Salut à tous,
Pendant qu'on aborde ces questions de contrats et de révision de la
licence, je voudrais signaler à la plupart d'entre vous que vous
n'avez rien compris. Vous, c'est à dire tous ceux qui publient des
textes en ligne avec des licences libres on non.
Je vous dis ça sans méchanceté aucune.
Que n'avez-vous pas compris ? À peu près tout. Vous croyez que vous
publiez sur le net faute de pouvoir pénétrer le marché du livre.
Que devriez-vous comprendre ? Que l'internet sert au contraire à s'en
affranchir. Laissons le souci du marché aux des publications sans
intérêt qui ne trouvent aucun lecteur, aucun critique, aucun éditeur
libre, et qui n'intéressent personne si elles ne donnent les moyens
de se vendre comme des marchandises qu'il faut à tout prix acheter.
Qu'est-ce que l'édition libre ?
C'est une édition qui privilégie la diffusion et l'exploitation
créative, scientifique, littéraire, artistique... intellectuelle,
d'un travail préalable, au détriment de son exploitation
spectaculaire-marchande.
Comment doit-elle être faite pour optimiser cela ?
Elle doit être numérisée dans un format public et transparent qui permet :
1. La lecture optimale en ligne et en imprimant, et l'accès aux malvoyants,
2. La recherche et la copie partielle ou totale, la communication
d'URLs, avec renvois à des passages précis,
3. La portabilité sur tout système et avec tout bon logiciel
d'édition, de traitement de texte et de PAO.
4. Et donc la critique aisée, privée ou publique,
5. La traduction avec l'aide de tout outil numérique,
6. La lecture par tout logiciel de reconnaissance vocale,
7. La réédition en ligne ou sur papier.
Voilà ce que j'appelle une édition libre, commerciale ou pas. Voilà
l'avenir de la recherche, de l'art et de tout travail intellectuel.
Je sais bien que de telles choses ne devraient pas se dire sans
détour sur une liste de diffusion : annoncer que d'autres n'ont rien
compris.
Comment s'y prendre autrement ? Ne pas le dire ? Ou faire des détours ?

Amicalement
j-p
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Jean-Pierre Depétris