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Page 2 sur 2Précédent 1, 2Lettre aux artiste:

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Mar 14 Mars, 2006 12:45

le poussin noir a écrit:
Laza a écrit:sauf que y'a de grandes chances que le ptit mail passe d'abord par la boite de prod !
dommage parce que ça aurait été excellent pour montrer les intérêts divergents majors/artistes


Hum, ça doit dépendre des artistes, ceux que j'écoute ont souvent leur propre site web, a priori independant de leur boite de prod. Je pense que les contacts donnés sont directs mais c'ets vrai que je n'ai pas vérifié.
Laza

Messages : 341

Mar 14 Mars, 2006 12:46

le problème qui se pose c'est que ces artistes ont généralement signé un contrat de cession partielle ou totale de leurs droits patrimoniaux avec les maisons de disque en question.
S'ils l'ont fait, c'est pour une raison simple : ils estiment que grâce à ces maisons de disques, leur pouvoir de promotion et de financement, ils pourront eux-mêmes obtenir une notoriété satisfaisante pour leur égo, et, éventuellement, pour les plus chanceux d'entre eux, et si tel est leur désir, devenir riches en touchant des cachets élevés sur les concerts ou des droits d'auteurs ou d'interprètes.
L'artiste qui signe sur une major sacrifie la commercialisation, la diffusion de son oeuvre, en la cédant à un autre, qui en échange lui assure un soutien financier (il est évident que seul, l'artiste ne pourrait obtenir une telle couverture médiatique, produire autant de disques, etc.. à moins d'être déjà très riche : ce qui fait d'ailleurs que certains artistes, une fois qu'ils se sont enrichis, peuvent prendre à leur compte la production de leurs oeuvres - et toucher le jackpot à tous les niveaux)

Dans la pratique, la maison de disque achête l'artiste en lui donnant une avance sur ses royalties : la somme est proportionnelle à l'investissement que fait la maison de disque et ce qu'elle espère tirer en terme de bénéfices. Cet argent évidemment n'est qu'une avance : et il arrive bien souvent, en cas de ventes insuffisantes, que l'artiste soit obligé de produire un autre disque pour renfllouer ses dettes auprès de son employeur.
Un article de l'excellent Steve Albini explique très bien tout cela.
http://www.negativland.com/albini.html
en français : http://reimspunknroll.free.fr/download/ ... raduit.rtf

Bref, tout ça pour dire que l'artiste a cédé tout ou partie de ses droits sur son oeuvre à la maison de disque, selon le contrat qu'il a signé, et qu'il n'est évidement pas en mesure, la plupart du temps, ces contrats étant souvent exclusifs, de négocier quoi que ce soit avec les diffuseurs ou les mélomanes par la suite.

Les petits labels ou mirco labels (cf. http://www.another-record.com/mfsp/ ont des pratiques souvent très différentes. Les contrats, quand il y en a, ne concernent que l'exploitation de quelques morceaux, sont signés album par album (la pratique des grosses maisons est plutôt de signer pour 5 disques) et sont rarement "exclusifs".
Chez anoher record par exemple, ce n'est qu'un exemple, le contrat d'exploitation n'est pas exclusif : l'artiste conserve le droit de faire ce qu'il veut de son oeuvre, en tant que label on se contente de commercialiser et promouvoir quelques centaines de copies (évidemment notre investissement est proportionnellement à celui des majors : microscopique :) - et de tou(es façons, la majorité de notre catalogue est sous licence CC nc nd ou CC nc )

Pour avoir l'exclusivité sur l'exploitation d'une oeuvre, il faut tout de même, ou bien avoir à faire à des artistes très naïfs, ou bien débourser une somme correcte.

Donc, pauvre Camille, je crains qu'elle soit pieds et mains liés par contrat dans cette histoire (mais elle l'a bien cherché : nul n'est obligé de signer un contrat)
dana

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