques, c’est: "Comment voulez-vous, si vous refusez de financer votre propre décérébration, que nous puissions encore demain vous convaincre que cette bouillie sonore est bonne pour vous? "
Dans le langage des maisons de disque, "investir" sur un artiste, ce n’est pas vendre sa musique, c’est essayer d’en faire une marque qui se vende indépendamment de ce qu’il chante. Pour vous en convaincre, réfléchissez à la valeur commerciale du remix d’Abba Hung Up s’il était chanté (aussi bien) par une cantatrice entre deux âges de Mâcon. En ce sens, le disque se contrefout de la musique.
Un dernier obstacle pourrait freiner nos parlementaires sur la décision d’euthanasier le disque : l’importante somme d’argent que les majors paient aux télévisions. Un esprit paranoïaque pourrait voir derrière la loi DADVSI la main de TF1 pour éviter de perdre la manne que représenteraient ces précieux annonceurs. A l’intéressante page 25 du non moins intéressant rapport du CSA, intitulé "Étude sur les relations entre TF1 et Métropole Télévision et la production phonographique", on découvre avec autant d’intérêt que d’effroi que les majors sont en effet constamment dans le top 10 des recettes publicitaires de TF1 et M6.
L’essentiel du milliard de chiffre d’affaire (du moins la partie qui ne repart pas à l’étranger, n’oublions pas qu’une bonne proportion des ventes est le fait d’artistes étrangers) sert à rémunérer une file d’intermédiaires à la valeur ajoutée incertaine (en particulier, le rôle d’un éditeur par rapport au producteur, quand les deux sont dans la même major à s’occuper du même artiste...), à payer des écrans publicitaires et des accords de diffusion ("Je te paie, tu me matraques sur ta chaîne") toujours plus coûteux
Les commentaires sont très chaleureux, c'est tout ce que je peux en dire.
